Coronavirus: La Hongrie se prépare à une crise de 5-6 mois au moins

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Incompétence et cynisme en Suisse

Notre radio-télévision de service public, dans ses nouvelles concernant l’épidémie de coronavirus, revient sans arrêt sur les problèmes financiers à venir pour des clubs sportifs, ou répète la même litanie pour le monde du spectacle (les spectacles subventionnés pour une clientèle de bobos de gauche), ou se lamente sur la perte de liberté des jeunes qui ne pourront plus profiter de la vie nocturne.

Pendant ce temps, la population dévaste les supermarchés, essaie de caser ses enfants et d’éviter les transports publics : la RTS et la presse sont en total décalage avec les préoccupations du peuple.

Tout le monde devine que cette crise sanitaire sera suivie d’une crise économique, dont on devine aussi la gravité : la décence demanderait que les soucis pour les discothèques et les clubs sportifs s’effacent devant les problèmes plus importants.

Mais rien ne peut encore ébranler la gauche sur son trône. Une semaine est consacrée actuellement à Lausanne aux migrants, des portraits géants de la diversité avec slogans couvrent ponts et murs de la ville, avec la participation des myriades d’associations dédiées à la diversité et aux migrants. Les festivités subventionnées, organisées depuis des mois aux quatre coins de la ville, sont suspendues, mais l’enseignement du bon peuple se fera à distance.

En pleine explosion de l’épidémie, la RTS organise un débat pour savoir s’il faudrait soulager la Grèce en « faisant notre part » pour accueillir des migrants :

Migrants: peut-on rester les bras croisés? Infrarouge, mercredi 11 mars

La précédente émission d’Infrarouge sur le coronavirus n’était pas moins hors réalité. En une semaine, la Suisse a vu une explosion des cas, de 0 à 40. Explication d’Alain Berset: Il faut se méfier des chiffres, c'est parce que chez nous on fait beaucoup de tests.

Quant à Valérie D’Acremont, responsable adjointe du Centre de vaccinations et médecine des voyages, Unisanté à Lausanne, elle dépasse tout entendement : « A Lausanne les gens réagissent bien. On ne voit pas un seul masque dans le métro (ndlr : et ceux qui en avaient il y a deux semaines se faisaient moquer, agresser). Je crois que les gens ont compris (qu’il ne faut pas paniquer) et les urgences ne sont pas du tout saturées. Il faut parler d’une mauvaise grippe, qui a une mortalité peut-être dix fois supérieure.

Lien : Coronavirus: paralysie générale? Infrarouge, le 04 mars 2020

Mais il y a pire parmi les stratèges de l’épidémie. A la question « Faut-il contenir le virus tôt ? », Didier Pittet, épidémiologiste, spécialiste de la prévention, explique à répétition au TJ que laisser aller l’infection a du bon car la population peut acquérir de l’immunité de groupe :

Quel cynisme ! Le principe de l’immunité de groupe est que lorsqu’une certaine proportion de la population est immunisée, la maladie n’arrive plus à se propager. Didier Pittet compte sacrifier combien de vies humaines pour acquérir le Graal de l’immunité espérée ?

*****

Professionnalisme et cohésion sociale en Hongrie

Notre pays traverse une crise comme il n’en a pas connu depuis la deuxième guerre mondiale.

A la crise des migrants s’est ajoutée une guerre contre une épidémie virale aux conséquences imprévisibles. Nous avons comme problèmes cumulés le coranovirus et le coronavirus, comme dit si bien Pierre Cassen.

Dans le canton de Vaud, du moins à Lausanne et environs, la situation de la crise sanitaire est aussi grave qu’en Italie, mais nos politicards n’ont d’yeux que pour le scrutin du 17 mai et prennent des mesures sanitaires avec retard pour sauver la libre circulation, justifiant par la suite leur négligence par la nécessité d’un certain nombre d’infections pour que la population développe son immunité !

