Erdogan voudrait reconquérir la Bosnie

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Le leader turc Erdogan développe une politique expansionniste en Bosnie-Herzégovine dont le président Izetbegovic est considéré comme un proche du chef de l’Etat turc. La propagande turque en Bosnie mise sur la nostalgie de l’empire ottoman.

Ce territoire des Balkans fut sous domination ottomane pendant cinq siècles avant de passer sous l’Empire austro-hongrois pendant trente ans.

Après la Première Guerre mondiale, il y eut brièvement le royaume de Yougoslavie, puis la Bosnie fut sous domination communiste jusqu’en 1992, avant la guerre des Balkans.

Aujourd’hui, la Fédération de Bosnie-et-Herzégovine, majoritairement musulmane mais comprenant également une population catholique croate, ne doit pas être confondue avec la République serbe de Bosnie, peuplée d’orthodoxes.

Mais Erdogan revendique un droit historique sur tous les Balkans et veut islamiser toute la Bosnie au nom de l’umma, la grande communauté islamique, qui va au-delà des nations. Ce nouvel empire ottoman se trouverait ainsi aux portes de l’Europe chrétienne.

Pour atteindre ses objectifs, Erdogan développe en Bosnie-Herzégovine les mêmes réseaux politiques qu’en Turquie, avec le SDA, formation proche de l’AKP, et les centres culturels turcs qui se multiplient dans les campagnes bosniaques. Rien n’est laissé au hasard dans cette entreprise de conquête : l’agence turque de coopération Tika fournit du mobilier aux écoles, l’Etat turc a financé en vingt ans la restauration de 800 monuments ottomans, dont les ponts de Mostar, de Visegrad et de Konjic, la grande mosquée de la vieille ville de Sarajevo ainsi que celle de Banja Luka, et le FK Sarajevo, l’équipe de football de la capitale, est sponsorisé par Turkish Airlines.

Par ailleurs, la télévision turque a produit une toute nouvelle série sur la vie d’Alija Izetbegovic, président bosniaque durant la guerre de 1992-1995, décrit comme l’héroïque allié de la Turquie. Recep Tayyip Erdogan et Bakir Izetbegovic, actuel président de la Bosnie-Herzégovine, ont assisté ensemble à la première projection de ce feuilleton qui sera diffusé à la télévision bosniaque en septembre, à la veille des élections générales.

 

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2 commentaires

  1. Posté par kamito le

    Demandons lui plutôt de quitter les terres d’Occident ! Les turcs ont su se mettre mal avec tous leurs voisins ; pour les actes violents ce pays est le parfait mauvais exemple.

  2. Posté par Léo C le

    N’y aurait-il pas quelque service, composante de forces secrètes comme il en existe dans tout pays un peu développé, prompt à « neutraliser » définitivement cette charogne ?

    C’est déjà arrivé dans l’Histoire lorsque certains le jugeaient nécessaire. Il faut croire que ça n’est pas le cas en Europe.

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