Rappel. Pour mettre fin à l’alarmisme climatique, inutile et coûteux

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En ligne sur le site de Valeurs Actuelles : 19 juillet 2018 https://www.valeursactuelles.com/sciences/pour-en-finir-avec-lalarmisme-climatique-inutile-et-couteux-97469 

 

Pour mettre fin à l’alarmisme climatique, inutile et coûteux

 

 

Depuis une trentaine d’années il nous est demandé de croire que nous vivons un épisode de réchauffement planétaire inquiétant causé par les émissions humaines de gaz carbonique (CO2). Chaque événement météorologique est désormais pesé à l’aune de cette prétendue menace, au prix d’exagérations qui seraient vite dénoncées si leur contexte n’était parfois si tragique. Ainsi de l’ouragan Irma sur lequel des chercheurs persuadés de l’apocalypse climatique ont cédé à l’affirmation de la culpabilité humaine, coupant court à toute réflexion sur ces événements qui ne sont pourtant ni nouveaux ni statistiquement plus nombreux ou intenses qu’aux siècles passés.

Niveau des océans, températures, sécheresses, inondations, événements extrêmes, état de la banquise… Les données chiffrées précises sur l'état de la planète sont à la fois récentes et nombreuses. Il sera donc facile encore de nombreuses années de s’alarmer ici d’un « niveau jamais atteint », là d’une « conjoncture inédite ». Le tableau d’ensemble montre pourtant que nous ne vivons pas un épisode climatique si remarquable en regard d’une histoire dont l’échelle minimale est celle des siècles ou des millénaires.

Déjà modeste au siècle dernier, le réchauffement de la planète a considérablement ralenti depuis vingt ans, contrairement aux prévisions des modèles et malgré le triplement de nos émissions de CO2 ces cinquante dernières années. Seule la survenue en 2015 d’un phénomène météorologique (et non climatique) parfaitement naturel, El Niño, dont le pouvoir réchauffant est maintenant dissipé, a permis encore une fois aux marchands de peur de vendre leurs frissons de « records de température globale ».

Il faut se souvenir des prévisions d’Al Gore, formulées lors de sa réception du prix Nobel de la Paix en 2007, selon lesquelles la banquise arctique aurait dû fondre en totalité moins de dix ans plus tard. L’étendue de celle-ci a pourtant été de plus de 4,6 millions de kilomètres carrés lors de son minimum estival de septembre 2017, confirmant une tendance redevenue assez stable ces dernières années.

Des analyses satellitaires publiées en 2016 confirment par ailleurs un important verdissement de notre planète, essentiellement grâce à l’accroissement de la teneur atmosphérique en CO2. En trente ans, les feuilles des arbres et des plantes ont colonisé 18 millions de kilomètres carrés supplémentaires, l’équivalent de deux fois le Sahara. Une excellente nouvelle qui n’avait rien d’inattendu : il est connu depuis longtemps que, via le cycle de la photosynthèse, le gaz carbonique est le gaz de la vie.

On pourrait multiplier les exemples à l’envi. Face à un climat qui varie comme il a toujours varié, tout indique que la politique la plus sage est celle de la simple adaptation progressive. Or les « solutions » proposées par l’orthodoxie dominante ont en commun leur coût pharaonique pour la société, leur aberration économique et, triste paradoxe, leurs effets délétères sur l’environnement.

La transition énergétique proposée en France a tout d’une impasse, qui va renchérir le prix de l’électricité au profit de sources d’approvisionnement intermittentes, donc instables et coûteuses. Les exemples de l’Australie (dont la vigoureuse politique d’énergies intermittentes a récemment conduit à plusieurs blackouts) et de l’Allemagne (dont l’électricité est deux fois plus chère que chez nous suite à l’Energiewende tandis que les émissions de CO2 par habitant y sont deux fois plus élevées) montrent que l’enthousiasme actuel pour la transition énergétique relève d’une pensée magique et non rationnelle.

