Macron sur l’immigration : grand écart, gros mensonges et grand remplacement

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Macron était à Strasbourg mardi, où il a pris la parole devant le Parlement européen, pour s’inquiéter de « la fascination croissante de nos peuples pour des régimes autoritaires », évoquer sa « lutte contre les discours de haine et la désinformation », et enfin mettre en garde contre un supposé risque de disparition du droit d’asile, en raison de son détournement. Par qui ? Comment ? Curieusement le président est resté muet sur ce dernier point…

Sur la question de l’immigration, Macron tient à son « en même temps », à son ni-ni, qui lui ont si bien réussi. C’est un exercice d’équilibrisme, qui repose essentiellement sur les mots. Mais avec les nouvelles vagues migratoires qui frappent actuellement à la porte de l’Europe du Sud, à la porte de l’Espagne, de l’Italie, de la Grèce, de Malte, il sait que cette question préoccupe toujours les Français, comme le montrent les sondages. Sa formule de la semaine dernière sur l’accueil des migrants qui, selon lui, doit se poursuivre, mais dans de bonnes conditions (« la France ne peut pas accueillir tout le monde si elle veut accueillir bien »), est une façon très hypocrite de dire : il faudrait tenter de freiner l’immigration, et privilégier les vrais réfugiés, en retrouvant une certaine maîtrise des flots migratoires.

A Strasbourg, Macron a d’ailleurs développé ce propos, cultivant le même mouvement de balance : il faut « regarder en face la demande de maîtrise exprimée par tous nos concitoyens » – c’est-à-dire en fait le droit de stopper le grand remplacement – car, a-t-il poursuivi, le droit d’asile est « un de nos acquis les plus fondamentaux » mais il est aussi « objet de manière évidente d’un contournement si ce n’est un détournement ». Ce qui pourrait, du coup, selon lui, mettre un terme à l’existence même de ce droit d’asile, à cause des « discours de haine et de la désinformation ». Avouez qu’il est difficile de pratiquer un tel grand écart dans les formules sans se faire une déchirure musculaire !

Et il est difficile aussi de proférer de tels mensonges sur une disparition du droit d’asile, tout en fustigeant la désinformation des autres : car aucun parti politique, RN compris, n’a inscrit à son programme la suppression pure et simple de ce droit d’asile.

Pondérer les ardeurs pro-immigration

Mais Macron, dans l’impossibilité de faire cesser le scandale mortifère du contournement et détournement de ce droit, et incapable de réfuter purement et simplement les utopies « progressistes » de ses propres troupes, de son propre camp, préfère tenter de pondérer leurs ardeurs pro-immigration et progressistes en évoquant l’hypothétique menace de sa suppression.

Le « en même temps » reprenant toutefois ses droits, Macron n’a pu s’empêcher de s’en prendre aussi, sans les nommer, à Salvini et aux pays du groupe de Visegrád : « Ceux qui ne veulent pas se plier [au] devoir de solidarité peuvent s’exposer à une exclusion de l’espace Schengen. » Le « devoir de solidarité » n’est autre que l’accueil sur son propre sol de migrants illégaux.

Au moment précis où Macron se livrait à cet exercice périlleux et vain sur la question migratoire, un sondage d’opinion confirmait que, parmi les Français qui se disent de droite, la question de l’immigration reste la première de leurs préoccupations (58 %), bien avant le pouvoir d’achat (38 %), et la sécurité et le terrorisme (33 %). •

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2 commentaires

  1. Posté par maury le

    Macron jongle avec les mots et se croit au théâtre !il fait un méli mélo d’affirmations et de contre vérités afin de tromper ceux qui l’écoutent !mais ceux qui subissent l’immigration savent!!!!
    L’enfumage que pratiquent ce charlatan et ses coreligionnaires invités sur les plateaux TV a pour but de cacher la réalité catastrophique de l’état du pays mais aussi de cette gouvernance qui n’en est pas une

  2. Posté par Bussy le

    L’immigration reste la première de leurs préoccupations (58 %), bien avant le pouvoir d’achat (38 %), et la sécurité et le terrorisme (33 %)…… notez qu’en fait ces trois préoccupations n’en forment qu’une… le pouvoir d’achat baisse du fait du nombre de parasites à entretenir et la sécurité et le terrorisme sont le fait des immigrés.
    Et Macron sent que les Français vont bientôt siffler la fin de la récréation, et lui-même doit commencer à craindre, sachant qu’il sera très exposé le jour où le vent tournera et que ses petits protégés se retourneront contre lui.

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