Un fugitif d’extrême gauche italien arrêté en Bretagne, sortez vos mouchoirs

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L’émoi est vif à Rochefort-en-Terre, Morbihan, nous disent les médias aux ordres, après l’arrestation de Vincenzo Vecchi, l’un de ces fugitifs italiens d’extrême gauche que les gouvernements UMPS successifs aimaient à accueillir sur notre territoire, et à protéger.

Sous le coup d’une condamnation à 13 ans de prison pour des violences lors du G8 de Gênes en 2001, et pour sa participation à une manifestation antifasciste non autorisée à Milan en 2006, l’homme de quarante ans était en cavale depuis dix-huit ans. « [Il a été] interpellé jeudi 8 août dans le Morbihan par la brigade nationale de recherche des fugitifs sur le fondement de deux mandats d’arrêt européens délivrés par les procureurs de Milan et de Gênes, à la suite de condamnations pénales prononcées par les tribunaux de ces villes.Il a été déféré vendredi 9 [août] à la cour d’appel de Rennes où le magistrat délégué par le premier président l’a incarcéré, conformément au code de procédure pénale, en l’attente de sa comparution devant la chambre d’instruction [mercredi] 14 août à 9 heures », a indiqué l’avocat général du parquet général de Rennes, Pascal Bougy.

Le G8 de Gênes avait donné lieu à trois jours d’émeute, causant un mort, 600 blessés du côté des manifestants, plusieurs centaines chez les forces de l’ordre, près de 200 voitures brûlées, des dizaines de banques, stations essence, agences immobilières pillées, etc. Amnesty International avait déclaré sans la moindre ironie qu’il s’agissait de « la plus grave atteinte aux droits démocratiques dans un pays occidental depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ». Le président américain George W Bush, quant à lui, avait rendu visite aux policiers blessés pour les remercier d’avoir protégé les participants au sommet.

Mais, pour ces « réfugiés » politiques, qui avaient préféré quitter l’Italie plutôt que d’y purger de lourdes condamnations – des centaines selon le journal Le Monde–, tout cela est du passé, et on leur doit la tranquillité. Des activistes qui ont malgré leur mea culpapublic toujours la rébellion à fleur de peau, et qui ont vécu la récente arrestation de l’assassin Cesare Battisti, « exhibé comme un trophée de chasse », comme une véritable humiliation.

Une rébellion qui a ses échos en terre bretonne puisqu’un comité local de soutien fort de 50 personnes s’est immédiatement constitué pour empêcher l’extradition du condamné : « Il n’était membre d’aucune organisation politique, et avait choisi de fuir cette condamnation injuste et disproportionnée. Il vit depuis huit ans sur notre territoire et s’est complètement intégré à la vie locale. Nous nous opposons à ce que l’Etat français livre “Vincenzo” aux autorités italiennes, qui ne manqueront pas l’opportunité d’en faire un exemple ». Oui, car pour ces bonnes âmes, contrairement à la France, l’Italie, qui réclame à la France une quinzaine de ces dangereux activistes déjà condamnés, est dirigée par un gouvernement d’extrême droite répressif et sans pitié ; les Gilets jaunes éborgnés et mutilés apprécieront. •

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Un commentaire

  1. Posté par Vautrin le

    Ah ben, voilà un nouveau combat en perspective pour Fred Vargas, grande protectrice des criminels pourvu qu’ils soient de gauche. Car chacun le sait, tout gauchiste est par définition innocent !

Et vous, qu'en pensez vous ?

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