De la misère journalistique en Suisse romande

RTS/Forum, 13.08.2018

« Violente attaque de Gerhard Pfister contre Carlo Sommaruga sur Twitter »

« "Macho de gauche", "hypocrite" et "antisémite", voilà comment le président du PDC Gerhard Pfister a qualifié le conseiller national genevois Carlo Sommaruga sur Twitter dimanche. Réaction de Gerhard Pfister, président du PDC, conseiller national (PDC/ZG). "»

https://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/violente-attaque-de-gerhard-pfister-contre-carlo-sommaruga-sur-twitter?id=9756959

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Cenator: Gerhard Pfister était convoqué par l’émission Forum de la RTS pour s’expliquer sur ses tweets adressés à Carlo Sommaruga.

voir notre article : https://lesobservateurs.ch/2018/08/13/suisse-le-president-du-pdc-sen-prend-au-socialiste-carlo-sommaruga-cest-un-antisemite-un-hypocrite/

Carlo Sommaruga remue terre et ciel, il ne supporte pas que Gerhard Pfister ait osé lui répondre. Il a fait appel à la RTS pour qu’elle se fasse son porte-parole et exige des excuses. Et la RTS, qui donne la place d’un grand homme à Carlo Sommaruga, ne peut pas rester indifférente, ni même neutre, face à l’offense subie par son idole.

Chrystel Domenjoz demande : Est-ce que Gerhard Pfister a attrapé une trumpite, ou avait-il trop bu ?

Puis elle mène son joyeux réquisitoire contre Gerhard Pfister : Mais vous l’avez traité d’antisémite, c’est de l’ordre pénal, c’est très fort ! Boycotter Israël, c’est antisémite pour vous ? Est-ce digne d’un président de parti, selon vous, d’envoyer des tweets pareils ? Donc vous maintenez vos propos ? Est-ce que vous allez vous excuser ?

Elle a du culot de parler dignité cette Chrystel Domenjoz, elle a du culot !

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RTS/TJ 19h30, 13.08.2018

La RTS débute une série « Partis pour gagner », où elle interviewe les chefs des 5 principaux partis nationaux sur leur stratégie en vue des élections parlementaires d’octobre 2019.

Pour ce premier volet, c’est au tour de l’UDC de se présenter aux téléspectateurs. Là, tout est fait pour rater la présentation d’Albert Rösti. Et comme d’habitude, c’est la «langue qui souille» qui accompagne le reportage.

Linda Bourget commence par dire de l’UDC : « Son chef c’est lui » (en montrant la photo de Blocher), puis : « ah non pardon, lui », montrant la photo d’Albert Rösti. Le ton est donné: voici le parti qui est dirigé dans l’ombre par le Diable en personne. Attention, ce parti vous trompe, il est sournois !

Puis, le terme consacré exclusivement à l’UDC par la RTS sera repris cette fois encore : «LE FONDS DE COMMERCE DE L’UDC, c’est moins d’Union européenne et moins de migration.»

Jamais on ne parle du « fonds de commerce » d’autres partis. Par ces trois mots déjà, la RTS peut faire comprendre aux téléspectateurs que ce parti cherche à les acheter, leur ment, fait commerce de ses convictions, donc, méfiance, citoyens, méfiance !

Linda Bourget : Alors, M. Rösti, quel sont vos ambitions pour 2019 ? Quels sont les plans de l’UDC pour 2019 ? Est-ce que l’UDC va garder sa majorité ? Dans quelle direction ira la Suisse?

Rösti n’est pas au meilleur de sa forme, il bredouille, mais soyons certains que pour d’autres partis, la RTS va interviewer ceux qui parlent bien le français, qui sauront se vendre, et fera autant de prises que nécessaire pour arriver à un résultat bluffant. Ici, avec l’UDC, ils font au contraire un montage répugnant.

Rösti veut défendre ceux qui font du chiffre d’affaires… il dit des choses qui passent mal.

Linda Bourget : Et pourtant, dans les élections cantonales, le parti perd des plumes, et en Suisse romande ça va même carrément mal !

C’est un exercice bien rodé de nos médias : rabâcher sans arrêt les échecs de l’UDC. Car c’est bien connu, présenter un parti qui gagne attire les électeurs.

