Charles Gave : un choc pétrolier suivra la crise du coronavirus. Le consommateur va-t-il trinquer ?

28 mars 2020 -  Grand Angle

Dans cette vidéo, Charles Gave anticipe un choc pétrolier dans les toutes prochaines années. Le prix du pétrole, dont personne ne parle aujourd’hui car il est extrêmement bas, va voir ses acteurs secoués par de nombreux changements. Les sociétés qui sont aujourd’hui investies dans le pétrole de schiste vont exploser. Une mauvaise nouvelle pour les entrepreneurs texans mais aussi et surtout pour les banques et fonds de pension qui leur ont prêté l’argent pour leurs installations. Tout ce petit monde va exploser.
On peut s’étonner de la chute du prix du pétrole, dont on pensait manquer et dont on pouvait imaginer que le prix augmente au fur et à mesure de l’épuisement des réserves. Mais on peut expliquer l’effondrement du prix du pétrole par les mesures de confinement suite à la crise du coronavirus. En récession économique, le pétrole n’est tout simplement pas un sujet. Personne ne bouge, personne n’a besoin de pétrole.
Dans ce contexte et sur fond de confinement, Charles Gave et moi-même abordons des questions d’actualité : Est-ce bien le moment de revenir sur les marchés actions ? Acheter aujourd’hui des actions n’est-ce pas jouer à la roulette russe ? L’explosion de cette bulle pétrolière va représenter 5 000 milliards de dollars : Les banques et les fonds de pension peuvent-elles se permettre de perdre des sommes aussi importantes ? - Les fonds pension américains peuvent-ils se remettre de l’explosion de la bulle pétrolière ? Les banques européennes vont-elles pouvoir absorber les conséquences d’un tel choc ? Qui seront les gagnants et les perdants de l’explosion de la bulle pétrolière ?
On revient avec Charles Gave sur l’initiative de Poutine, qui a profité de l’occasion pour essayer d’assassiner le pétrole de schiste américain. Tant que la contraction de l’économie sera notre quotidien pour des raisons de confinement et de fermeture des industries, le pétrole ne sera pas un sujet d’actualité. En effet, le prix de l’énergie progresse tant qu’il ne bute pas sur des limites d’infrastructure. La construction d’une raffinerie ou d’un pipeline est un processus long et qui coûte cher. Et comme l’énergie est vitale pour l’économie, dès que le pétrole va venir à manquer, les prix vont exploser. Mais comme les industries pétrolières stoppent leurs investissements quand le prix du pétrole est bas.
Elles ne seront pas prêtes lorsque la reprise arrivera, et là, le prix du pétrole explosera. On va donc assister à l’explosion du pétrole de schiste et une explosion de la bulle pétrolière. On sait que le pic du pétrole conventionnel est déjà derrière nous, il a eu lieu en 2007. Personne ne s’en préoccupe car l’offre de pétrole non-conventionnel (comme le gaz de schiste) compense cette baisse de pétrole conventionnel. Mais le pétrole de schiste atteint son pic de production plus vite que le pétrole traditionnel : entre 2 à 3 ans approximativement. Les conséquences de la crise qu’il est en train de connaître seront visibles bien plus rapidement.
Les mesures de confinement vont éviter que les limites d’accès à nos services de soin explosent. Mais une fois le confinement seront derrière nous, il n’est pas certain que la fin du confinement ne soit pas la source de nouvelles vagues d’épidémie avec des secondes vagues de maladie. Est-ce bien le moment de revenir sur les marchés actions ? Acheter aujourd’hui des actions n’est-ce pas jouer à la roulette russe ?
L’explosion de cette bulle pétrolière va représenter 5 000 milliards de dollars : Les banques et les fonds de pension peuvent-elles se permettre de perdre des sommes aussi importantes ? - Les fonds pension américains peuvent-ils se remettre de l’explosion de la bulle pétrolière ? Les banques européennes vont-elles pouvoir absorber les conséquences d’un tel choc ? Qui seront les gagnants et les perdants de l’explosion de la bulle pétrolière ?

Un commentaire

  1. Posté par GHISLAIN le

    Un passé riche en émotions économiques m’a appris à ne pas se laisser influencer par les « vents mauvais ». Investisseur, gardes la tête froide en attendant le retour des beaux jours et si tu as des liquidités, comme en 2008, tâche d’investir dans le bon tempo et donne un peu aux pauvres. Profites du printemps !

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