Coronavirus: Quand les rois sont nus

Stéphane Montabert
Suisse naturalisé, Conseiller communal UDC, Renens
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Dans un éditorial de la Weltwoche intitulé "Un suicide par peur de mourir", Roger Köppel se demande si les mesures prises trop tard et sous l’emprise de la panique par notre Conseil fédéral, à la suite de nos voisins de l’Union européenne, sont vraiment raisonnables par rapport au danger réel de l’épidémie du Coronavirus, traduit Claude Haenggli.

Des politiciens responsables doivent toujours se poser la question du caractère proportionné des décisions qu’ils prennent. Quel est le problème ? Comment peut-il être résolu ? À quel prix ? Une analyse des coûts par rapport aux avantages est par nature gênante lorsqu'il s’agit de la santé, mais elle n’en reste pas moins nécessaire. Sous l’empreinte de la panique engendrée par le Coronavirus, il semble qu’on ait voulu faire fi de cette exigence. Tous les moyens semblent bons au gouvernement et aux partis politiques pour ralentir la propagation du virus. Un sentiment de malaise est en train de s’emparer de beaucoup. La Suisse, le monde, sont-ils en train, par peur d’une possible contamination, de commettre un suicide économique?

Il est triste d'en arriver ainsi à opposer  le coût en vies humaines à des intérêts économiques, comme s'il s'agissait de deux plateaux d'une balance. L'esprit est naturellement attiré par ce dualisme opposant un concept à un autre. Mais la réalité n'est pas si simple, puisqu'il faut bien admettre qu'aujourd'hui, nous n'avons ni l'un ni l'autre...

L'Europe, une nouvelle Chine, en pire

Je ne saurais affirmer si notre Conseil fédéral et nos voisins de l'Union européenne ont agi ou non sous le coup de la panique ; mais si leur objectif premier a jamais été de ralentir la propagation du virus, le résultat est jusqu'à aujourd'hui un échec abyssal.

Robert_R._Redfield.jpgLe 11 mars, le directeur des Centres de détection et de prévention des maladies américain (CDC), Robert Redfield, estima que le principal risque de propagation de l'épidémie pour les États-Unis, où un millier de cas étaient recensés alors, venait du Vieux-Continent. "La vraie menace pour nous, c'est désormais l'Europe", avait-il affirmé avec clairvoyance. "C'est de là qu'arrivent les cas. Pour dire les choses clairement, l'Europe est la nouvelle Chine." Quelques heures plus tard, Donald Trump prenait la seule décision raisonnable en pareilles circonstances, fermer les liaisons aériennes avec l'Espace Schengen.

Les mots de Robert Redfield et le décret du Président Trump provoquèrent un concert de grognements et de plaintes de la part des gouvernements visés, soudain mis sur un pied d'égalité avec les pestiférés chinois. La rage consécutive au crime de lèse-majesté était palpable. Mais quel que soit le niveau de haine antiaméricaine atteignable sur le Vieux Continent, la décision avait tout de même été prise. Plus possible de s'envoler pour les États-Unis, y compris pour les élites les plus imbues d'elles-mêmes. Plus possible non plus de cacher l'indigence de la gestion européenne de l'épidémie.

Pire encore, le Président Trump liant la fermeture des liaisons aériennes à l'état sanitaire européen, chacun comprenait bien qu'aucune franche poignée de main (figurativement parlant) ni aucun accord réciproque avec le locataire de la Maison Blanche ne parviendrait à dénouer la situation. La seule façon pour les pays de l'Espace Schengen de revenir à la normale serait de faire diminuer le nombre de cas de Coronavirus sur leur sol. Aussi s'y attelèrent-ils de mauvaise grâce...

Leur échec est total.

Nous avons un moyen indiscutable de le prouver. Ces dernières heures, l'Italie vient de battre le triste record du nombre de victimes, dépassant celui de la Chine. 3'405 décès dans la Botte, contre 3'245 en Chine depuis le début de l'épidémie.

