Lettre aux Occidentaux II

(Levél a nyugati emberhez II, littéralement, Lettre à l’homme occidental)

Szentesi Zöldi László, journaliste hongrois, écrivain, publiciste, conférencier.

2 avril 2019

Je vous ai déjà écrit une fois. Maintenant, je suis à nouveau collé à mon clavier parce que nous ne nous comprenons pas. Je dois vous dire une chose et une autre avant que vous ne vous abandonniez entièrement, avant que vous brûliez votre avenir.

Commençons par relever le fait que la lutte constante  d’un individu, et d’une communauté, développe la résilience et la vitalité. Ceux qui ont des muscles entraînés s’en tirent bien mieux, mais aussi, ceux qui sont constamment obligés de penser, prennent de meilleures décisions – c’est aussi simple que cela.

Nous, Européens du Centre et de l’Est, nous vivons cela depuis si longtemps. Et il ne suffit pas que l’histoire nous pousse encore et encore à réaménager les frontières de notre territoire national, à lutter constamment pour notre langue, notre culture nationale, et à le faire avec sagesse, avec une bonne tactique, non, cela ne suffit pas. Nous devons connaître nos forces, nos chances, notre timing, nos attentes... et nous agissons, si nécessaire. Je pense que nous sommes très bons pour cela. Ce n’est même pas notre mérite, nous avons simplement été forcés à cela.

Et puis – pardonnez-nous – vous arrivez et vous voulez nous dire comment vivre, que penser de nous-mêmes et du monde !

Mais de quel droit faites-vous cela ? Que savez-vous de plus, quelle valeur avez-vous pour nous donner des conseils? D’ici, d’Europe centrale et orientale, il nous semble que ces dernières décennies, vous vous êtes ramollis et que vous vous êtes désinscrits de la communauté des humains qui réfléchissent. Vous éprouvez une peur constante, peur de la confrontation, vous repoussez donc les problèmes de votre société, vous vous  complaisez dans cette société à problèmes et vous menez une vie totalement inutile, sans sens et sans but. Vous n’allez pas avoir d’enfant parce qu’il va pleurer la nuit,… combien il est mieux de faire la fête, de changer le monde en tant qu’éternel adolescent. Certains de vos amis sur les réseaux sociaux n’ont pas de parents, de voisins, de compatriotes, mais vous êtes très préoccupés par toutes les arrivées de gardiens de chèvres du tiers-monde, de tueurs potentiels. Votre Dieu, c’est l’argent: vous attribuez la valeur aux personnes selon leur voiture, leur salaire, la position sociale qu’ils occupent. Vous pensez qu’il est intelligent, rationnel, cool de vivre sans enfant, ce qui laisse plus d’argent. En même temps, vous n’appréciez pas les familles nombreuses, l’homme d’église, le soldat – rien ni personne qui puisse vous rappeler à la vieille Europe.

Chers Occidentaux ! La fin du temps de l’empire occidental est arrivée pour vous. Vous êtes physiquement et psychologiquement incapables de changer votre destin, les armées barbares sont déjà présentes sur vos territoires et vous serez bientôt renversés. Vous peinez toujours plus pour vous en sortir, mais la vérité c’est que c’est fini, c’est la fin du chemin pour vous. Sans progéniture, puisque vous n’avez vécu que pour vous… bien sûr, ce résultat ne vous a pas coûté beaucoup. Vous avez excellé, vous avez existé un peu pour vous et pour votre sentiment de confort, vous avez bouffé votre présent et vous ne vous êtes pas souciés de votre avenir.
C’est aussi simple que cela !

Je ne vous écris pas maintenant pour résumer ces faits connus. Mais à cause du processus de lavage de cerveau en cours dans vos pays (de plus en plus dans votre société), nous avons été confrontés également à un lavage de cerveau continuel.

