Islamo-terrorisme : le retour massif des djihadistes se confirme

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En matière de diplomatie, la faiblesse, voire la pleutrerie, finit toujours par se payer très cher. Et Erdogan, l’islamiste au pouvoir à Ankara, vient, hélas, d’en faire une fois de plus la démonstration à l’Europe, en mettant lundi à exécution sa menace d’expulser les djihadistes étrangers détenus sur son sol vers leurs pays d’origine. D’abord au « compte-gouttes » : onze Français, neuf Allemands, deux Irlandais, un Danois… Mais ce mouvement devrait très rapidement s’accélérer, entraînant – en comptant aussi les quelque 350 djihadistes qui reviendront tôt ou tard de Syrie – la véritable submersion terroriste d’une France qui est tout sauf prête à gérer cette menace.

Les insupportables provocations d’Ankara

Il fallait vraiment être d’une naïveté frisant la bêtise pour croire un seul instant que la Turquie, qui n’a cessé d’aider les combattants de l’EI tout en étant membre de la coalition, et exerce depuis des années sur l’UE un chantage à l’invasion migratoire, tiendrait ses engagements. Ainsi, le 8 novembre, le ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu, faisait cette déclaration hautement provocatrice à l’intention de l’Europe : « Pas besoin de courir dans tous les sens : nous allons vous renvoyer les membres de l’EI. Ils sont à vous, faites-en ce que vous voudrez. » Avant d’ajouter : « Que cela vous fasse plaisir ou non, que vous leur retiriez ou non leur nationalité, nous vous renverrons ces membres de l’EI. » Le 12, c’est Erdogan en personne qui assurait que « la Turquie continuera d’expulser les combattants de l’EI, que les autres pays les acceptent ou non ». Et ce n’est pas fini : le même jour, réagissant aux menaces de sanctions de l’UE à l’encontre de son pays à la suite des forages non autorisés d’Ankara au large de Chypre, le président turc mettait encore en garde l’UE : « Vous devriez revoir votre position à l’égard de la Turquie, qui détient tant de membres de l’EI en prison et les contrôle en Syrie »… Des menaces proprement inacceptables, qui ont fait réagir plusieurs élus du RN, dont Jordan Bardella, qui a déclaré très justement sur France 2 que « l’Union européenne doit adresser un refus ferme et définitif à la Turquie d’entrer dans l’UE et arrêter de verser […] des milliards à la Turquie chaque année » dans le cadre du processus de préadhésion et du contrôle des flux migratoires par Ankara. Une indignation partagée par Dupont-Aignan, qui a rappelé sur Public Sénat qu’Erdogan « menace l’Europe depuis des années », que « l’Europe se couche » et, « ce qui est incroyable, c’est qu’on continue à donner des milliards d’euros à la Turquie » ! Quant aux djihadistes de retour, a-t-il ajouté, on sait déjà qu’ils seront condamnés à de « petites peines, comme d’habitude, alors que s’ils étaient jugés en Syrie ou en Irak, ce serait terminé ».

La France en passe d’être submergée

Et c’est justement là qu’il faut s’attendre au pire. Car les Affaires étrangères ont beau nous répéter que les onze Français attendus en novembre seront rapatriés dans le cadre du « protocole Cazeneuve » qui, affirment-elles, « pour l’instant fonctionne sans accroc », il est absolument impensable que cette prise en charge quasi-individuelle suffise lorsque Ankara décidera d’ouvrir complètement les vannes. Dans le contexte actuel, on peut même se demander si la Turquie ne se laissera pas aller à expulser ces gens vers la France sans l’en avertir, comme elle l’a déjà fait en 2014 en renvoyant par avion vers Marseille trois djihadistes français, dont le beau-frère de Merah… Et puis il y a l’Europe, avec ses frontières passoires. A titre d’exemple, on précisera ainsi que les neuf membres de l’EI qui seront expulsés vers l’Allemagne, n’étant pas visés par des mandats d’arrêt, faute de moyens ou de preuves suffisantes, ne seront pas placés en détention lors de leur arrivée outre-Rhin, et auront donc toute possibilité de venir s’installer en France.

En attendant, une petite partie des onze Français attendus sur notre sol devraient, à moins d’être libérés à l’issue de leur garde à vue dans les locaux de la DGSI, rejoindre les quelque 250 « revenants » déjà incarcérés dans nos prisons, transformant encore un peu plus ces dernières en véritables écoles coraniques. Dont ils auront tôt fait de sortir, comme cette trentaine d’islamo-terroristes que la justice remet chaque année en circulation. •

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