Quel défenseur de l’environnement peut se satisfaire de ce que la loi sur la préservation de la biodiversité ne s’applique pas à l’installation d’éoliennes ? Comment justifier qu’un permis de construire soit nécessaire pour un abri de jardin de 6 m2, alors qu’il ne l’est pas pour une éolienne de 150 m de hauteur — trois fois l’Arc de triomphe ?

Enfin, selon les propres critères de ses promoteurs, les ambitieuses « politiques climatiques » n’ont aucune chance d’aboutir. Les efforts les plus coûteux de l’Union Européenne sous l’impulsion de son plan climat (au moins 20% du budget communautaire 2014-2020 !) ne peuvent avoir qu’un impact dérisoire compte-tenu de la part modeste des émissions de l’UE, même en prenant pour argent comptant les scénarios et modèles climatiques en vogue. Un pays comme la Chine, qui émet autant que l’UE et les États-Unis réunis, aura d’ailleurs tôt fait de noyer nos malheureux efforts : rappelons que ce pays devenu le plus gros émetteur de gaz carbonique s’est, bon prince, engagé lors de l’Accord de Paris à limiter l’augmentation de ses émissions à partir… de 2030.

Il est donc temps de donner de la voix pour que cesse enfin l’alarmisme actuel. Le « consensus » proclamé est loin d’être démontré par la science. La planète en général, et nos pays en particulier, ont assez à faire avec de nombreux et graves problèmes bien réels pour que l’on évite de se focaliser sur une question encore scientifiquement si incertaine.

Chaque citoyen ne peut donc être qu’effaré autant qu’inquiet en constatant que l’affolement irrationnel ambiant a conduit la commission des lois de l’Assemblée nationale à proposer l’inscription de la lutte « contre les changements climatiques » dans l’emblématique article premier de la Constitution. Illustrant la triste confusion entre scientifique et politique qui s’est installée au sujet du climat, ce projet de réforme doit sans tarder être combattu par tous ceux pour qui la Constitution n’a pas pour fonction de servir à afficher sa vertu, ni de se faire le réceptacle des peurs du moment. Il nous revient à tous d’interpeller le pouvoir législatif pour que ne soit pas défiguré ainsi le fronton de notre loi fondamentale.

 

 

 

Signataires :

 

Jean-Claude Bernier (chimiste, professeur émérite à l’université de Strasbourg)

Pierre Darriulat (physicien, membre de l'Académie des sciences)

Reynald Du Berger (géophysicien, professeur titulaire retraité de l’université du Québec à Chicoutimi)

Jacques Duran (physicien, directeur honoraire des études à l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris)

François Gervais (physicien, professeur émérite à l’université de Tours)

Richard Lindzen (physicien de l’atmosphère, membre de l'Académie américaine des sciences, ancien titulaire de la chaire Alfred Sloan au Massachusetts Institute of Technology)

Henri Masson (spécialiste en gestion et technologies environnementales et énergétiques, professeur émérite à l’université d’Anvers)

Jean-Robert Pitte (géographe, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences morales et politiques)

Jean-Claude Pont (historien et philosophe des sciences, professeur honoraire à l’université de Genève)

Alain Préat (géologue, professeur à l’université libre de Bruxelles)

Rémy Prud’homme (économiste, professeur émérite à l’université Paris-Est)

Benoît Rittaud (mathématicien, maître de conférences à l’université Paris-13 Sorbonne Paris Cité)

Isabelle Rivals (statisticienne, maître de conférences à l’École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris)

Merci à Jean-Claude Pont

 

 

 

 

 

 

 

7 commentaires

  1. Posté par aldo le

    Ces derniers jours 20MIN.CH TAMEDIA-PRAVDA utilise LA GROSSE BERTA POUR NOUS BOMBARDER DE FAKES NEWS, LA PREUVE: LE MÊME JOUR, 2 COUPS DE CANONS SUR LE MÊME SUJET, A SEULEMENT QUELQUE HEURES D’INTERVALLE. Admirez la technique:

