Le roi Abdallah II de Jordanie s’inquiète d’une résurgence de Daesh au Moyen-Orient

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Le roi de Jordanie Abdallah II a fait part, dans un entretien accordé à la chaîne France 24, de ses craintes concernant la situation de plus en plus tendue au Moyen-Orient. «Ce qui m'inquiète le plus, c'est la résurgence et la montée en puissance [du groupe terroriste] Etat islamique au cours de l'année, pas seulement dans le sud-est syrien mais aussi dans l'ouest de l'Irak», s'est confié le monarque. «Cela va devenir un problème pour Bagdad, et nous devons être là pour aider les Irakiens à gérer cette menace pour nous tous, pas seulement pour la région mais aussi pour l'Europe et le monde entier», a-t-il ajouté.

Partant, la lutte contre Daesh fait partie des sujets de discussions entre les autorités jordaniennes et les dirigeants occidentaux. «Nous devons préserver la cohésion de la coalition internationale contre le terrorisme», a ainsi déclaré en conférence de presse le ministre jordanien des affaires étrangères Ayman Safadi, à l'issue d'une rencontre à Amman avec son homologue allemand Heiko Maas, ce 12 janvier. Le diplomate jordanien a affirmé que «toute division en son sein serait une opportunité pour les terroristes de s'infiltrer dans le vide créé».

Ces propos s'inscrivent dans un contexte compliqué pour la coalition internationale contre Daesh sous commandement américain, dont fait partie la Jordanie : en pleine crise irano-américaine et alors que les Etats-Unis ont mené des frappes sur le territoire irakien, le Parlement irakien a enjoint l'armée américaine à quitter son territoire.

«Ce qui se passera à Téhéran aura des conséquences pour Bagdad, Amman, Beyrouth»

Dans son entretien à France 24, Abdallah II s'est également ému des tensions extrêmes entre les Etats-Unis et l'Iran, suite à l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani par un drone américain à Bagdad, le 3 janvier. «Ce qui se passera à Téhéran aura des conséquences pour Bagdad, Amman, Beyrouth, et pour le processus de paix israélo-palestinien», met-il en garde. «Jusqu'à présent, il semble que nous assistions à une désescalade. Nous espérons que cette tendance se poursuivra», estime-t-il pour autant, affirmant dans la foulée que «dans les prochains mois, nous pourrons trouver le ton juste pour la région, afin de faire baisser la température».

Le roi de Jordanie est d'ores et déjà attendu à Bruxelles, Strasbourg et Paris dans les jours qui viennent, afin de rencontrer plusieurs dirigeants européens.

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