Etat d’urgence au Chili

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Une Amérique latine qui s’embrase

Le président Sebastián Piñera a demandé « pardon » aux Chiliens pour les émeutes et les pillages qui se déroulent depuis une semaine au Chili ; « les plus graves depuis la restauration de la démocratie il y a trente ans », pontifient la plupart des médias dans leurs titres. Tout comme son compère Macri d’Argentine, Piñera rejoint la longue liste des dirigeants de centre droit d’Amérique latine à se faire rattraper par les questions sociétales et les chantages d’une gauche minoritaire mais bien organisée.

Quinze morts, des centaines de blessés dont 84 par balles, près de 3 000 détenus, 20 000 militaires et policiers constamment dans les rues pour tenter de maintenir l’ordre, couvre-feu, état d’urgence, tout cela pour une modeste augmentation du prix du billet de métro qui a mis le feu aux poudres, tout en révélant la profonde crise que traverse le pays. « Il est vrai que les problèmes se sont accumulés pendant des décennies et que les différents gouvernements n’ont pas été en mesure de reconnaître la situation dans toute son ampleur », a concédé le président chilien mardi dernier.

Pour Sebastián Piñera, l’urgence est d’éteindre l’incendie et il a donc annoncé un train de mesures pour calmer les émeutiers : hausse de 20 % des retraites les plus basses, revalorisation du salaire minimum, baisse du salaire des parlementaires, gel du prix de l’électricité, baisse de celui des médicaments, augmentation d’impôts pour les plus riches… « Cet agenda social ne résoudra pas tous les problèmes qui accablent les Chiliens, mais c’est un effort nécessaire et significatif pour améliorer la qualité de vie des plus vulnérables », a reconnu le président chilien.

Des mesures qui effectivement ne seront pas suffisantes sur un continent en proie aux soulèvements sociaux : le Pérou, l’Equateur, la Bolivie, le Chili, demain l’Argentine ; dans tous ces pays les forces de gauche sentent qu’elles ont affaire à des pouvoirs faibles et que le moment est venu de passer à l’action pour imposer le socialisme. La bien-pensance et les ethnocentriques critiquent le Chili du général Pinochet, l’Argentine et le Brésil des militaires, mais, sous ces régimes, si la possibilité d’agiter des idées subversives n’était pas de mise, les citoyens connaissaient l’emploi et la sécurité, et les pays la stabilité et la croissance économique. •

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