Vous êtes arrivés au point où moi-même, le Hongrois, mais aussi le Serbe, le Polonais et le Slovaque, nous deviendrons lentement votre nouvel ennemi. Je suis dégoûté parce que je travaille assez pour vous – principalement parce que vous êtes ramollis et que vous ne savez ou ne voulez plus faire les jobs que les gens de l’Est font chez vous. Finalement, c’est comme si vous passiez votre rancune sur moi à la place des autres. Il était interdit de parler et de s’interroger au sujet des étrangers colorés qui affluaient dans vos pays. Alors nous sommes devenus les seuls à pouvoir être accusés. Avec Moi, l’homme d’Europe centrale et orientale, vous pouvez y aller hardiment. Vous pouvez me haïr, me calomnier, m’étiqueter. Vos autorités  ne vous l’interdisent pas, elles vous encouragent même, à porter votre colère contre les Européens blancs et chrétiens.

Ensuite, vous venez chez nous et ça vous laisse bouche bée. Vous admirez nos bâtiments que vous n’avez pas dans vos capitales. Vous remarquerez que dans la rue, dans le métro, les visages blancs des Européens tourbillonnent devant vous… le tourbillon terriblement multicolore de chez vous n’existe pas ici. Vous parlez au peuple hongrois et réalisez qu’il en sait plus sur votre histoire et la culture des pays occidentaux que vous-mêmes. Vous ne comprenez pas pourquoi c’est important, mais vous sentez intérieurement que c’est un type de connaissance qui est différent de celui que vous avez.

Vous savez, toutes les mauvaises choses qui sont apparues sur nos terres au cours des trente dernières années, toutes les idées les plus folles, toutes les pensées frelatées, les produits tocs, les idées malades et perverses, toutes ces choses que votre civilisation progressiste a disséminées dans le monde, viennent toutes de vous.

Vous brisez les dernières miettes de la civilisation mourante. Vous n’êtes plus une grande puissance, personne ne vous voit comme un modèle à suivre. C’est pourquoi vous ne diffusez plus des connaissances, des inventions, un mode de vie meilleur et plus intelligent dans le monde. Le vent n’emporte plus vers nous que vos lamentations. Bien entendu, vous empoisonnez nos jeunes, vous déversez votre fumier à la pelle, évidemment, il y a une demande pour cela, les idiots abondent aussi chez nous. Mais à la fin, le bon sens reprend toujours le dessus. Du moins dans les sociétés où le cœur et l’esprit sont toujours à leur place et qui, en situation de crise, se débarrasse des constructions maniéristes, des mauvaises habitudes, comme un chat se secoue pour se débarrasser de l’eau.

C’est ça la différence. Nous ne sommes pas sous une bonne étoile politique, mais nous avons un squelette, une colonne vertébrale et des muscles. Lorsque le moment viendra, nous resterons ce que nous sommes. Et c’est pourquoi vous êtes déjà des cadavres ambulants.
Et je m’excuse de ne pas vous donner de conseils sur la façon de résoudre vos problèmes, si toutefois vous vous décidiez pour le changement. Nous avons tellement appris de vous que nous nous préoccupons à présent de nos propres affaires.

Ce que nous faisons et rien de plus !

 *****

Notre réponse à Szentesi Zöldi László

Cette lettre des plus originales est enrichissante et stimulante. Elle aborde des questions existentielles, civilisationnelles d’un point de vue très intéressant, presque toujours ignoré des Occidentaux.
Cela dit, cette excellente lettre de Zöldi Llászó mérite des commentaires nuancés, voici le nôtre.

Le fait que « l’homme occidental » ait regardé de haut son frère de l’Est, cela sans nuance, en le caricaturant grossièrement. et surtout sans le connaître, n’autorise pas de faire de même lorsque le regard est inversé, de l’Est vers l’Ouest. 

