En juillet, juste après un Conseil des ministres de l’Intérieur de l’UE à Helsinki où le couple franco-allemand n’avait pas réussi à imposer ses vues, le président français réunissait un mini-sommet à Paris pour organiser entre pays « de bonne volonté » la redistribution « automatique » des immigrants illégaux récupérés en Méditerranée. Emmanuel Macron annonçait que quatorze pays étaient d’accord pour le mécanisme proposé par le ministre allemand de l’Intérieur Horst Seehofer et soutenu à Helsinki par le Français Christophe Castaner. Sur ces quatorze, seuls huit, dont la France et l’Allemagne, étaient toutefois cités nommément, ce qui n’empêchait pas Macron de menacer de sanctions financières les pays qui refuseraient de se joindre à ce mécanisme pourtant qualifié de volontaire.
Le 23 septembre à Malte, l’Italie avait changé de gouvernement et de camp. Un préaccord à quatre (France, Allemagne, Italie et Malte) fut alors passé en vue de mettre en place cette redistribution « volontaire » des immigrants illégaux. Macron réitérait ses menaces à l’intention de ceux qui refuseraient de participer. Premier couac : pour les Français et les Allemands, cela ne concernait que les « migrants » débarqués par les navires des ONG et des marines de guerre européennes et uniquement ceux ayant une chance d’obtenir l’asile, soit une minorité. Les Italiens n’étaient déjà pas très contents.
Mardi à Luxembourg, les quatre pays devaient toutefois proposer au reste de l’UE leur mécanisme de redistribution automatique des immigrants illégaux débarqués en Italie. Nouveau couac : l’Allemand Seehofer annonçait d’entrée de jeu que cet accord serait suspendu en cas d’augmentation importante des arrivées de « migrants », afin de ne pas créer d’appel d’air. Autrement dit, l’Allemagne reconnaît le bien-fondé d’un argument central avancé par les pays du groupe de Visegrád pour refuser les quotas obligatoires.
Mais ce n’est pas tout. Même avec cette condition posée mardi par l’Allemagne, seuls 7 pays sur 28 ont soutenu le préaccord de Malte. Outre les quatre de Malte, il s’agit de l’Irlande, du Luxembourg et du Portugal. Quelques autres – la Croatie, la Slovénie et les trois pays baltes – ont accepté l’idée de prendre en charge une part des « migrants », mais uniquement au cas par cas et sous certaines conditions. Même la Finlande, qui était représentée aux mini-sommets de Paris et Malte en tant que pays présidant en ce moment le Conseil de l’UE, n’est pas trop chaude pour s’engager sur des quotas. La Belgique, qui n’a qu’un gouvernement par intérim depuis que le gouvernement Michel est tombé en décembre sur la question de l’immigration, ne souhaite pas non plus participer. Danemark, Autriche, et pays du groupe de Visegrád ont exprimé leur opposition ouverte à l’idée d’un mécanisme de redistribution. La Suède et l’Espagne ne se sentent pas concernées par l’obligation de solidarité européenne invoquée par Macron en raison du nombre déjà important d’immigrants de ce type sur leur sol.
Quant à la Grèce, la Bulgarie et Chypre, elles pestent contre cet accord qui ne parle que de redistribuer les « migrants » arrivés en Italie et à Malte, alors que les arrivées depuis la Turquie grimpent en flèche en ce moment, Ankara exigeant plus d’argent et la suppression des visas pour continuer à retenir les immigrants sur son sol.
L’arrogant président français aura beaucoup de monde à sanctionner. Comment va-t-il s’y prendre ? •
Cet article Redistribution des migrants : le plan franco-allemand fait un flop est apparu en premier sur Présent.
Extrait de: Source et auteur
Redistribution des migrants : le plan franco-allemand fait un FLOP.
»L’arrogant président français M. Micron aura beaucoup de monde à sanctionner. Comment va-t-il s’y prendre ? »
Ce n’est plus un président, c’est un pantin désarticulé … il n’est pas à la hauteur, c’est un pauvre gamin qu’il faut encore prendre par la main ! on l’a vu à chaque rencontre avec M. Trump !
Heureusement que sa Maman veille !