La crise du Covid-19 est mal gérée par les élus vaudois, qui sont majoritairement de gauche. D’ailleurs, partout où la crise est mal gérée, il y a une mauvaise gouvernance, communiste, islamiste ou gauchiste ou tout cela à la fois : Iran des mollahs, un des foyers les plus virulents avec la Chine totalitaire, l’Italie de Giuseppe Conte…

En temps de guerre, la compétence ou l’incompétence des gouvernants se révèle.

Et la Hongrie d’Orban confirme cette règle. Ce pays a mis en place une équipe de professionnels pour faire face à la crise, au moment même où les premiers cas se déclaraient chez nous. Dès les premiers cas d’infection, importés par des étudiants iraniens (il y a 10'000 étudiants étrangers en Hongrie, où le rapport qualité/coût imbattable), l’état de danger a été décrété. La mise en quarantaine a été immédiate, on a non seulement testé la population suspectée et retracé les fréquentations des personnes atteintes, mais aussi fermé strictement les frontières, et le gouvernement a communiqué sans enfumage.

Orban dit que les mesures prises sont post-démocratiques, car la crise place le pays entre l’état de paix et l’état de guerre. La loi d’urgence est possible pour deux semaines, mais Orban va demander au Parlement sa prolongation, tant que le danger la rendra nécessaire.

Actuellement, les entrées et sorties à la frontière sont entièrement sous contrôle. Plus personne n’entre sans que ce soit prévu et même les Hongrois domiciliés en Hongrie, s’ils reviennent d’une zone à risque, sont soumis à deux semaines de quarantaine. Ceux qui ne font que traverser la Hongrie en véhicule reçoivent une vignette, repérable par les caméras d’autoroute, et ne sont autorisés qu’à prendre de l’essence ou à s’arrêter dans les aires prévues.

Un épisode révélateur concerne les premiers cas, des étudiants iraniens infectés de Budapest. Face aux mesures de quarantaine, certains sont devenu très agressifs et revendicateurs, ils ont jeté des chaises contre les soignants, ont cassé du mobilier, la police a dû intervenir pour les empêcher de fuguer.
Résultat : Orban a décrété un ajout à la loi d’urgence : le non-respect des mesures préventives en cas d’épidémie est punissable et les étrangers récalcitrants seront expulsés. Et les deux Iraniens récalcitrants ont déjà été expulsés, avec interdiction de revenir durant trois ans. Un autre étudiant iranien, qui n’était plus en état de faire le malin, est déjà guéri.

En Hongrie, le14 mars, il y a 30 personnes malades du Covid-19, 65 en quarantaine, 700 tests ont été effectués jusqu’à présent et 36'500 aux frontières. La situation est sous contrôle (ndlr. : en Suisse, la situation est hors contrôle).

Chaque jour, en Hongrie, il y a une conférence de presse de l’équipe de crise ad hoc, pour tenir la population au courant, et sans aucune langue de bois.

Le 13 mars, dans sa traditionnelle interview du vendredi, Orban a expliqué que la fermeture des écoles signifiera la perte de l’année scolaire 2020, car nous sommes partis pour 5-6 mois avec les mesures d’urgence. Depuis lundi, l’enseignement se fera seulement par internet, et de petits groupes de dix s’organisent pour la garde des enfants.

Orban extrapole la situation chinoise : la Chine a mis 5-6 mois pour arriver à infléchir l’épidémie. Cela ne signifie nullement qu’elle en soit venue à bout (contrairement à ce que les médias occidentaux racontent, ajoute très clairement Orban), mais que le nombre des personnes qui guérissent dépasse celui des personnes nouvellement infectées.

Cela va se passer ainsi aussi chez nous, dit Orban.
Mais il ajoute qu’il se peut qu’au bout de 5-6 mois, la situation se soit encore aggravée par mutation du virus, car le celui-ci est imprévisible.

Autres extraits de la même interview :

Nous avons besoin avant tout de notre force intérieure pour lutter contre cet ennemi invisible. Il n’y a pas de médicament, donc il ne nous reste qu’à nous défendre. Il faut prévoir le pire pour faire face en toutes circonstances, il n’y a pas de garantie mais il faut faire de notre mieux.