Ces chiffres vertigineux sont à mettre en perspective. L'Italie dépasse la Chine! Réalise-t-on seulement ce que cela signifie? D'un côté, la Chine, près de 1,4 milliards d'habitants, une épidémie qui court depuis novembre 2019, un virus exporté dans les 34 provinces chinoises, des millions d'habitants mis en quarantaine... Et de l'autre l'Italie, 60 millions d'habitants (4,28% de la Chine en termes de population), souffrant de son premier décès le 22 février, il y a donc quatre semaines, et qui avait des mois pour se préparer, à l'inverse du géant asiatique confronté par surprise à cette nouvelle maladie...

Que de chemin parcouru par l'Italie, pourrait-on dire!

Alors, j'ouvre une parenthèse pour éviter les digressions de mauvaise foi, je sais: les chiffres chinois sont trafiqués. Nombre de morts ont été attribués à d'autres causes, rien ne nous dit que la maladie est autant sous contrôle que ne l'affirment les autorités chinoises, etc., et j'accepte ces réserves. Il n'empêche: face à un virus mortel, la Chine donne l'impression de réussir à franchir l'obstacle bien mieux que l'Italie, au point d'alléger les conditions de confinement à l'extérieur de la province de Hubei. Les cadres du Parti Communiste Chinois (PCC) aiment certainement donner une belle image de leur pays et n'hésiteraient pas un instant à sacrifier quelques millions de prolétaires pour relancer la machine économique, mais ils ne sont pas stupides: ils savent très bien que si le Coronavirus se répand encore en Chine tout le monde l'attrapera, eux y compris.

Un raisonnement dont les élites européennes n'ont pas été capables, mais sur lequel j'aurai l'occasion de revenir.

Si on veut une comparaison vaguement équivalente entre la Chine et l'Europe, prenons alors l'Europe entière - et même là on n'arrive qu'à une demi-Chine. Qui osera prétendre que le nombre de victimes en Europe est inférieur à celui de la Chine?

L'Europe n'est pas la nouvelle Chine. C'est une autre Chine, une Chine qui n'aurait pas lutté convenablement contre le Coronavirus. Et tous les Européens vont payer l'addition.

De l'incompétence assaisonnée d'incompétence

Il est plaisant de poser que les autorités auraient "privilégié l'économie au détriment de la santé", ou même l'inverse, mais c'est du grand n'importe quoi. Les autorités européennes, Suisse incluse, n'ont rien privilégié du tout. C'était Business as usual, la gestion des affaires courantes. Le virus les a surpris comme un cerf pris dans le faisceau des phares.

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"L'Europe découvre que le Coronavirus est aussi un problème européen", vue d'artiste

Le Coronavirus était une maladie exotique lointaine affectant ces imbéciles de Chinois, et c'était tout. Voilà pourquoi la France - et d'autres - envoyèrent en Chine des tonnes de masques et de matériel médical crucial pour aider les malades début février, alors que ces produits étaient déjà fabriqués là-bas et manqueraient sous peu ici. En même temps, la pandémie s'enracinait déjà gentiment notamment à cause des malades importés par le gouvernement français...

Respirateurs artificiels, solution hydroalcoolique, masques de protection, cours à la maison après la fermeture des écoles, règles de distance sociale, gestion économique de la crise, pas un domaine qui ne sente l'improvisation à plein nez. Personne ne sait quelles seront les règles en vigueur la semaine suivante.

Nos élites naviguent à vue.

Lorsqu'un politicien n'a plus d'idée, il ne fait rien et prétend ensuite que ce qui se passe est finalement exactement ce qu'il avait prévu. Dans cet ordre des choses, on peut présenter Boris Johnson et la fumeuse théorie de l'immunité de groupe (ce qui présage tout de même au moins 2 millions de morts au Royaume-Uni pour l'acquérir...) mais qui rétropédale soudain en réalisant l'énormité de cette folie. Ou Angela Merkel qui annonce en toute décontraction, entre la poire et le fromage, que 70% des Allemands pourraient contracter le virus, alors même qu'elle a le devoir et le pouvoir de prendre les décisions pour empêcher cela...

