On reparle d’Andreas Gross et de ses expertises pour le Conseil de l'Europe
Il y a quelques jours s’est tenu, au Tribunal pénal fédéral, un procès contre un officier de la police fédérale, accusé, après avoir été limogé, d’avoir accepté des nuits d’hôtel à Moscou et une invitation à chasser l’ours au Kamtchatka. L’homme voulait recueillir des informations auprès du parquet général russe, pour pouvoir démontrer que le rapport d’expertise de l'ancien conseiller national socialiste Andreas Gross pour le Conseil de l’Europe dans l’affaire « Magnitzky » n’était pas digne de foi. Andreas Gross, membre fondateur du « Groupe pour une Suisse sans armée », a été le premier Suisse à présider un groupe dans l'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, pour lequel il a réalisé de nombreuses missions. Mais en avril 2018, le Conseil de l'Europe lui a interdit l'accès de son bâtiment à Strasbourg, après qu’il eut refusé de s’expliquer devant les enquêteurs chargés d’une affaire de soupçon de corruption de la part de l’Azerbaïdjan, le Caviargate.
https://twnews.ch/ch-news/barenjager-hatte-sozialdemokraten-im-visier
Traduction (Claude Haenggli) : Viktor K. a fait des déclarations au tribunal qui font dresser l’oreille. Il est en effet question d’un conseiller national et de son travail pour le Conseil de l’Europe. Andreas Gross rédigea en 2023 un rapport sur la mort violente du conseiller fiscal Sergej Magnitzky dans une prison moscovite, dans lequel il critiqua le fait que les responsables soient restés impunis. Magnitzky avait enquêté en Russie pour l’investisseur américain Bill Browder dans un énorme cas de fraude fiscale. Lors de sa déclaration devant le tribunal fédéral, Viktor K. a confirmé qu’il considérait le rapport du conseiller national comme non crédible, car Gross s’était « à 100% laissé duper » par Browder, bien que son rapport ait été considéré dans l’opinion comme reflétant la vérité
Claude Haenggli, 6.6.2019
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