Asile. « Vaud est le cinquième canton qui exécute le plus de renvois ! »

Berne a puni le canton de Vaud à hauteur de 4 millions de francs, à cause des requérants d’asile non renvoyés selon les accords de Dublin (c’est à dire qu’ils avaient déjà demandé l’asile à l’intérieur de l’espace Schengen, sous de multiples identités, touchaient également l’aide sociale à double jusqu’à ce que le pot aux roses soit découvert, parfois ont même été déboutés par plusieurs pays de l’espace Schengen, mais par confort, ont décidé de venir chez nous ; le fait que l’aide sociale soit plus attrayante chez nous que dans n’importe quel pays du monde explique ce tourisme). Ce type de "punition" s'élève à 6 millions pour l’ensemble de la Suisse, dont 4 millions pour Vaud,... bravo!

Pourquoi cette injustice flagrante ?

Philippe Leuba, chef du  Département de l’économie, l’explique dans 24 heures des 16-17 mars 2019. Selon lui Berne (le Secrétariat d’État aux migrants) ne calcule pas de la bonne manière.

Quelques extraits de l’interview par Camille Krafft dans 24 heures:

Camille Krafft : [...] Les chiffres montrent qu’en 2017, 131 « cas Dublin » n’ont pas été renvoyés alors qu’ils devaient l’être. C’est un chiffre important !

Leuba : Oui, la différence est due à l’existence du refuge Mon-Gré, à Lausanne, qui a accueilli de nombreux requérants déboutés.

Camille Krafft : Cela signifie que la mobilisation citoyenne, notamment via le Collectif R, a eu une forte influence sur la politique du Canton...

Leuba : [...] ...Le SPOP [Service de la population] a désormais la faculté d’assigner les gens à résidence.

Camille Krafft : La punition de Berne va-t-elle changer quelque chose à la ligne du Canton ?

Leuba : [...] en période électorale, cela va masquer la réalité d’exécutions des renvois [...]

Camille Krafft : Il n’y aura donc pas de nouveau durcissement ?

Leuba : Non, nous resterons sur le même trend.

***

Malheureusement, Philippe Leuba ne dit pas un mot de l’immense squat de Maillefer, l’ancien bâtiment de Switcher, rempli de trafiquants de drogue africains qui y résident avec la bénédiction des autorités. Le canton de Vaud prodigue de l’aide d’urgence, Lausanne fournit gîte et couvert, soins médicaux, aide juridique gratuite, à la totalité des déboutés, sans pour autant les arrêter pour les expulser, jusqu’ici, faute de cadre légal. C’est pour cela que leur nombre est connu. Dans d’autres cantons, les déboutés disparaissent dans la nature puisqu'ils risquent d’être arrêtés et expulsés ; en conséquence, ils ne sont pas répertoriés.

Source : https://www.24heures.ch/vaud-regions/Vaud-est-le-cinquieme-canton-qui-execute-le-plus-de-renvois/story/16082743 (abonnés)

 

2 commentaires

  1. Posté par alticor le

    Et donc « l’exception vaudoise » va se poursuivre, mais financée par qui ?

  2. Posté par Antoine le

     »Philippe Leuba (quel cachotier !) ne dit pas un mot de l’immense squat de Maillefer rempli de trafiquants de drogue africains qui y résident avec la bénédiction des autorités. Le canton de Vaud prodigue de l’aide d’urgence, Lausanne fournit gîte et couvert, soins médicaux, aide juridique gratuite, à la totalité des déboutés, sans pour autant les arrêter pour les expulser, jusqu’ici, faute de cadre légal. »
    Dénonçons les accords de Schengen. C’est prouvé, Schengen est une passoire.
    Si M. Leuba ne se conforme pas aux directives de Berne qui selon lui  »ne calcule pas de la bonne manière » …
    Il n’empêche que 4 millions nous passent sous le nez ici dans notre canton !

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.