En Suisse, le grand public a découvert la semaine du 10 mars l'absurdité de la nouvelle doctrine du Conseil fédéral - "la Suisse capitule", avais-je écrit. Parmi le monceau de demi-mesures annoncées, la décision totalement incompréhensible de ne plus tester systématiquement les cas suspects mais seulement les cas "graves".

Nous en comprenons aujourd'hui les raisons réelles: la Suisse sera bientôt à court de kits de détection. Encore une brillantissime planification de la part de nos autorités.

Les élites commencent à payer

Il est de bon ton de parler des bonnes stratégies - les stratégies rejetées de façon hautaine à l'époque, et dont on explique ensuite que c'était la bonne chose à faire mais qu'il est désormais trop tard. La fermeture des frontières aux ressortissants provenant de pays infectés, quelle que soit leur nationalité. Les campagnes de dépistage massif et systématique. La quarantaine de tous les cas suspects. Les mesures d'isolation pour les groupes vulnérables.

Nous sommes à des années-lumière de tout cela. Un temps crucial a été dilapidé en vain. La Suisse et sans doute d'autres pays européens en arrivent à un tel niveau d'indigence sanitaire que nous ne pourrons bientôt même plus déterminer qui est affecté par le Coronavirus.

Rassurez-vous, il restera toujours suffisamment de tests - mais seulement pour les élites, cela va sans dire. Lorsque vous apprenez que la Confédération décrète que seuls les cas graves sont testés mais qu'une semaine plus tard les médias s'épanchent sur la quarantaine d'un Conseiller Communal de la Chaux-de-Fonds ou annoncent l'infection de Nathalie Fontanet du Conseil d'État genevois ("tout le Conseil d’État a été testé ce matin" explique l'article) on comprend bien que si vous êtes un simple employé du privé avec des symptômes suspects, vous n'aurez pas droit aux mêmes égards que nos vaillants élus, enchaînant bonne décision sur bonne décision et sans lesquels la Terre ne saurait tourner. Tant pis pour votre famille.

C'était sans doute ce que sous-entendait Alain Berset toutes les fois où il évoquait "les services de santé et l'administration" comme catégories prioritaires... Lorsqu'on est au pouvoir, il est bon de ne pas s'oublier entièrement.

Mais les élites auront beau avoir les meilleurs spécialistes, leurs kits de détection à volonté et sans doute des respirateurs artificiels réservés à leur usage exclusif, elles n'en sont pas moins affectées par la maladie comme tout le monde. C'est particulièrement vrai en Suisse où la classe politique entretient une proximité beaucoup plus étroite avec le bas peuple que dans d'autres pays comme la France ou l'Allemagne.

Les têtes d'affiche politiques font les gros titres lorsqu'elles apprennent qu'elles sont infectées, mais pour chacune d'elle combien de hauts cadres de l'administration, de médecins cantonaux (!) et d'autres membres de la bureaucratie directement responsables de la situation sanitaire du pays se retrouvent eux aussi confrontés à la maladie, comme le premier journaliste venu?

Le Coronavirus ignore le statut social et le prestige de ses victimes. Il touche aussi bien les princes que les célébrités. Et pour ces gens comme pour le reste, nous n'en sommes qu'au début.

Lorsque M. Köppel évoque une "analyse des coûts par rapport aux avantages" dans un éditorial, je pense - j'espère - qu'il ne réalise pas l'énormité de ce qu'il écrit en termes de centaines de milliers de victimes potentielles dans la seule Helvétie.

Les mots ne coûtent pas grand-chose, mais les mauvaises décisions se payent en vies humaines.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 20 mars 2020

9 commentaires

  1. Posté par antoine le

     » … les autorités auraient « privilégié l’économie au détriment de la santé »
    C’était Business as usual … et dire que les gouvernements européens ont eu au moins 2 mois pour se préparer et organiser le système médical !
    Le comparatif entre le nombre de morts en Chine et en Italie est frappant !
    La courbe de progression est stabilisée en Chine et elle progresse encore en Italie; un désastre humain qui incombe à une bande d’irresponsables !
    Et ce n’est pas fini !!

