Turquie : les meurtres de femmes virent à l’épidémie

Erdogan

par Uzay Bulut  •  15 janvier 2020

  1. Un meurtre sur deux (50%) demeure sans cause apparente. Mais 16% ont été tuées parce qu'elles voulaient décider de leur vie, divorcer, rejeter une offre de réconciliation voire même ne pas répondre quand l'homme qu'elles quittent les harcèle au téléphone. 13% des femmes ont été tuées pour « raisons économiques ».
  2. Selon la Plateforme turque du droit des femmes « Stop aux Féminicides », 652 femmes ont été tuées par des hommes entre mai 2017 et novembre 2018. Rien qu'en octobre de cette année-là, 36 femmes ont été assassinées.
  3. « La réticence, voire même le refus des institutions compétentes d'appliquer les lois actuelles expliquent en partie pourquoi les femmes sont victimes de violence en aussi grand nombre. » - « La violence contre les femmes procède de politiques discriminatoires », 26 août 2019, Comité central des femmes de l'Association turque des droits de l'homme (HRA).
  4. « Pas un doigt qui n'ait été cassé, pas une femme sortie sans traces de coups au cours des deux dernières saisons d'une émission diffusée sur une chaîne de télévision progouvernementale ... » - İlhan Taşcı, député du Parti populaire républicain et membre du Conseil suprême de la radio et de la télévision.
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Le meurtre de femmes par des hommes de leur famille - généralement conjoints ou anciens conjoints - est devenu dangereusement tendance en Turquie. 652 femmes ont été assassinées en Turquie par des hommes entre mai 2017 et novembre 2018 a indiqué la plateforme turque du droits des femmes, « Stop aux Féminicides ». (Source image : iStock)

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Le 18 août, Bulut a été poignardée à plusieurs reprises au cou dans un café de la ville de Kirikkale, où elle était allée à la rencontre de l'homme dont elle était divorcée depuis plusieurs années. La vidéo de l'attaque, devenue virale sur les réseaux sociaux, montre Bulut couverte de sang et criant : « Je ne veux pas mourir », pendant que son enfant terrifiée crie elle aussi.

Immédiatement, dans toutes les villes de Turquie, des femmes sont descendues dans la rue pour condamner le meurtre et exiger du gouvernement qu'il garantisse leur protection.

L'horrible meurtre de Bulut n'est qu'un cas parmi d'autres. Les exemples suivants d'hommes qui, sur le seul mois d'août, ont attaqué une femme de leur famille, illustrent la gravité de la situation :

  • Le 22 août, une femme a été poignardée à mort par son mari violent. Quatre jours avant le meurtre, elle avait sollicité une ordonnance de protection.
  • Le 24 août, une femme qui venait d'accoucher a été battue et poignardée par son mari sur son lit d'hôpital. La femme avait demandé le divorce en raison de violences domestiques.
  • Le 24 août également, un homme a assassiné sa femme et sa fille.
  • Le 25 août, le corps d'une femme, qui avait reçu une balle dans la tête, a été retrouvé près de son domicile. Son mari a été arrêté en tant que suspect.
  • Le 25 août également, une femme a été abattue par son mari peu après qu'elle ait demandé le divorce.
  • Le 27 août, une femme qui demandait le divorce a été poignardée et gravement blessée par son mari devant leur fille de 4 ans.
  • Le 27 août également, un homme a étranglé sa femme à mort avec son voile islamique.

Selon la plateforme turque de défense du droit des femmes, « Stop aux Féminicides », 652 femmes ont été tuées par des hommes de mai 2017 à novembre 2018.

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Article complet: Gatestone Institute

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