Le rendez-vous était fixé à 8h du matin, le 17 novembre, devant le drive du supermarché Leclerc de Sedan, dans les Ardennes. Mais dès 7h, ils étaient déjà une bonne trentaine, bravant le froid et la fatigue. Le teint rosé par l'air gelé, ils arrivent à pied, en voiture et en tracteur, avec force sifflets et klaxons, dans la torpeur matinale de cette fin d’automne glaciale.
Jean-François raconte comment on lui a retiré 50 euros sur la réversion de son épouse décédée il y a 11 ans. #Sedan#GiletsJaunes#17novembre@RTenfrancaispic.twitter.com/8xCpw2FCBp
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À Sedan la mobilisation bat son plein. Le mouvement se veut citoyen. #GiletsJaunes#17novembrepic.twitter.com/FsI0qtM1Nx
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Comme partout en France, on ne pouvait pas les rater, ces gilets jaunes fluo d’automobilistes, marchant comme un seul homme. Coordonnés, enthousiastes, solidaires, des retraités, venus nombreux, aux enfants, en passant par les chiens, tout le monde était assorti en ce 17 novembre tant redouté par le gouvernement. C’est un mouvement citoyen, répètent à l'envi ceux qui ont participé à l’organisation.
Ici, contrairement à la ville de Charleville-Mézières, située à quelques kilomètres de là, on a déclaré les blocages à la préfecture. La décision a été votée dans des sortes d’assemblées populaires nées il y a deux ou trois semaines et qui fonctionnent de façon horizontale.
Macron ne sait pas ce que c’est que de vivre avec 700 ou 800 euros par mois
Toute la matinée, dans un mélange de calme et de colère contenue, les gens ont discuté, scandé des «Macron démission !», et échangé sur leur précarité respective. Un mot qui, ici, recouvre une réalité très dure.
À #Sedan dans les #Ardennes les #GiletsJaunes scandent Macron démission. #17novembre@RTenfrancaispic.twitter.com/PpY4pdqSrA
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Pour tous ceux qui sont là, le président de la République et son gouvernement vivent «hors sol», loin de la réalité des «Français d’en bas» : eux. D’aucuns font remarquer que «Macron ne sait pas ce que c’est que de vivre avec 700 ou 800 euros par mois et de ne manger que des patates pendant des mois». Il ne peut donc pas les comprendre.
En effet, dans cette petite ville de près de 20 000 âmes, on se sent à mille lieues des salons parisiens et des préoccupations des plus aisés. Raymonde n’en revient toujours pas de l'augmentation de salaire des conseillers de la secrétaire d'Etat Marlène Schiappa, pour qui 5 000 euros ne sont pas suffisants pour vivre.
Raymonde à un mot à dire à @MarleneSchiappa . #GiletsJaunes#Sedan#17novembrepic.twitter.com/blfdc8bS4E
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Louis et Catherine expriment leur ras le bol. #GiletsJaunes#17novembre#Sedan#Ardennes@RTenfrancaispic.twitter.com/FpILsbvWbO
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La précarité au cœur du ras-le-bol
Francis, 80 ans, retraité, fait le pied-de-grue depuis 7h du matin : «J'ai commencé à travailler à 12 ans pour toucher maintenant une retraite de 700 euros par mois», remarque-t-il, amer. «Comment voulez-vous vivre avec ça? Nous les vieux, il faut qu'on meure. C'est ce qu'ils cherchent d'ailleurs», ajoute-t-il.
Francis, retraité de 80 ans touche une retraite de 700€. #17novembre#Blocage#GiletsJaunes#Sedan#Ardennespic.twitter.com/hfZNOylKkX
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Pour Jacques, un retraité plus jeune aux traits tirés, les valeurs éthiques se perdent en France. «Un pays qui ne respecte plus ses aînés n'est plus digne de s'appeler démocratie», regrette-t-il : «Et je suis triste pour les générations à venir.»
