Israël, première démocratie à expulser Human Rights Watch, selon l’ONG

post_thumb_default

 

Omar Shakir, citoyen américain et chercheur de Human Rights Watch a épuisé tous ses recours pour annuler son expulsion d'Israël, et va donc être contraint de quitter le territoire dès le 25 novembre. Une décision justifiée selon Tel-Aviv par une nouvelle loi interdisant l'accès au pays à des étrangers accusés de soutenir la campagne de boycott de l'Etat hébreu.

«Je ne me souviens pas d'une autre démocratie ayant bloqué l'accès à un chercheur de Human Rights Watch», a indiqué le directeur de l'ONG Kenneth Roth dans des déclarations à l'AFP. «Cela démontre le caractère de plus en plus restreint de la démocratie israélienne», a-t-il affirmé.

D'autres personnes ont été refusées d'entrer sur le territoire israélien depuis la mise en application de la nouvelle loi. Mais Omar Shakir est le premier à être expulsé d'Israël en vertu de cette mesure en vigueur depuis 2017, selon le ministère israélien des Affaires stratégiques. Fin 2018, le gouvernement israélien avait mis fin à son permis de séjour, affirmant agir sur la foi d'informations selon lesquelles il soutiendrait la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) contre Israël, ce que l'intéressé nie. 

«Ce qu'Israël entend faire en m'expulsant est exactement ce que la Syrie, l'Egypte et Bahreïn, ont fait avec moi auparavant», a regretté Omar Shakir ce 24 novembre, citant aussi le Venezuela, la Corée du Nord et Cuba parmi d'autres ayant expulsé un membre d'Human Rights Watch (HRW). 

Nous avons appelé les entreprises, comme nous appelons les gouvernements, à s'abstenir de contribuer à des violations de droits

La Cour suprême israélienne a donné son feu vert à l'expulsion d'Omar Shakir au début du mois. «Tous ceux qui agissent contre Israël doivent savoir que nous ne leur permettrons pas de vivre, ni de travailler ici», avait alors déclaré le ministre israélien de l'Intérieur, Arié Dery, citant Omar Shakir comme «l'un des dirigeants du mouvement BDS».

Bête noire des autorités israéliennes, le BDS est une campagne mondiale de boycott économique, culturel ou scientifique d'Israël destinée à obtenir la fin de l'occupation et de la colonisation des Territoires palestiniens.

«Ni Human Rights Watch, ni moi-même en tant que son représentant n'avons jamais appelé au boycott d'Israël», s'est défendu Omar Shakir, qui a pris ses fonctions en 2017. «Nous avons appelé les entreprises, comme nous appelons les gouvernements, à s'abstenir de contribuer à des violations de droits [en opérant dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée]», a-t-il soutenu. 

Lire aussi : Étiquetage «colonies israéliennes» : les Etats-Unis se disent «profondément préoccupés»

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Un commentaire

  1. Posté par Vautrin le

    « Chercheur de Human Rights Watch » ??? Ça a des chercheurs, un machin comme celui-là ? Il y a des chercheurs en Physique, Chimie, Biologie, Médecine… allez, pour être gentil, il y a même quelques vrais chercheurs en « sciences humaines » (très peu et très persécutés), mais là, « chercheur en surveillance des droits de l’homme », chapeau !!! Voilà une invention qu’il faudrait présenter au Concours Lépine (s’il existe encore !)
    Bon, ce crétin nuisible va être expulsé d’Israël, c’est très bien.

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.