Loi restrictive sur les armes de l’UE. La peur du brigadier

Frank Leutenegger
Journaliste, retraité RTS,  www.swissguns.ch

La peur du brigadier

 

Les Jurassiens préparent leur 5e Tir cantonal pour 2023. Les différentes sociétés concernées ont tenu ce week-end une assemblée pour lancer le projet. Comme on pouvait s'y attendre, la votation du 19 mai, relative à la révision de la loi sur les armes a été au centre des discussions.

 

Le président de la FJT (Fédération jurassienne de tir) Yannick Vernier a rappelé l'importance de la

votation dont l'issue pourrait mettre en péril l'avenir du tir populaire en Suisse. Le représentant du Comité central de la FST, Ruedi Meier a renchéri, en relevant les mensonges de la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter.

 

Mais vint ensuite le discours du brigadier Guy Vallat. Selon lui, cette loi devrait aider à lutter contre l'utilisation abusive et violente des armes. En gros, ce Monsieur estime que le citoyen-soldat doit garder son arme… tant qu'il est soldat. Le citoyen-soldat en civil lui fait peur. Il serait même susceptible, selon lui, de s'attaquer à nos propres soldats, à la garde ou lors d'un transport de munitions.

 

La réaction ne s'est pas fait attendre dans l'assemblée. Et  Thomas Stettler, président de la Société de tir de Soyhières s'énerva: "Je ne peux pas accepter que l'armée dénigre, au point de traiter comme nul l'engagement de tireurs expérimentés pour garantir la sécurité

dans les stands. Ce sont des propos inadmissibles".

 

Le brigadier Vallat a, une fois de plus, montré la différence entre les militaires qui ont juré de défendre le pays et les carriéristes qui comptent sur l'uniforme pour cacher leurs déficiences. Sachant où il était, il aurait pu se contenter d'un marmonnement sur la position officielle de l'armée, qui doit suivre celle de son chef, mais il a choisi d'en rajouter pour montrer la différence entre le soldat et le contribuable.

 

Monsieur Vallat, le citoyen-soldat, en uniforme ou en civil est un citoyen, pas un sujet-contribuable. Le 19 mai, nous vous le ferons savoir une fois de plus, en votant NON !

 

Frank A.Leutenegger,  5 mars 2019

 

Deux réactions  aussi choquées par les déclarations de ce reître:

 

Le brigadier Vallat fait confiance au citoyen-soldat en uniforme mais pas en civil. – Démissionnez !

 

Plusieurs correspondants nous ont fait part de leur indignation au sujet des propos du Brigadier Guy Vallat tenus dans le canton de Jura à l’assemblée de la Fédération Jurassienne de Tir à Courgenay.

 

En effet, ce brigadier de l’armée de milice suisse laissera le citoyen-soldat porter l’arme durant le service. Il lui donnera des munitions et lui permettra même de tirer. Mais dès le « rompez » de la fin du cours de répétition, ce citoyen (auquel on pourra demander le sacrifice suprême en temps de guerre) redeviendra un suspect, un criminel en puissance, un ennemi potentiel de l’armée.

 

Le souverain, le peuple, a délégué un certain nombre de tâches et de prérogatives à l’Etat et ceci sur la base d’un contrat de confiance et de respect. L’armée en fait partie. N’en déplaise à certains, ce n’est pas au citoyen de mériter la confiance de son Etat et de ses services, c’est très exactement le contraire!

 

Et le peuple suisse n’a pas besoin d’officiers qui méprisent le citoyen, qui veulent le soumettre au diktat d’une force étrangère.

 

Alors, faute de pouvoir vous dégrader, Monsieur Vallat, nous vous demandons de démissionner et de redevenir un citoyen-soldat ordinaire.

 

Cela vous permettra de réfléchir à nouveau en tant que citoyen-souverain.

 

Bruno Buchs, 05.03.2019

http://www.liberalarms.ch/

 

*****

 

Des propos choquants !

 

Un article du Quotidien Jurassien du 4 mars dernier a relaté la prise de position du Brigadier Vallat dans le cadre de l'assemblée de la fédération jurassienne de tir.

 

Dans son exposé sur les impérieuses nécessités d'accepter la nouvelle directive sur les armes, cet officier supérieur, commandant de la formation d'application de la logistique, ancien officier instructeur de l'infanterie et ancien membre de l'Etat-major du Swiss Raid Commando a notamment mentionné : "L'Armée estime que cette révision contribue à améliorer la traçabilité des armes à feu et donc qu'elle aide à lutter contre l'utilisation abusive et violente de celles-ci...Un jour peut-être d'ailleurs contre nos propres soldats à la garde ou lors d'un transport de munitions. »

 

Cette phrase est profondément choquante pour les honnêtes citoyennes et citoyens qui ont servi, qui servent et qui serviront encore notre Armée de milice. Par ces paroles blessantes et sans fondement, le Brigadier Vallat jette un voile sombre de suspicion intolérable sur les soldats de milice qui contribuent tous les jours à la sécurité de notre pays. Leur prêter des intentions terroristes est une insulte qui n’est pas digne d’un officier général de notre Armée.