Beaucoup de #retraités à #Sedan comme Jacques qui rappelle au gouvernement que ce sont les politiques qui travaillent pour le peuple et pas le contraire. #GiletsJaunes#17novembre#Ardennes@RTenfrancaispic.twitter.com/92nL0Lmdl0
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Jean-François, grand, la quarantaine bien entamée, a perdu sa femme il y a 11 ans. Il touchait 430 euros de pension de réversion, puis on lui a retiré 50 euros de cette somme. Pour lui, c'est beaucoup, car cela représente de bonnes courses pour une semaine.
Jean-François raconte comment on lui a retiré 50 euros sur la réversion de son épouse décédée il y a 11 ans. #Sedan#GiletsJaunes#17novembre@RTenfrancaispic.twitter.com/8xCpw2FCBp
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Délocalisations : «On se tire une balle dans le pied»
Dominique, 52 ans est magasinier cariste. Il a perdu son emploi en 2014 et depuis, il est intérimaire. «C'est la précarité», déplore-t-il. Son emploi à l'usine a été délocalisé en Pologne. Il fustige «l'Europe des patrons» qui permet d'avoir «une main-d'œuvre moins chère». «Ce sont les pays de l'Est qui récupèrent le boulot», s'indigne-t-il. «Et nous, on paie les pots cassés d'une politique européenne qu'on finance, en plus !» s'exclame-t-il. «On se tire une balle dans le pied. On finance une Europe qui nous a fait perdre notre emploi.»
Le désespoir est mobilisateur et lorsqu'il est mobilisateur, il devient dangereux
Penser le mouvement
Plus jeune, calme et réfléchi, Fabio, 35 ans, est membre des forces de l’ordre. Il est là dans le cadre de ses jours de congé. «Sans uniforme, je suis un simple citoyen», explique-t-il souriant et confiant.
Si sa situation économique est moins dramatique que celle des retraités et moins précaire que celle de son cousin Dominique, qui l’accompagne, il est tout de même là par solidarité. Il a participé aux réunions d’organisation de cette journée de mobilisation et tient un discours structuré. Il invite les organisateurs des «gilets jaunes» à construire un projet politique de grande ampleur, celui du passage à une VIe République. Pour lui, au lieu d'élire des gens sur les programmes qu'ils proposent, il faudrait que les élus appliquent des programmes écrits par les citoyens. Cela impliquerait «un changement profond des mentalités, et ça doit venir à travers une nouvelle République, et pourquoi pas la VIe», selon Fabio.
Poussant la chansonnette à ses heures perdues, Fabio cite le chanteur Daniel Balavoine : «Le désespoir est mobilisateur et lorsqu'il est mobilisateur, il devient dangereux», prévient-il. «C'est une phrase qui m'a marqué, elle est très actuelle.»
«Le gouvernement doit comprendre que les gens et les jeunes notamment vont finir par virer du mauvais côté parce qu'ils n'auront plus d'autre solution», rappelle cet employé des forces de l'ordre.
Fabio, membre des forces de l'ordre a un projet pour la France. #police#17novembre#GiletsJaunes#Sedan#Ardennespic.twitter.com/XXEbCOFWLd
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Débordements ?
A Sedan, il n’y a pas eu de blessés graves, comme dans certains autres endroits de France, mais un jeune homme a été renversé par une voiture qui a voulu forcer le barrage filtrant mis en place. Il s’en sort avec quelques bleus sans grande gravité.
Nicolas exprime sa tristesse pour la personne décédée en Savoie. #GiletsJaunes#17novembrepic.twitter.com/K9lQogBmxl
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Globalement, les automobilistes ont joué le jeu. Toutes les dix minutes, les «gilets jaunes» laissaient passer quelques voitures et pour ceux qui avaient des urgences, il n’y avait aucune attente. Jean-Yves arrive au rond-point du blocage. Il sort de sa nuit de travail au Luxembourg. Il ne rêve que de rejoindre son lit, mais prend son mal en patience. Il soutient le mouvement.
