D-Day sans Poutine – Une réécriture catastrophique de l’Histoire

Michel Garroté
Politologue, blogueur

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D-Day sans Poutine - Une réécriture catastrophique de l'Histoire

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Michel Garroté  --  Lors des cérémonies du 75e anniversaire du Débarquement des Alliés en Normandie, le président Macron a jugé bon de supprimer des passages très symboliques de la lettre d’adieu du jeune résistant catholique Henri Fertet à l'époque âgé de 16 ans, lettre que Macron a (partiellement) lue en la circonstance (les références à la foi chrétienne ont été balayées de la lecture présidentielle). Macron n’a pas non plus invité Vladimir Poutine, président de la Russie, pays sans lequel rien n’aurait été possible.

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La Russie n’a donc pas été conviée aux commémorations du Débarquement est c'est regrettable (oui, c'est regrettable, en effet, de mélanger la politique et l'histoire ; car dans ce cas, que faisait Merkel à cette cérémonie le 1er jour ? Les Allemands étaient bien contre le monde libre à l'époque ?). Que ce soit à Portsmouth mercredi 5 juin ou en Normandie ce jeudi 6 juin, Vladimir Poutine apparaît donc comme le grand absent parmi les chefs d’Etat réunis.

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Cela dit, il ne faut pas exagérer l’importance du Débarquement des alliés (tout louable soit-il) et il ne faut ne pas minorer le rôle de l’URSS dans la fin de la Seconde Guerre mondiale et dans la défaite du IIIe Reich (le régime soviétique était bel et bien totalitaire, génocidaire, mais ce n'est pas une raison pour ne pas inviter Poutine et offenser ainsi le peuple russe). L’apport des Alliés dans la victoire du Troisième Reich est clair. Mais il ne faut pas l’exagérer et minorer par là-même la signification des efforts titanesques de l’Union soviétique (27 millions de morts côté soviétique !), efforts sans lesquels cette victoire n’existerait tout simplement pas.

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On doit certes rendre hommage à tous ceux qui sont tombés, mais il faut également dénoncer une réécriture catastrophique de l’Histoire qui donnerait une trop grande importance aux Etats-Unis et leurs alliés dans la fin du conflit. Le Débarquement en Normandie, à lui seul, n’a pas eu d’influence décisive sur l’issue de la Seconde Guerre mondiale, victoire déjà déterminée, peu auparavant, par la victoire de l’Armée rouge, avant tout à Stalingrad et à Koursk. S'il n'y avait pas eu le front de l'est, monopolisant une grande partie des forces Allemandes, la victoire alliée aurait été impossible. En n'invitant pas Poutine, le petit Macron, une fois de plus, se montre tel qu'il est : médiocre, sectaire, liberticide, indigne.

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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 6.6.2019

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https://www.valeursactuelles.com/monde/d-day-moscou-denonce-une-reecriture-catastrophique-de-lhistoire-107834

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https://www.causeur.fr/d-day-macron-henri-fertet-poutine-russie-161935

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http://www.leparisien.fr/international/75e-anniversaire-du-debarquement-pourquoi-poutine-est-il-absent-en-normandie-06-06-2019-8087646.php

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9 commentaires

  1. Posté par lafronde le

    Commémorer c’est rendre vivante la mémoire des soldats tombés pour la libération de l’Europe. Ceci.exige de l’humilité. Je suis navré comme français que le président français fasse de la petite politique, au lieu de laisser la place au souvenir des combattants de la Liberté. Le 6 juin 1944 ce sont tout de même les américains qui ont eu la tâche la plus dangereuse parmi les alliés. Le 6 juin est d’abord une journée américaine !

  2. Posté par pierre frankenhauser le

    Même si certains diront que sans notamment les 20’000 avions, les 12’000 chars, les 8’200 canons DCA et les 130’000 mitrailleuses fournis à l’Armée rouge par les Américains et les Britanniques, cette dernière n’aurait jamais pu battre la Wehrmacht lors de l’opération Barbarossa, ce n’était pas une raison pour ne pas inviter Poutine. L’ex-URSS a payé un très lourd tribu humain à cette guerre et a grandement contribué à la victoire sur l’Allemagne nazie.

