« Sainte Greta » et le délit de blasphème

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Renvoi de Bernard Chenebault

Curieuse époque que la nôtre, qui permet à n’importe quel élu, journaliste, vedette du showbiz ou autre membre de la « gauchosphère » de traîner dans la boue à loisir les personnes au discours qui leur déplaît, mais cloue immédiatement au pilori ceux qui osent s’en prendre aux « icônes » du moment. Bernard Chenebault, président depuis 2013 des Amis du Palais de Tokyo et du cercle de mécènes Tokyo Art Club, vient d’en faire la douloureuse expérience en publiant sur Facebook un texte quelque peu sulfureux contre Greta Thunberg, qui lui a valu d’être immédiatement démis de ses fonctions.

Un coup de colère malheureux

L’affaire remonte à samedi dernier, lorsque cet ancien banquier amateur d’art moderne, quelque peu agacé par un article faisant une fois de plus les louanges de l’écolo suédoise, décide de réagir aux énormités qu’il vient de lire. Ni une ni deux, Chenebault commence à y aller de sa simple critique puis, emporté par sa colère, finit par déraper. En effet, écrit-il, « si Greta Thunberg concentre tant de haine c’est parce qu’elle déroge à ce qu’elle devrait être […]. Je ne suis ni sourd ni idiot et j’entends ce que tous crient depuis une décennie. Mais la forme de cette folle rajoute une couche de haine dans notre société déjà fort agitée par de mauvais sentiments de toutes parts ». Et de lâcher alors : « J’espère qu’un désaxé va l’abattre. » Derniers mots accompagnés d’émoticônes hilares laissant entendre que leur auteur avait exagéré ses propos dans le but de faire rire ses lecteurs. Un commentaire qui n’a cependant pas fait rire du tout le collectif de photographes La Part des femmes, qui a immédiatement appelé les autorités à « prendre leurs responsabilités ». Et la sanction n’a pas tardé de tomber : dès dimanche matin, Emma Lavigne, la toute nouvelle présidente du Palais de Tokyo, après avoir fermement condamné « cette prise de position, formulée à titre personnel », annonçait sur Twitter qu’une assemblée générale se tiendrait dans « les meilleurs délais » pour « procéder à l’élection d’une nouvelle personne à la présidence » de l’association. Et, comme si cela ne suffisait pas, les commissaires politiques de Libé, évoquant l’affaire, s’empressaient d’expliquer que Chenebault avait déjà posté par le passé sur Facebook des… « messages racistes » !

Le délit de blasphème rétabli en France

Si le commentaire posté par Bernard Chenebault sous le coup de la colère n’était évidemment ni des plus malins ni des plus pertinents, on notera cependant que les réseaux sociaux regorgent d’appels au meurtre en tout genre, notamment à l’encontre des personnalités qui n’ont pas l’heur de plaire aux tenants de l’idéologie officielle et à la police de la pensée. Or, ceux-ci circulent librement sans susciter la moindre réaction, la moindre poursuite judiciaire ni la moindre condamnation de la part des autorités. Chacun d’entre nous a d’ailleurs sûrement encore en mémoire la véritable incitation à commettre un acte terroriste dont s’était rendu coupable le grand bourgeois et partisan du « mariage » gay Pierre Bergé, en n’hésitant pas à « retweeter » en mars 2013 un message disant : « Si une bombe explose le 24 mars sur les Champs à cause de la Manif pour tous, c’est pas moi qui vais pleurer »… Des mots qui, quand ils n’avaient pas été carrément applaudis par l’intelligentsia, avaient été mis par nos « bonnes consciences » sur le compte… d’un ras-le-bol contre les défenseurs du mariage traditionnel !

Mais Chenebault, lui, a commis l’erreur fatale de s’en prendre à l’une des « icônes » de la gauchosphère. De « blasphémer » contre « sainte Greta ». Car, si le fameux délit de blasphème a été définitivement aboli en France en 1881 – les catholiques le savent bien, qui voient chaque jour leur foi insultée dans les médias –, il semble avoir été rétabli non seulement pour les opposants au système, mais plus largement pour tous ceux qui ne se prosternent pas devant les idoles du moment. Et les excuses de Bernard Chenebault, faisant publiquement samedi son autocritique comme il l’eût fait dans la Chine de Mao, n’auront pas empêché le président des Amis du Palais de Tokyo d’être liquidé sur l’autel de la bien-pensance. •

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3 commentaires

  1. Posté par maury le

    Derrière cette icône manipulée se trouvent les conspirateurs du N.O.M dont notre naufrageur SOROS!!!!!!!!!

  2. Posté par G. Vuilliomenet le

    Je reste étonné que des associations de défense des droits de l’enfant n’aient pas encore porté plainte contre ses parents et tous ceux qui la manipule.

    https://www.dreuz.info/2019/10/03/greta-maltraitance-sur-personne-vulnerable/

    Plus pitoyable encore, il y a ceux qui la soutiennent. Ils sont abjects et tout autant des salopards que ceux qui la manipulent.

  3. Posté par Antoine le

    ATTENTION ! La CENSURE est de retour !
    Elle frappe tous les opposants à la pensée unique du réchauffement climatique anthropique !
    Toute critique envers l’autiste Asperger sera sévèrement réprimée !
    Qu’on se le dise une fois pour toute ! la libre pensée et la libre parole n’ont plus cours dans nos ersatz de démocraties …
    Comme pendant WWII : les murs ont des oreilles !

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