 

Les auditeurs de cette triste prestation ne se sont pas laissé insulter et M. Thomas Stettler, président d'une société de tir lui a donné la réponse suivante : « Je ne peux pas accepter que l’armée -  à laquelle les sociétés de tir fournissent année après année des prestations de haute qualité – dénigre au point de traiter comme nul l’engagement de tireurs expérimentés pour garantir la sécurité dans les stands. Des propos inadmissibles de la part de gens payés envers des sociétaires qui s’engagent sans compter. Les tireurs font tout pour éviter un quelconque accident. Pour cela, vous devriez les remercier et pas les écraser avec vos directives. »

 

Nul doute que cette réponses sèche et sonnante tout comme les applaudissements nourris qui ont souligné la justesse du propos de M. Stettler ont dû faire réfléchir le diplômé en "Master of Advanced Studies in Security Policy and Crisis Management, EPFZ ".

 

Il est profondément choquant d'entendre de la bouche d'un officier général suisse de tels propos, plus dignes d'un commissaire de Bruxelles que d'un cadre supérieur de notre Armée.

 

Pour rappel ; tous les attentats commis par les terroristes en Europe ont été exécutée avec des armes en provenance de réseaux criminels.

 

Claude Pellaton, Colonel retraité DDPS

 

 

7 commentaires

  1. Posté par Gomila Jean Pierre le

    Bravo les SUISSES NE VOUS LAISSEZ pas DÉSARMES Je suis dégoûter de voir comment en France les citoyens Honnêtes sont considérés ,juste le devoir d’être Égorgé sans moyen de réagir on voit le Danger…..notre Marseillaise …. n’est plus a la mode hélas j’aurai aimé ETRE SUISSE Jean- Pierre Gomila

  2. Posté par Harris Tot le

    En réponse à monsieur Christian, si une personne se sert de sa voiture pour écraser volontairement d’autres personne, on ne va pas interdire la possession des voitures à tout le monde?
    il faudrait éviter la réponse de facilité que l’on nous sert depuis des décennies, qui permet habilement de déresponsabiliser un peu plus les gens… pour mieux les asservir.

  3. Posté par aldo le

    Christian le 6 mars 2019 à 20h05, toujours très discret pour poser sa crotte habituelle bien orientée, mais trop fatigué pour développer, comme Yaka et parfois Yakapa Maudet. Ainsi Christian considère que l’activité humaine est sans risques, même les statistiquement les plus infimes. Au-dessous des morts par avalanche, volontairement déclenchées par le hors piste, Sans compter tous les accidents de loisirs de montagne, de sport etc. Mais Christian, c’est le moment de sortir de votre bulle, sauf si vous faites partie du GSSA, ce qui ne serait point impossible. Et là pas de réclamation pour ses membres qui au Tessin ont rapporté un Fass 57, une arme de guerre s’il en est, qu’ils ont soustraite à l’armée avec ses munition de guerres, juste pour faire leur pub lors d’une votation. Et s’il en avaient encore quelques milliers camouflés quelque part ? Pas de perquisitions, pas d’investigations, pas de condamnations. Comme c’est curieux. Et là Christian, toujours aux aguets, était comme tartufe aux abonnés absents. On aurait pu espérer qu’un brigadier pose aussi ces questions là et regarder ce qui se passe dans l’armée plutôt que de semer les grains de sable chez les civils !

  4. Posté par André Brouchoud le

    D’anord, Claude, bravo ! Ensuite Guy, avec tout le respect que je te dois, tu fais fausse route !!! On ne vas tout de même pas se laisser imposer des dictats pour nous désarmer et retomber dans cette incroyable naïveté, fidélité à autrui qui nous a valu de se faire massacrer par des voyous aux Tuileries ( Junker l’alcoolique menaçant…) aujourd’hui… non, non et non, pas capona devant ces Gessler d’aujourd’hui. Ce peuple en armes est pacifique, mais, menacé il a du répondre aux juges étrangers. On garde notre indépendance et nos armes! N’en déplaise au politiquement correct . André Brouchoud.

  5. Posté par Christian le

    Le tireur fou de Daillon était un officier de l’armée Suisse ! Grâce à ses armes, il a pu flinguer à tout va dans son village ! Résultat : 3 morts et 2 blessés ! Même si le cas est exceptionnel, il n’en demeure pas moins possible ! La place d’une arme est à l’arsenal et non à la maison!

  6. Posté par Antoine le

    On peut honnêtement se poser la question suivante :
    Que fait le brigadier Guy Vallat dans l’armée ?
    Apparemment, il a oublié que nous avons une Armée de milice !!
    Un soldat suisse est à 99.9% du temps en civil et 0.1% du temps en soldat !
    Son discours ne tient pas la route !
    Lors des attentats terroristes ou autres attaques à main armée, toutes les armes illégales utilisée sont des armes de contrebandes !
    Donc la loi du 19 mai sur les armes imposées par l’UE est INUTILE !
    Je voterai NON le 19 mai prochain.
    J’en discute avec les membres de ma famille, mes voisins et mes amis.
    ProTell est engagé pour défendre NOS droits à posséder des armes à la maison !

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.