Décret migratoire de Trump : les employés de Google auraient voulu manipuler les internautes

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Des mails de salariés de Google, opposés au décret migratoire de Donald Trump en janvier 2017, ont révélé qu'ils souhaitaient manipuler les recherches afin d'orienter les internautes sur des sites d'aide aux migrants.

Des employés de Google ont discuté de stratégies pour contrer le décret migratoire de Donald Trump empêchant l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de pays à majorité musulmane, en favorisant des contenus proposant de l'aide à ces personnes, a révélé le 21 septembre le Wall Street Journal.

Les discussions, qui n'ont jamais abouti, suggéraient par exemple de rediriger les recherches Google des internautes vers des groupes de défense des migrants. Les employés ont également réfléchi à la manière d'ajuster les fonctions de recherche pour détourner les internautes de contenus islamophobes ou anti-hispaniques. Selon le Wall Street journal, ils ont imaginé contrecarrer «les résultats islamophobes, biaisés par l'algorithme, issus de la recherche des termes "islam", "musulman", "Iran" ou encore "Mexique", "hispanique" et "latino"», rapporte le quotidien. L'e-mail d'un salarié de la division marketing fait référence à un «grand brainstorming» au sein de ce département du groupe sur la façon de réagir au décret.

Les discussions ont débuté par e-mail en janvier 2017, deux jours après que le président américain a signé la première version de son décret très controversé visant initialement sept pays. Cette mesure devait temporairement interdire aux réfugiés venant d’Irak, d’Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan et du Yémen d'entrer sur le territoire des Etats-Unis. Ce projet de décret a été attaqué sur de multiples fronts judiciaires avant d'être finalement validé en juin 2018, dans une version amendée, par la Cour suprême.

Cette révélation ne manquera pas d'apporter de l'eau au moulin du président américain et des parlementaires républicains, qui accusent Google, Facebook et Twitter de museler les voix conservatrices sur leur réseau et de favoriser les opinions progressistes. Le locataire de la Maison Blanche avait déjà accusé Google de truquer ses résultats de recherche. Mais concernant la rébellion interne contre le décret controversé, le géant américain a déclaré qu'aucune des idées discutées n'avait été mise en oeuvre. «Google n'a jamais manipulé les résultats de ses recherches ou modifié aucun de ses produits pour promouvoir une idéologie politique en particulier – ni durant la période de campagne politique actuelle, ni durant les élections de 2016, ni après le décret présidentiel de Donald Trump sur l'immigration», a assuré le groupe.

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