  2. Posté par paul le

    https://youtu.be/aPl446h2vyQ
    France : Une infirmière témoigne : « on veut minimiser », « quand je vois le nombre de cas qui sont annoncés à la TV c’est du foulage de gueule »
    https://youtu.be/aweEeT2MpiI
    Covid-19. Un médecin contaminé fait de très graves révélations sur la gestion des masques sanitaires en France

    Nos lecteurs. Coronavirus : Diagnostiquer largement, isoler et soigner les personnes positives plutôt que confiner des pays entiers? (Prof. Didier Raoult, interview, vidéo)
    La France, l’Espagne, et l’Italie ont la même action le confinement et les mêmes résultats des milliers de morts.
    Il faut prendre modèle sur les pays Corée du Sud, Japon, Allemagne qui font des test systématiques. Ils détectent les personnes infectées, les isolent, les soignent au début de l’infection, Ils ne bloquent pas tout le pays et l’économie, comme au moyen âge. Une fois de plus ce sont des bureaucrates qui prennent des décisions qui vont mettre en péril. Toute l’économie des pays confinés. Des moyens de protections existent, les masques, les gants, les gels hydro alcooliques. Des moyens de préventions existent, le test systématique. En effet des moyens ont un coût. Les bureaucrates les ont enlevés des hôpitaux. Il faut arrêter de se faire gérer par une administration d’incompétents et d’irresponsables qui assassinent des milliers d’Européens par leurs coupes sombres sur les moyens financiers : de protection, de prévention, de soins, d’hospitalisation.
    L’UE cause le plus grand malheur à toutes les populations des pays Européens. Les directives d’économie budgétaires sur les soins et la santé mettent en danger les soignants et les patients. Les directives Européennes budgétaires font régresser les capacités médicales de tous les pays Européens qui soignent comme au moyen âge; par confinement. L’UE met l’économie des pays en danger.
    https://youtu.be/n4J8kydOvbc
    Il faut isoler les porteurs. Les porteurs sains sont contagieux pendant 20 jours, mais pas 14 jours.
    Il faut tester toutes les personnes.
    Mais nous n’avons aucun moyen de diagnostic rapide.
    Il faut protéger les soignants.
    Mais ils n’ont pas de moyens de protection.
    Il faut protéger tous les citoyens, avec la mise à disposition de masques, de gants et de lotion hydro alcoolique.
    Mais il n’y a pas de protection préventive prévue pour les citoyens.
    En effet le confinement est efficace s’il est accompagné des 3 mesures précédentes.
    Le confinement sans les tests diagnostics ni les mesures de protections des soignants ni les mesures de protection pour les gens sains, sont inefficaces.
    Il ne reste qu’à rejeter la faute de l’état et de l’union européenne sur son peuple. (confinement, couvre feu, contrôles de police, amendes, prison)
    C’est le cas de l’Italie.
    C’est le cas de l’Espagne.
    C’est le cas de la France.

    https://www.youtube.com/watch?v=mJl2nPHAo2g&feature=emb_rel_end

    Un état irresponsable qui organise des élections municipales le 15/03/2020 en pleine épidémie. C’est comme envoyer des millions de français à l’abattoir.
    L’état Français à programmé le plus grand holocauste de ses citoyens.