Remarquons premièrement que la plupart des pays occidentaux européens ne donnent pas de conseils à la Hongrie mais que cette dernière est la moindre de leurs préoccupations, hormis les condamnations moutonnières du Président Orban et du prétendu régime autoritaire qu’il aurait instauré dans son pays.
En Suisse, la totalité des médias traditionnels sous influence de la gauche toute-puissante (contrairement à la Hongrie où la gauche est à l’agonie) ne font que répéter servilement les anathèmes des dirigeants de l’UE et des ONG : la Hongrie est xénophobe, fermée, pas démocratique,  réactionnaire,…
En réponse aux condamnations de la politique hongroise venues de Bruxelles, les médias occidentaux se défoulent contre la Hongrie en échafaudant de noirs clichés totalement décalés de la réalité. Un seul exemple, la liberté de la presse serait étouffée en Hongrie alors qu’en fait, la presse hongroise est foisonnante, de la gauche à la droite, et totalement libre.

Zöldi László prétend que les Hongrois seraient plus cultivés que les Occidentaux, peut-être, mais il faut examiner cela de plus près : Parle-t-il, de la ville, de la campagne, des vieux, des jeunes… ?
Il est certain que la majorité des Suisses ne peuvent pas citer trois villes slovaques ou que la majorité des Slovaques ne savent pas citer trois villes hollandaises. Qu’en conclure de pertinent ?
Partout il y a de jolies villes, comme Budapest venant tout droit de l’âge d’or de la civilisation des Blancs, où les bombardements n’ont pas détruit les anciens bâtiments. Qu’en déduire ?
Nous sommes issus de la même civilisation chrétienne, de la même culture, la division entre Est et Ouest est artificielle, la chute de l’Occident n’amènerait rien de bon à l’Europe de l’Est (et inversement).

Par ailleurs, les gens de l’Est, tout comme les Occidentaux, ne forment pas un groupe homogène. Un Polonais est très différent d’un Croate, d’un Hongrois ou d’un Bulgare. Un Norvégien ne ressemble pas à un Corse.

Concernant la dénatalité, elle est présente à l’Ouest et à l’Est, mais Orban a pris des mesures très importantes pour relever la natalité. Les sociétés occidentales sont trop métissées pour prendre de telles mesures, à moins qu’elles ne se limitent aux enfants blancs, ce qui serait contraire aux lois et impensable du fait de notre formatage au : « les autres avant les nôtres ».

Quant au matérialisme dénoncé par Zöldi László, « l’Ouest » n’a surtout rien à envier à « l’Est ». La voiture, les produits de marque, les apparences vestimentaires, les titres ont bien moins d’importance en Suisse qu’en Hongrie. En Hongrie, un riche aime montrer qu’il est riche, en Suisse, ce n’est pas le cas général. Les Hongrois aiment rappeler les titres : Docteur pour qui a un doctorat, « Monsieur l’ingénieur », des titres ronflants d’une certaine noblesse sont souvent mis en avant. Les épouses des médecins deviennent des « Madame la docteur » en se mariant !

En ce qui concerne la contagion des idées perverses (théories du genre, etc.), l’analyse est partiellement vraie. Souvenons-nous de Bezmenov et de  l’entreprise du KGB pour la démoralisation et la déstabilisation de l’Occident. Il est probable que la Russie n’ait jamais cessé de travailler dans l’ombre à l’Ouest, bien que la majorité de la droite occidentale ne jure que par Poutine.

Mais que cela vienne de la Russie ou des États-Unis, la majorité des Occidentaux sont influencés par le marxisme culturel et ses dérivés, et a fortiori les jeunes, qui n’ont connu que cela. L’origine de cette guerre culturelle se trouve dans le marxisme, dont seul l’Est semble être guéri.

Vaclav Klaus a relevé, lors de la dernière conférence sur la migration à Budapest, que « la pression démagogique est bien plus forte actuellement à l’Ouest que ce n’était le cas durant la dernière phase du communisme à l’Est, avant la chute du mur de Berlin».

