Le nouveau mensonge en vogue: changer de voiture pour une autre moins polluante

RTS info: Plus de 100'000 véhicules partent à la casse chaque année en Suisse, alors qu'ils pourraient encore faire des milliers de kilomètres. Un gaspillage qui n'est pas sans conséquences sur l'environnement.

Changer de voiture et opter pour un véhicule émettant moins de CO2, est-ce un geste véritablement écologique? Pour Lucien Willemin, conférencier et auteur du livre "En voiture Simone", l'impact écologique d'un véhicule ne se limite pas à ce qui sort du pot d’échappement.

A ses yeux, "c'est surtout à la fabrication qu'une voiture pollue. On commence par raser des forêts en Amazonie pour accéder aux matières premières comme la bauxite, par exemple, pour fabriquer l'aluminium. Et on utilise des filières chimiques pour les textiles et les plastiques, ce qui entraîne des rejets toxiques dans les eaux, les airs et les terres. Donc à chaque fois qu'on change de voiture, on a un impact négatif et significatif sur le vivant".

Trop de difficultés pour réparer

[...]

L'exportation, "un non-sens écologique"

Chaque année en Suisse, 100'000 voitures sont désimmatriculées et nombre d'entre elles partent à l’exportation, un non-sens écologique pour Lucien Willemin: "Ces voitures continueront à polluer ailleurs et même plus que chez nous car elles échappent aux contrôles et aux expertises. La meilleure chose à faire est d’inciter les automobilistes à conserver leur véhicule jusqu’au bout."

Mais les politiques actuelles prennent une direction diamétralement opposée. De plus en plus de cantons veulent créer des zones environnementales nécessitant la vignette CRIT'air. Les restrictions de circulation y sont activées si les taux de pollution de l'air mesurés excèdent les seuils fixés. Une solution qui ne va pas dans le bon sens pour Lucien Willemin: "L'écologie n'a pas de frontière, il faut accepter de polluer plus chez nous pour polluer moins ailleurs et surtout limiter notre impact sur le vivant."

Katia Bitsch/boi

2 commentaires

  1. Posté par Marc le

    Les Verts se foute de l’efficacité de changements forcés et taxés aux grand public. Seul compte la doxa idéologique et l’image de son parti. Mais bon, les Suisses (surtout les romands) ont choisi le vert, qu’ils assument, je me demande si ceux qui ont voté vert ou rouge (ou rouge/vert) vont forcément appréciés les taxes qui nous attendent.

  2. Posté par Noel Cramer le

    Et – en changeant contre une voiture électrique – on polluera certainement moins localement. Mais, comme presque 80% de l’électricité est encore produite globalement par des centrales nucléaires et, surtout, par des centrales au charbon et au gaz – le bilan CO2 ne changera guère…
    L’avenir sera dans la production solaire avec sa distribution sur un plan global – mais on n’y est pas encore là.

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.