Le Ghana retire sa reconnaissance diplomatique du Kosovo

post_thumb_default

 

Le ministère des Affaires étrangères du Ghana vient d'annoncer qu'il retirait sa reconnaissance diplomatique du Kosovo. «Le gouvernement du Ghana a décidé de ne plus reconnaître le Kosovo comme un Etat indépendant», a déclaré à l'AFP le vice-ministre ghanéen des Affaires étrangères Charles Owiredu. La décision a été notifiée à la Serbie de manière officielle par courrier.

Le Ghana avait reconnu l'indépendance du Kosovo en 2012. Dans sa lettre envoyée à la Serbie, le gouvernement considère que cette décision était «prématurée» et qu'elle représentait une «violation» de la résolution 1244 du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le Kosovo, une reconnaissance qui fait débat

Adoptée en 1999, cette résolution place le Kosovo sous mandat international, tout en affirmant son appartenance à la République fédérale de Yougoslavie. Bernard Kouchner sera ainsi nommé gouverneur du Kosovo.

Mais la province proclame unilatéralement son indépendance en 2008. Celle-ci est alors reconnue par les Etats-Unis et par la plupart des pays de l'Union européenne. Aujourd'hui encore, seuls 97 Etats membres de l'ONU sur 197 reconnaissent le Kosovo. Outre la Serbie, on ne compte parmi eux ni la Russie, ni la Chine, membres permanents du Conseil de sécurité. Le Kosovo se voit donc refuser toute représentation à l'ONU.

Le ministère serbe des Affaires étrangères a salué la «décision importante» du Ghana, qui devient ainsi le seizième Etat à retirer au Kosovo sa reconnaissance. «C'est le résultat d'une politique que nous menons depuis plusieurs années», a déclaré Ivica Dacic, chef de la diplomatie serbe, estimant que cette décision allait «certainement inciter d'autres pays» à faire de même.

Mathew Palmer, émissaire de Washington pour les Balkans, a de son côté condamné «les efforts» serbes destinés à délégitimer le Kosovo. Selon lui, la «campagne visant à inciter des pays à retirer leur reconnaissance du Kosovo et à bloquer l'adhésion du Kosovo aux organisations internationales doit cesser».

Petit pays des Balkans à majorité albanaise et musulmane, le Kosovo a arraché son indépendance à la Serbie en 1999, au prix d'une guerre sanglante et d'une intervention militaire de l'OTAN. Entre filières djihadistes, trafic d'armes, trafic d'êtres humains, trafic d'héroïne, trafic d'organes, corruption et tensions interreligieuses, le Kosovo est souvent présenté comme un Etat failli.

Lire aussi : Kosovo, l'opposition nationaliste de gauche en tête des élections législatives

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

2 commentaires

  1. Posté par miranda le

    On appelle cela faire preuve de réalisme ou de diplomatie. Toujours est-il que ce qui s’est produit au Kosovo et envers la Serbie était inacceptable.

    Mais l’ingérence des USA a voulu que cela se termine de cette façon. Un kosovo musulman. LES PAYS du monde vont s’apercevoir de plus en plus ce qu’est l’INGERENCE des USA.

    Le risque de devenir un peu tous, des sortes de » Kosovo « se rapproche de plus en plus. MONDIALISME OBLIGE. Et dans cette entreprise mondialiste, il semble que les mondialistes aient décidé de se créer « leur meilleur allié », l’Islam radical et ses différentes annexes politiques.

  2. Posté par Antoine le

     »Le ministère des Affaires étrangères du Ghana vient d’annoncer qu’il retirait sa reconnaissance diplomatique du Kosovo »
    Il serait temps que notre diplomatie prenne ses responsabilité.
    Mme Calamity-Rey a tout fait FAUX en reconnaissant le Kosovo !
    M. Kourchner est complice de cette reconnaissance !

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.