    https://pleinsfeux.org/voici-la-preuve/

    Il s’agit bien d’une arme génétiquement modifiée par les chinois. Le virus VIH et le virus SARS COV ont été génétiquement assemblés, pour obtenir le SARS COV 2, dans les laboratoires P4 de WUHAN. 83% des européens vont mourir. La chine possède le vaccin. La chine va gagner la guerre bactériologique pour devenir maître du monde. Pensez-vous que les journaux et les médias vont diffuser les preuves d’une arme bactériologique fabriquée par les chinois ?
    NON JE NE LE CROIS PAS.
    DES LA DIFFUSION DE LA PREUVE. LA 3° GUERRE MONDIALE ECLATERA ET TOUT LE MONDE MOURRA EN MOINS D’UNE SEMAINE.
    TOUS LES CHEFS D’ETAT SAVENT QU’IL S’AGIT D’UNE GUERRE BACTERIOLOGIQUE.
    MAIS ILS PREFERENT NOUS VOIR MOURIR PLUS RAPIDEMENT : EN INFECTANT NOS SOIGNANTS (pas de protections) ; EN MULTIPLIANT LES CONTAMINATIONS PAR ORGANISATION DES ELECTIONS MUNICIPALES LE 15/03/2020.
    D’autre part les camps de réfugiés sont épargnés par l’épidémie.
    Ont-ils eu droit au vaccin chinois ?
    Le plan de repeuplement de l’Europe par les migrants semble bien fonctionner.
    Merckel et Macron peuvent donc se féliciter leur plan marche à merveille.

  3. Posté par miranda le

    LE H1N1 a certes été bénéfique pour nous tous puisqu’un vaccin nous en a protégés. .

    Mais au delà, nous voyons que cela a engendré une sorte d’inconscience face aux capacités de la nature d’engendrer toujours de nouveaux virus, dangereux pour l’humanité.

    Le H1N1 avait prouvé sa virulence mais aussi sa vitesse folle de propagation. Nous assistions à cette époque là à une course contre la montre de tous les acteurs médicaux dans les pays où il s’était propagé.

    Et ce danger là a été mis aux oubliettes parce que nous avons pensé que cela était loin de chez nous, et que la production d’un vaccin suffirait à nous protéger.

    La mondialisation accrue des échanges et des milliards de voyages qui se produisent sur cette planète vont nous obliger à réfléchir sur la dynamique de propagation propre aux virus, sur la captation et propagation propres aux humains.

    Même si l’homme est un vecteur, étudier la dynamique de propagation du virus serait intéressante. Puisqu’on « trifouille » les virus aujourd’hui, ne pourrait-on pas orienter des recherches visant « maitriser la dynamique qui les rend si intrusifs ou du moins affaiblir cette capacité d’intrusion.
    A partir du moment où un virus pénètre dans un organisme, il y a nécessairement une dynamique intrusive. Comment avance-t-elle dans le cas du coronavirus?.

    Ne peut-on pas étudier les anticorps développés par ceux que l’on nomme « porteurs » sains?

    Mais l’homme dépense des milliards pour se payer le luxe d’aller faire une visite touristique dans l’espace, pendant que nos laboratoires de recherche scientifique manquent cruellement de moyens.
    Nous assistons sur cette terre à une sorte « d’ORGIE  » en matière de dépense financière de la part d’individus dépourvus d’un minimum de conscience sociale, du moins d’esprit fraternel.

  4. Posté par Stephane Montabert le

    @GAGLIARDI: Il n’y a que quatre producteurs de masques en France, dont les capacités de production s’élèveraient aujourd’hui à environ 6 millions par semaine, contre une consommation actuelle estimée à 24 millions d’unités par semaine, et un stock stratégique de 100 millions de masques. L’écrasante majorité des masques sur sol français proviennent de Chine et y ont été renvoyés. J’aimerais vos sources lorsque vous affirmez que « Ceux qui ont été envoyés en Chine étaient produits en France ». Par ailleurs, la France n’a pas été le seul pays à agir ainsi, c’était une erreur pour ainsi dire occidentale toute entière.

    @Alice: je ne connais pas ce Monsieur Boisnault, président de la Société française de médecine générale, mais je suis allé lire l’article que vous mentionnez en lien. Je n’ai pas été déçu, si j’ose dire. Minimiser le Coronavirus en mettant en exergue des citations comme « En 2018-2019, la grippe a tué 144 personnes par jour », alors que nos amis Italiens viennent de subir pas moins de 800 morts du Coronavirus sur les 24h dernières heures, donne une petite idée de la vague épidémique qui nous attend si nous ne parvenons pas mieux à la juguler.