  3. Posté par cynocéphal le

    Chapeau bas M Bussy!

  4. Posté par maury le

    C’est vrai que ce petit prétentieux veut réécrire l’histoire (les cons ça osent tout) au lieu de reconnaitre qu’il fait fausse route et qu’il va tirer des leçons de ne pas avoir battu le RN aux européennes, preuve s’il en est, que quand on ne sait pas gouverner son propre pays et haïr ses citoyens il est difficile de prétendre gouverner un Continent mais comme c’ est un mégalo il continue dans son délire de diluer notre identité et réécrire l’histoire !Si le progrès c’est ça hé bien au lieu de s’y rallier les français vont le vomir!!!! Quant à son attitude hautaine envers Trump en lui faisant la leçon et en ignorant Poutine il démontre que c’est un irresponsable incapable, qui détruit au lieu de construire !Le dernier roi a été guillotiné et pourtant lui il aimait son peuple!!!

  5. Posté par Jean le

    Pendant la seconde guerre mondiale il y avait 3 tyrans en présence et deux grandes armées démocratiques.
    Les trois tyrans étaient Staline, Hitler et Tojo le japonais. Leurs tactiques militaires étaient très similaires : pas de quartier pour les civils qu’on pouvait violer en toute quiétude, pas de limites de pertes des soldats ce qui explique que ces trois armées aient eu le plus grand nombre de soldats tués dans un rapport effrayant de 15 à 1. Les deux grandes armées démocratiques avaient une tactique très différente : ils ne visaient pas les civils et quand des viols étaient commis par leurs soldats ils étaient exécutés. Et ils faisaient tout ce qui était possible pour limiter leurs pertes et en gros le ratio était inverse : ils subissaient peu de pertes alors que l’ennemi en subissait beaucoup.
    Alors vous pouvez être anti-Macron comme moi mais il faut remettre les choses en place. Les deux armées qui méritaient leurs pertes sont celles de Staline et d’Hitler, anciens copains de jeu malsain !

  6. Posté par Michel Vasionchi le

    Une preuve de plus et de trop , que les politiciens du moment , comme Macron et Merkel ,sont prêt à tout, pour vendre leurs fantasmes politico/poisseux ,même en récupérant et en falsifiant honteusement les textes de histoire des jeunes fusillés , par ailleurs, la mise à l’écart de la Russie est une insulte aux souvenir de Millions de morts tombés sur le front de l’Est ,pour lutter contre les troupes du National Socialisme Hitlérien , une pensée aussi pour les valeureux pilotes de l’Escadrille Normandie-Niemen ,qui eux avait de l’Honneur….!

  7. Posté par Antoine le

    M. Micron est un  »petit » président.
    Cela a commencé par son parcours (ministre sous Hollande et campagne présidentielle face à Mme Le Pen).
    Cela continue tous les samedis avec son attitude déplaisante à l’encontre des Gilets Jaunes !
    Et maintenant M. Micron snobe M. Poutine !
    Il veut réécrire l’Histoire, quel prétentieux; l’histoire ne retiendra pas son nom ….

  8. Posté par Frank Leutenegger le

    Ne pas majorer… ne pas minorer… Reste que sans les Américains, la guerre ne se serait pas terminée aussi vite. Le débarquement reste un des épisodes les plus important de la 2e guerre mondiale.

  9. Posté par Bussy le

    Et il faut être complètement idiot pour ne pas se rendre compte que ce genre de comportement et d’humiliation prépare les catastrophes de demain.
    Les alliés avaient stupidement humilié les Allemands à la fin de la première guerre mondiale….
    Mais voilà, les cons ça n’apprend rien, surtout quand ils se prennent pour des lumières !

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