Inde. Un bébé retrouvé vivant dans un pot enfoui sous terre

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Ouest-France avec AFP

Une nouveau-née a été retrouvée vivante mais enfouie sous terre, jeudi 10 octobre en Inde, par un homme qui creusait une tombe pour enterrer le corps de son bébé décédé. L’enfant a été hospitalisé mais reste dans un état critique.

Une fillette nouveau-née était mardi dans un état critique en Inde après avoir été découverte enterrée vivante, selon des sources policières et médicales, un drame mettant en lumière le fléau des infanticides féminins dans le pays d’Asie du Sud.

Jeudi dernier dans l’État d’Uttar Pradesh (nord), Hitesh Sirohi, un commerçant, creusait une tombe pour sa propre fille, mort-née la veille, lorsque sa pelle a rencontré un pot en terre enterré. « Lorsqu’il s’est aperçu qu’il y avait une nouveau-née à l’intérieur, il l’a immédiatement secourue », a déclaré à l’AFP la police locale.

Selon le témoignage de l’homme au quotidien Times of India, le bébé était enveloppé dans un linge et pleurait.« À un moment, j’ai cru que ma fille était revenue à la vie. Mais la voix venait en fait du pot », a-t-il raconté au journal.

Le nourrisson est actuellement hospitalisé et ses frais médicaux sont payés par un responsable politique local, a indiqué la police. La fillette est dans un état critique, selon ses médecins.

Fléau

L’infanticide des filles est un vieux fléau en Inde, société où les filles sont vues comme une charge financière pour la famille, tandis que les garçons sont perçus comme des investissements qui pourront par la suite soutenir leurs parents. L’Inde essaye de combler à coup de lois sévères le déficit de filles dans le pays, avec un ratio des sexes de 940 femmes pour 1 000 hommes lors du dernier recensement de 2011.

Depuis 1994, les médecins ont interdiction de révéler aux parents le sexe du futur bébé, mais des familles recourent tout de même à des moyens illégaux pour connaître le genre du fœtus et avorter si elles découvrent qu’elles attendent une fille.

Une étude parue en 2011 dans la revue scientifique The Lancet estimait que 12 millions de fœtus féminins avaient été avortés au cours des trois décennies précédentes en Inde.

Des fœtus dans les égouts

En janvier, une fillette âgée de trois semaines a été découverte enterrée vivante au Rajasthan après que des habitants l’ont entendue pleurer. Elle est morte quelques semaines plus tard à l’hôpital.

En 2017, la police de l’État du Maharashtra (ouest) a récupéré 19 fœtus féminins dans un égout près d’une clinique. Les autorités ont arrêté et inculpé un docteur pour avoir pratiqué des avortements illégaux pour le compte de parents souhaitant désespérément un garçon.

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3 commentaires

  1. Posté par miranda le

    S’il n’y avait pas cette coutume IMMONDE, tout ce jeu de tractations financières LORS DU MARIAGE autour de la jeune femme de la haute société jusqu’à celle de la couche la plus modeste, CES FILLES SERAIENT ENCORE VIVANTES.

    Que ces tractations aient lieu quand il s’agit de mariage entre RICHES, ça peut être supportable.

    Mais quand les pauvres veulent copier le modèle de la HAUTE BOURGEOISIE, on est dans une situation aussi TRAGIQUE QUE RIDICULE. Aussi, plutôt que d’avoir des dettes pour le mariage de sa fille, on la supprime dès le berceau.

    L’INDE est fière d’avoir conquis son indépendance et demeure lâche face à des coutumes aussi perverses que dangereuses.

    Ce qui fait que l’homosexualité va grandissante tout comme l’importation de jeunes femmes que l’on « exile » que l’on coupe de leurs racines pour aller se marier avec des hommes en manque de femmes.

    Quand la jeune femme, qu’elle soit indienne ou venue d’ailleurs a rempli le contrat de reproduction pour assurer la descendance, nombre d’entre elles se trouvent brulées vives ou survivantes défigurées à vie.
    BARBARIE QUAND TU LES TIENS.

  2. Posté par Cenator le

    La nouvelle ci-dessus est traitée dans nos médias avec les faits divers, comme une curiosité exotique – et les 500’000 féministes qui ont battu le pavé le 14 juin sont inaudibles!

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