    20min.ch toujours à la botte « progressiste… » MOBILISE LES ALCOOLIQUES contre le réchauffement avec des arguments alcoolisés. https://www.20min.ch/ro/economie/news/story/Le-prix-de-votre-biere-risque-de-s-envoler-15752142 Puis c’est le tour d’exiter les « mangeurs de glaces » https://www.20min.ch/ro/news/science/story/Coup-de-chaud-en-2018-pour-les-glaciers-suisses-17305350 Naturellement pas de correctifs pour nous parler des modifications permanentes de l’axe de la terre qui pourraient balancer nos pays dans les zones tropicales suite aux balourds consécutif aux migrations de milliards d’individus se précipitant dans une seule zone géographique, pas plus que des plantes tropicales qui ont un jour poussé au Spitzberg et qui démontrent ces variations possibles, même sans voitures, sans industries et sans pétrole consommé, mais peut-être à cause d’une surpopulation de diplodocus…

    Et si on mettait 10 MIGRANTS FAUX-REFUGIÉS ENFERMES DANS UN CABINE TÉLÉPHONIQUE, pas besoin de leur mettre un thermomètre dans cul pour constater que la température pourrait vite monter proche des 37°. VOILA LE SYNDROME DU RÉCHAUFFEMENT: LA SURPOPULATION !

  2. Posté par Hervé le

    Quand les gens vivront avec une allocation annuelle d’une certaine quantité d’émissions carboniques, et qu’il faudra en acheter plus pour utiliser une voiture ou pouvoir voyager en avion, ils comprendront l’arnaque. La BBC en parlait déjà dans les années 80/90. Ils ne le cachent plus, le but est clairement la taxation. C’est un pas décisif vers leur gouvernement mondial, puisqu’il faut bien quelqu’un pour gérer tout ça. Une décennie c’est ce qu’il leur reste avant que l’arnaque s’expose d’elle même, la nature est bien plus forte qu’eux.

  3. Posté par Pierre-Alain Tissot le

    Quels avantages reçoivent donc tous ces négationnistes du réchauffement anthropique, aux titres ronflants ? Ils sont presque tous « professeurs émérites » de … mais jamais de climatologie, à l’exemple de notre inénarrable professeur Genevois, auteur de ficelles énormes…
    Alors que des températures au-dessus de la norme, accompagnées de sécheresses prolongées et autres violences météorologiques sont une évidence frappant le bon sens, voilà à nouveau les négationnistes du climat sortant leur artillerie.
    À qui profite ce déni dogmatique du réchauffement climatique en cours, accéléré par les activités humaines ?
    C’est assez facile de deviner qui se trouve derrière ces escroqueries, assénées par les climato-sceptiques dérangés par la réalité : les énormes puissances financières liées au charbon, au pétrole et au gaz, avec celles qui tournent autour des transports routier, aérien et maritime.
    Comme conservateurs perspicaces, soyons de bons observateurs et ne servons pas d’idiots utiles à ces propagandistes mondialistes du profit à court terme et de la croissance à tous prix !

  4. Posté par Max93 le

    Comme son ami Georges Soros dans un autre domaine le milliardaire « verdiste » et « réchauffiste » fanatisé depuis toujours sur le sujet , Al-Gore-celui qui perdit contre Bush junior – est à la manœuvre de domination médiatique « écologique » mondiale voire en tordant et politisant la science s’il faut avec toute la puissance de sa fortune …pour en augmenter encore plus le montant ? et celui de toutes les assocs « écolos » du monde « par ruissellement » …

  5. Posté par Claude Pahud le

    Ah! Ce qui console, si on peut dire, c’est que vos enfants et vos petits-enfants seront logés à la même enseigne que ceux de nous autres écolos-gauchos à la con. Hi hihi! Hi!

  6. Posté par Vautrin le

    Bien. Il faut être fou pour inscrire dans la constitution une clause climatique : c’est aussi intelligent que de courir chasser le Dahut (ou les Luternes). Heureusement qu’il y a encore chez nous des scientifiques pour avoir les pieds sur Terre. Derrière les démences du GIEC, il y a outre un tas d’imbéciles, de très gros industriels de l’éolien. Et ce sont les contribuables qui trinquent, comme d’habitude.

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