À  l’Ouest, actuellement, la décadence ne provient pas, en premier lieu, de questions de confort, de ramollissement ou de manque de courage de la population, mais de l’endoctrinement profond des esprits. La population, ici, croit dur comme fer à tous les mensonges du marxisme culturel, dont la dernière folie est l’hystérie liée à l’urgence climatique, hystérie omniprésente ici alors qu’elle laisse pratiquement de marbre les Hongrois.

Cenator

Source : https://888.hu/article-level-a-nyugati-emberhez-ii

4 commentaires

  1. Posté par miranda le

    LETTRE très stimulante, parce qu’elle nous oblige à chercher pourquoi n
    +ous en sommes arrivés à cette situation. La réponse (et merci à vous) se trouve très précisément après cette lettre et dans le commentaire de Cenator :

    « À l’Ouest, actuellement, la décadence ne provient pas, en premier lieu, de questions de confort, de ramollissement ou de manque de courage de la population, mais de l’endoctrinement profond des esprits. La population, ici, croit dur comme fer à tous les mensonges du marxisme culturel, dont la dernière folie est l’hystérie liée à l’urgence climatique, hystérie omniprésente ici alors qu’elle laisse pratiquement de marbre les Hongrois »

    L’endoctrinement des esprits s’est fait surtout par la main mise de la bien pensence dans TOUS les médias. Médias auxquels faisaient confiance les occidentaux car nous avons été habitués pendant beaucoup d’années à des informations qui n’atteignaient pas ce degré de mensonge et des débats fantastiques de spontanéité critique que l’on ne verra plus avant longtemps et qui ont glissé lentement mais sûrement vers le « politiquement correct », au fur et à mesure que ces médias étaient achetés par les ultra riches et subventionnés par l’ETAT.

    IL a fallu du courage à nos lanceurs d’alerte pour décoder « leur pratique du langage et leur propagande ». LEUR LUTTE CONSTANTE contre cette propagande s’est exercée constamment contre vents et marées pour que commence la prise de conscience Et heureusement elle vient. Mais que de travail nous attend tous pendant ces trois années, qui ne sont absolument des années de répit, mais doivent être des années de combat, de diffusion de textes permettant aux citoyens de comprendre ce que se dit et se prépare « derrière » ce politiquement correct.

  2. Posté par G. Guichard le

    A peine exagéré. Mais bizarrement, tous les anciens pays catholiques de l’Est sont les seuls à réagir vraiment. Le tout, comme ici à l’Ouest, c’est que le refus de l’ONU-Soros ne tourne pas à l’alignement sur Poutine

  3. Posté par Cenator le

    La lettre ouverte ci-dessus, avec sa façon de voir l’Occident, est très représentative de tout un courant de pensée largement répandu dans les milieux de droite en Hongrie.
    Szentesi Zöldi László est un personnage connu dans le paysage médiatique hongrois, où il est présent depuis 1993.
    Il est rédacteur en chef d’un hebdomadaire, publie dans plusieurs journaux imprimés, sur plusieurs sites de droite, participe à des débats télévisés sur différentes chaînes comme echotv.hu, hirtv.hu. Depuis peu, il a sa propre émission sur HírTV, ”Péntek 9” (Vendredi 9 heures).

  4. Posté par vincent schmid le

    Ce (mauvais) texte laisse une impression étrange. Au final tout est de la faute de l’homme blanc d’Europe de l’Ouest. Aux yeux de ce journaliste hongrois, nous sommes, à l’Ouest, les seuls vrais nihilistes, responsables de tous les malheurs de la civilisation. Certains de ses accents ne sont pas éloignés, ô ironie, des diatribes islamistes et indigénistes contre un Occident pervers et corrompu… C’est une variante inattendue de la ritournelle culpabilisante et victimaire qui , décidément, fait rage de tous les côtés… Pas convaincu, vraiment

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