    Vous pourriez me dire que le texte de ce Monsieur a été mis en ligne le 10 mars. C’est justement le problème: il n’a pas été capable de se projeter ne serait-ce que deux semaines dans le futur pour comprendre ce qui est en train de se jouer.

    À sa décharge, ce Monsieur est loin d’être le seul coupable. Il n’est qu’un avatar parmi tant d’autres des incompétents avec des titres ronflants qui imprègnent toute la structure de nos sociétés. Ce sont des gens indignes de leurs fonctions et de l’espace médiatique qu’on leur accorde. Ils contribuent grandement à la situation dans laquelle nous nous trouvons en ce moment.

  5. Posté par GAGLIARDI le

    L’article est intéressant dans ses approches impartiales si ce n’est qu’il est parfois proche du pamphlet et de partis pris.Aussi quelques erreurs me chagrinent et le rendre moins crédible, un petit exemple: la France est un producteur de masques même si beaucoup sont importés de Chine. Ceux qui ont été envoyés en Chine étaient produits en France. Enfin et surtout, je suis effaré par le manque de vision réaliste sur le problème de l’épidémie en Suisse car nos autorités n’ont toujours pas compris que nous sommes parmi les plus impactés d’Europe en nombre mais en pourcentage par rapport à la population totale nous sommes le plus touché du MONDE!! Tant en nombre de cas testés positifs (et on ne teste plus tous les cas) tant en nombre de morts !

  6. Posté par Bussy le

    Avec son « analyse des coûts par rapport aux avantages », on se rend compte que Monsieur Köppel fait effectivement partie des élites qui savent que le moment venu elles auront un respirateur artificiel à leur entière disposition ainsi que du personnel médical à s’affairer autour de leur lit.

  7. Posté par Jeremiah le

    Qui sera prioritaire pour le respirateur artificiel entre Berset qui est bien plus âgé que moi mais conseiller fédéral vs artisan?

  8. Posté par Alice le

    Monsieur Montabert, que pensez-vous de cette déclaration et des arguments de Philippe Boisnault, présidente de la Société française de médecine générale: « Je pense que l’on a inversé la communication et c’est cela qui pose problème. On a fait de ce coronavirus quelque chose de grave et quelquefois bénin alors qu’en réalité, c’est quelque chose de bénin et quelquefois grave!  »
    https://www.lamontagne.fr/paris-75000/actualites/coronavirus-il-y-a-une-dramatisation-qui-n-a-pas-lieu-d-etre-selon-la-societe-francaise-de-medecine-generale_13762329/

  9. Posté par Christian Hofer le

    @ Monsieur Stéphane Montabert, voici un article qui devrait vous plaire :

    «La Suisse n’a pas tiré les leçons de l’épidémie H1N1 de 2009»
    CoronavirusLa Suisse n’a pas prévu la dépendance envers l’étranger pour les produits sanitaires de base, déplore André Duvillard, délégué au Réseau national de sécurité.

    Masques, thermomètres, flacons pour gel: la pénurie de moyens essentiels frappe les esprits. N’a-t-on rien appris de l’épidémie H1N1 de 2009? Elle avait pourtant donné lieu à un test national en 2014…

    Vous avez raison. Après 2009, un certain nombre de problèmes avaient été listés, notamment dans la collaboration et la répartition des compétences entre la Confédération et les cantons, car beaucoup de mesures avaient été prises de manière désordonnée. Cela a débouché sur la révision du Plan suisse de pandémie en 2013, qui a été testé en 2014 dans le cadre de l’Exercice du Réseau national de sécurité.

    https://www.24heures.ch/suisse/coronavirus/suisse-tire-lecons-lepidemie-h1n1-2009/story/12005265

Et vous, qu'en pensez vous ?

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