Les saccages de cimetières chrétiens minimisés

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Vendredi, les habitants de Binic – Etables-sur-Mer ont découvert que 80 tombes de leur cimetière avaient été profanées. L’émotion n’a guère dépassé les limites de cette commune de 3 000 habitants située dans les Côtes-d’Armor. Et les autorités ont tenu à rassurer la population : il n’y a aucun aspect antichrétien à rechercher dans cette affaire. D’ailleurs les profanations des tombes chrétiennes ne sont jamais des actes antichrétiens, à la différence des profanations des cimetières de toutes les autres religions. Etonnant, non ?

Cherchez sur Internet : vous ne trouverez aucune statistique officielle comptabilisant mois par mois, année après année, les saccages de tombes chrétiennes. Ces actes sont classés parmi les incivilités banales, et ne donnent donc lieu à aucune analyse d’ensemble, à aucune nomenclature.

Pourtant les profanations de tombes chrétiennes sont infiniment plus fréquentes. La France compte évidemment beaucoup plus de sépultures chrétiennes que toutes les autres religions réunies, mais il n’empêche qu’une parfaite indifférence accueille ces incivilités-là. Lors des dernières souillures de tombes juives, en février dernier, le président de la République s’était rendu sur place. Il ne prévoit pas de se rendre à Binic.

Les 80 tombes de Binic ont été taguées de croix de couleur rouge. Les profanations concernent apparemment des tombes prises au hasard. Le maire n’y voit aucun « message de haine religieuse ». Pourtant ces croix rouges, semblent avoir été peintes de façon inversée. Or, à quelques jours de la Toussaint, planter ou dessiner des croix inversées a une signification. Cette période de l’année excite en effet les adeptes de messes noires et autre hellfest, dont la croix inversée est l’un des symboles.

Les auteurs sont presque toujours retrouvés

Ces profanations donnent lieu à des enquêtes, et les coupables sont parfois retrouvés. Les saccages de tombes juives mobilisent des moyens énormes et pour le coup les auteurs sont toujours retrouvés. Ce qui permet de déterminer le profil des saccageurs : et là, on, tombe rarement sur les profils attendus (espérés ?). On trouve d’abord des enfants : de récentes affaires de profanations de tombes juives en Alsace ont donné lieu à l’interpellation d’enfants qui avaient commis ces dégradations comme ils auraient cassé des lampadaires. Cinq mineurs ont récemment été condamnés pour le saccage de 250 tombes juives à Sarre-Union, dans le Bas-Rhin, en février 2015.

Ces profanations sont également souvent commises à l’occasion de beuveries ou de parties de drogue. C’est ainsi que la « conscience politique » des profanateurs de Carpentras, qui ont tous été retrouvés, ne dépassait pas le niveau de leurs cannettes de bière. Pourtant ces profanations avaient suscité des manifestations énormes, et une dissolution du Front national avait même été envisagée.

On trouve également les actes isolés de simples d’esprit et de fous. Curieusement ce type de piste n’est jamais évoqué a priori lors de profanations de tombes juives ou musulmanes, mais réservé aux profanateurs de tombes chrétiennes… et aux terroristes islamistes !

Il reste une minorité de profanations en haine de la foi (notamment par des sectes satanistes) ou à visée politique ou religieuse : ainsi le saccage de 215 tombes dans le Midi, en 2015. Un islamiste a été condamné, et a reconnu avoir agi en haine du christianisme. L’Agrif était monté au créneau pour faire émerger la vérité. On pense aussi aux profanations des tombes de Jean-Pierre Stirbois et de l’abbé Perrot. •

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