D’innombrables interviews, à la RTS, sont consacrées à faire comprendre aux Romands que l’UDC est le parti qui perd, qui a des scandales à répétition, sans parler de la façon de glisser tous les jours sur l’UDC des termes salissants, péjoratifs, voire calomnieux. Cette diabolisation, martelée de manière incessante, porte ses fruits : les Romands mis sous pression, le cerveau lessivé par la propagande, ne veulent guère être associés à un tel parti.

Il n’est pas non plus innocent que la RTS commence avec l’UDC et finira avec les socialistes, pour que ce soit la voix de la gauche qui résonne dans l’oreille des électeurs au moment des votations.

D’ailleurs, avant chaque votation, les personnalités de gauche défilent à un rythme accéléré, et les rares fois où l’UDC participe à une interview, il s’agit systématiquement d’un débat biaisé.

Pour sauver notre pays d’une déchéance absolue, nous aurions besoin de médias libres, dans la presse et sur les ondes, mais l’argent et surtout la volonté manquent.

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Quant aux médias privés, 24 heures du même jour ne fait pas mieux. Sa première et sa troisième page sont consacrées à l’Action parrainage des réfugiés et au fulgurant succès de ses 550 bénévoles, insuffisants en nombre pour répondre à la demande.

Reportages sur trois expériences fabuleuses, photos à l’appui :

La rencontre de Nathalie Boissart avec le couple Kassem et Ali Boussa, devenus amis : Mme Boissart leur prêtera même sa maison durant ses vacances ;

Le Somalien Gabne Mouhamad, devenu le grand frère des enfants de la famille Urfer ;

Enfin, pour le couple Favre-Paccolat, physiciens de l’EPFL, le Somalien Mohamed Abdukadi est une vraie bouffée d’oxygène.

Aucun des réfugiés de ces trois reportages ne travaille. Le couple Ali Moussa et Kassem est en Suisse depuis 2015, ils sont réfugiés statutaires. Ali voudrait travailler comme chauffeur, Kassem aimerait faire un apprentissage d'aide dentaire. Quant aux deux Somaliens, pas un mot sur leurs projets professionnels : sans doute valait-il mieux ne pas en parler...

 

Cenator, 14 août 2018

 

7 commentaires

  1. Posté par Salomon le

    Merci enfin un média libre. Quel honte ce Sommaruga qui se fait engraisser par les contribuables de l’asloca après s’etre Fait évincer du palais fédéral. Il a été incapable de nous représenter et grâce à lui les romands passent pour des rigolos. Pourquoi laisser ce Monsieur de nouveau à l’asloca ? Dans mon métier dans mon éducation on m’a appris si tu fais une erreur alors tu paies si t es pas bon tu changes de métier. Ou alors oui je commence à croire que à Geneve il faut connaître les bonnes personnes ou être un migrant pour avoir des droits.

    Merci à ce M Pfister merci à ce média de condamner l’emergence du national socîalisme a influence coranique

  2. Posté par SD-Vintage le

    De la propagande gauchiste en Suisse romande…
    No billag II !

  3. Posté par Icing le

    Voilà bien des mois que je ne regarde plus cette télévision , de plus j’ecoute seulement 1 x par jours juste le journal à la radio le matin et ça suffit à me donner une poussée d’urticaire et des acidités d’estomac ! C’est vraiment du journalisme orienté de bas étages !

  4. Posté par Sergio le

    C’est bien de misère qu’il s’agit, merci Cenator, mais d’une misère rare, parce que payante. Ces improbables journalistes vivent dans l’opulence à nos crochets, ce sont de véritables sangsues qu’il faut obligatoirement entretenir, car la Loi est de gauche.

  5. Posté par SM le

    Bon sang, quel genre de crétin regarde encore ces émissions débiles, truquées et mega-orientées diffusées par cette télévision de merde ?!!?

  6. Posté par Baron d'Bobard le

    A la RTS ce ne sont plus des « journalistes » mais des « procureurs » qui travaillent.

  7. Posté par Raon le

    Pourquoi ne pas rechercher tous les commentaires sur twitter de politiciens de gauche qui ont traité l’un de leur collègue de droite du parlement fédéral de fasciste ?, puis demander à la RTS de le convoquer pour s’expliquer ?

Et vous, qu'en pensez vous ?

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