Le protocole est prêt pour le cas d’une aggravation de l’épidémie. Nous sommes dans la phase des cas de maladie individuelle ; la deuxième phase, les groupes infectés, sera difficilement évitable ; mais il faut éviter les infections de masse, comme c’est le cas en Italie actuellement.

Orban s’attend à un retour massif des Hongrois de l’étranger au cours des prochains mois. Les  conséquences économiques de l’épidémie seront d’une gravité incommensurable, le gouvernement travaille déjà sur les aides envisageables. Il faut revoir tous les budgets de l’Etat, changer les approches.

Le souci primordial n’est pas économique mais c’est de limiter le nombre des décès et des malades.

La route migratoire représente le double front de la guerre actuelle en Europe. La maladie arrive aussi avec les mouvements de population.

A présent, les pays européens sont touchés par la migration africaine venant de leurs anciennes colonies. (Ndlr : pas seulement – p. ex. la Suède, la Finlande, la Suisse n’ont pas eu de colonies, mais elles sont colonisées par l’idéologie.) Ils sont donc confrontés très concrètement aux problèmes, qui n’ont pas l’odeur du papier sur lequel sont imprimés les droits de l’homme.

Je ne donne pas de conseils aux autres. Les Occidentaux doivent s’en tenir à la même attitude, et résoudre leurs propres problèmes au lieu de nous donner des leçons.

De même que je ne conseille pas ces pays sur la manière dont ils doivent mener leur vie de riches, de même nous ne demandons pas de conseils sur la manière de défendre nos vies. Aucune bureaucratie européenne ne peut se mêler de notre gestion migratoire. Notre pays, notre destin, notre vie nous appartiennent. Nous avons obtenu les résultats actuels dans l’amélioration de notre pays avec de la sueur et du sang. Nous n’allons pas laisser détruire ce que nous avons acquis. La politique migratoire de l’UE est une erreur.

Orban dit qu’il a constaté durant les crises passées, inondations, invasion, crise économique, que les Hongrois sont très disciplinés, solidaires et s’entraident.  Il sait que cela se passera aussi ainsi avec cette crise sanitaire.

Concernant le fait que l’UE fait venir des MNA de Grèce, et que la Hongrie en prend zéro, Orban s’exprime également. Les Européens occidentaux jugent la Hongrie depuis 2015 pour sa politique migratoire, parce qu’ils ne vivent pas à la frontière de l’UE, parce qu’ils n’ont pas subi l’invasion turque comme la Hongrie l’a endurée, et surtout, parce qu’ils n’ont pas été sous domination soviétique. L’Occident a un niveau de vie si élevé actuellement, comparé à la Hongrie, qu’il ne sait plus dans quelle futilité ou quelle cause insensée dilapider son bien-être.

Dans tous les cas, Orban affirme que la Hongrie va poursuivre la même politique migratoire et que la gestion des frontières appartient à la Hongrie, que cela plaise ou non.

Source : Híradó 2020.03.13. 08:00

Résumé et commentaire : Cenator

Voir aussi : Coronavirus et souveraineté : le cas hongrois

Image: Orban et sa femme se faisant contrôler à l'aéroport

2 commentaires

  1. Posté par Gérard Guichard le

    Du jamais vu, comme ils le disent tous. Donc du jamais vu, c’est comme le caillou tombé sur Tchéliabinsk au moment de la démission du pape allemand moscovite Benoît XVI. Un signe.
    Pour Benoît XVI, le signe disait: la pape ne démissionne pas et ce désordre vient de Russie
    Et là le signe dit: pas de cette mondialisation de la soit-disant Chute du mur et l’origine en est la Chine

  2. Posté par LeVérificateur le

    Depuis la fin de la Guerre froide, la Suisse est devenu un pays « standard », avec des « élites » qui sont au mieux des « bras-cassés ».

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