Jean-Yves, ouvrier, sort de sa nuit de travail, il est bloqué par les #GiletsJaunes de #Sedan mais il soutient le mouvement #17novembre@RTenfrancaispic.twitter.com/iXjJdWl27Z
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En revanche, un automobiliste stoppé par le barrage filtrant n’a pas accepté d’attendre une seconde. Pris de colère car, selon ses dires, il devait emmener sa mère à l’hôpital, il est immédiatement sorti de sa voiture, empoignant et faisant tomber à terre un «gilet jaune». «C’est pas Macron que tu fais ch*er, c’est moi», hurle-t-il à l’adresse du manifestant. Les autres, pour calmer les choses, le laissent immédiatement traverser le rond-point qui mène à l’hôpital.
Mouvement de «beaufs» et de «fachos» ?
Echappant aux syndicats et aux partis politiques, la vague des «gilets jaunes» a été brocardée par un certain nombre de personnalités, à l'instar du journaliste Jean Quatremer, qui l'a qualifiée de mouvement de «beaufs [...] largement d'extrême-droite».
Faux, rétorquent les «gilets jaunes» de Sedan. «C’est un mouvement apolitique», «on est tous concernés», «ceux qui disent ça de nous ne doivent pas souffrir de la précarité dans laquelle on vit», se justifient-ils.
Que pensez-vous des gens qui disent que c'est un mouvement de fachos et de beaufs. #17novembre#GiletsJaunes@RTenfrancaispic.twitter.com/YHF5JF9PNA
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Pour Catherine, les «gilets jaunes» se battent pour l'ensemble du peuple français. Pourquoi ? «On est en train de crever, en fait», n'hésite-t-elle pas à lancer.
#fachos ? #beaufs ? Éléments de réponse. #Sedan#GiletsJaunes#17novembrepic.twitter.com/rOd23BpsdL
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Extrait de: Source et auteur
Bravo les gilets jaunes !C’est hélas pas en Suisse que l’on trouvera des patriotes de votre envergure ! VIVE LE PEUPLE SOUVERAIN POPULISTE,PATRIOTES,VIVE LE GENERAL de GAULLE VIVE LA FRANCE LIBRE ! DEHORS MACRON LE TRAÎTRE ! VIVE JEAN MARIE LE PEN !
Il est juste un peu tard! Parce que ça fait depuis Mitterrand que le mouvement a été enclenché en France: parvenus socialistes-cathos de gauche d’un côté et pauvres et sauvageons de l’autre
A la lecture on voit très bien qu’il s’agit d’un mouvement apolitique qui justement échappe à la récupération de la gauche. D’où les invectives du « journaliste » Jean Quatremer, qui l’a qualifiée de mouvement de «beaufs […] largement d’extrême-droite». La sur-exploitation des accidents et incidents procède de la même philosophie des totalitaires socialo-écolo-islamo-bolchéviques. C’est comme si on comptabilisait les morts qui se sont encoublés en 14-18. Toute activité humaine génère des accidents, c’est un fait.
Avis aux Suisses et bis-nationaux votants, il est absolument nécessaire de SOUTENIR L’AUTODÉTERMINATION DU PEUPLE SUISSE contre l’occupant arrosé par la corruption pro-Européenne qui siège au Conseil fédéral et dans les parlements. Sinon tôt ou tard vous serez appelés à devoir crever dans des manifestations de rues à n’en plus finir. L’Europe totalitaire U€rss calquée sur l’Ursss c’est au moins un siècle de famines et des camps de concentrations (goulags) garantis à long terme. Déjà partout où l’Europe a posé sa crottes et pas qu’avec Macrotte, LES GENS EN PAIENT LE PRIX DU SANG. Vous pouvez le constater dans ce pays voisin et le vérifier avec google c’est en … Distrayez-vous en faisant ce puzzle qui dit tout en quelques secondes ce qu’il en est des TERRIFIANTES CATASTROPHES ACTUELLES ET A VENIR, PRÉLUDE A LA FIN DES VRAIS DROITS DE L’HOMME, SOUMIS DÉFINITIVEMENT AUX PRESSIONS BUDGÉTAIRES DE L’EUROPE, INCAPABLE DE SUPPORTER LES ÉCRASANTES FACTURES DES CRIMINELS DE L’IMMIGRATION DE MASSE COMME EN … ? https://www.jigsawplanet.com/?rc=play&pid=01c8ea811852 A copier-coller l’adresse et diffuser partout !
Votez OUI le 25 novembre !