La Suisse et la politique migratoire européenne : interview de Simonetta Sommaruga

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RTS/Forum, 12 juillet 2018

À propos du sommet européen d’Innsbruck sur les migrations

 

Troisième sujet :

Réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE sur la question migratoire

« Les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne, réunis jeudi [12 juillet] à Innsbruck, doivent mettre en œuvre les décisions prises par les dirigeants européens lors de leur sommet sous tension fin juin à Bruxelles. »

https://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/reunion-des-ministres-de-linterieur-de-lue-sur-la-question-migratoire?id=9694961

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Extraits :
Comment sont accueillies ces propositions autrichiennes de durcissement radical de la politique migratoire ? On imagine que ce n’est pas un enthousiasme débordant.

Guillaume Meyer (correspondant à Bruxelles) : Macron est contre. Les autres pourraient accepter car ils craignent la sanction électorale.

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Quatrième sujet :

La Suisse et la politique migratoire européenne

Interview de Simonetta Sommaruga, ministre fédérale de Justice et Police.

https://www.rts.ch/play/radio/forum/audio/la-suisse-et-la-politique-migratoire-europeenne-interview-de-simonetta-sommaruga?id=9694967

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Journaliste : Durant le sommet, vous étiez à côté de votre homologue autrichien d’extrême droite, de l’Italien Salvini qui est léguiste, et du très conservateur ministre allemand Seehofer : est-ce que vous vous sentiez en terrain ami ? [Voilà bien une question à la hauteur des journaleux de la RTS !]

SS : On a une situation assez spéciale, parce que d’un côté la situation en migration en Europe est tranquille, et en même temps on a un discours très chauffé : c’est assez spécial.

J : Que pensez-vous de ce virage sécuritaire populiste en Europe ?

Simonetta Sommmaruga : Il ne faut pas généraliser, mais il y a eu des changements de gouvernements, qui ont une tonalité assez rude en ce qui concerne la question des migrants, mais pas partout. Ces changements de gouvernements ont changé un peu le climat. C’est peut-être aussi le résultat du fait que jusqu’à présent en Europe on n’est pas arrivé à trouver un système de migration, un système d’asile qui trouve des solutions concrètes pour une situation de crise.

J : Vous dites que ça chauffe mais qu’il n’y a pas de solution ? Que pensez-vous de l’idée de ne pas demander l’asile sur territoire européen ?

SS : A Innsbruck, il y a beaucoup d’idées, mais encore plus de questions.

[Le français rudimentaire de SS est particulièrement agaçant, car le côté cucu des réponses se cumule avec ce langage primitif.]

SS rassure le bon peuple suisse : J’ai beaucoup insisté. En Europe, on a un devoir à faire : comment on peut soulager les pays qui sont les plus concernés par la migration (Grèce, Italie, Espagne) et comment on peut répartir ou distribuer les réfugiés d’une façon juste entre les pays européens.

[La Hongrie et les autres pays du groupe de Visegrad se battent depuis trois ans pour le refus des quotas, de plus en plus de pays se réveillent, mais SS parle encore et toujours des quotas. De plus en plus de dirigeants des 28 pays européens parlent actuellement d’une plateforme de débarquement et de centres en Afrique, mais Sommaruga veut remettre les quotas à l’ordre du jour.]

J : « Renforcer les frontières extérieures, c’est une chose, mais ça ne résout pas le problème des réfugiés. »

[Remarquons ces merveilleuses questions qui mâchent des réponses toutes prêtes.]

SS : Renforcer les frontières (je l’ai dit à mes collègues, car j’ai beaucoup d’expérience dans ce domaine) ne résout pas les problèmes de migration. Mais encore une fois, j’ai beaucoup insisté, encore ce matin, qu’en Europe on doit trouver des solutions, parce que la migration, elle, va continuer. On a fait des expériences : si on veut un système qui fonctionne aussi dans la crise, il faut trouver des solutions maintenant, parce que maintenant, c’est tranquille. [Les migrants continuent à traverser la Méditerranée au rythme de centaines par jour, 700'000 Africains sont sur les côtes libyennes prêts à passer en Europe !]

J : Quel rôle peut jouer la Suisse ?

SS : La Suisse a toujours été solidaire. La Suisse a participé volontairement à un programme de réinstallation : quand c’était vraiment la question, la Suisse était là .

[SS est allée jusqu’à devancer les désirs de Bruxelles et est allée chercher les « migrants » les plus vulnérables – c’est-à-dire les moins adaptables, les plus malades, les plus problématiques, bref les plus coûteux. D’autre part, le peuple suisse s’est vu imposer par les gauchistes plus de « réfugiés » ces 40 dernières années que n’importe quel autre pays d’Europe, proportionnellement à sa population.]

J : Actuellement, l’UE va vers la fermeture. Ça faciliterait la tâche de la Suisse. Vous qui êtes en charge de la politique migratoire, qu’en pensez-vous ?

SS : Ce n’est pas la bonne réponse. Personne ne l’a contesté ce matin. On a la Convention de Genève, la Convention des réfugiés, on a le droit international, et là, on ne veut pas bouger quand même. L’Europe a une responsabilité.

[Ici, SS rappelle au bon peuple que toutes ces conventions qui détruisent notre pays sont notre trésor et notre religion nationale et que l’initiative UDC sur les juges étrangers devrait être rejetée pour sauvegarder notre religion nationale.]

J : Les plateformes d’enregistrement de demandes d’asile hors de l’Europe ? Macron n’accepte pas cette idée.

SS : Ça ne peut pas jouer. Il faut aussi faire le travail en Europe. Nous, la Suisse, nous sommes persévérants pour trouver des alliés. Et SS ramène encore sa science : Avec des idées on n’avance pas ! Il faut des idées concrètes.

SS le répète : Actuellement, la situation est tranquille, on n’a pas une situation de crise. Il faut essayer de faire le travail quand c’est tranquille.

La Suisse a effectué des actions concrètes pour ses « réfugiés », s’enorgueillit la conseillère fédérale socialiste ;  la protection juridique très poussée pour les réfugiés, beaucoup pour leur intégration... Ce travail concret, c’est ce que les gens comprennent.

Et SS conclut : « Il faut la volonté politique de résoudre les problèmes au lieu de lancer de nouvelles idées. »

 

Résumé et commentaires : Cenator pour LesObservateurs.ch

11 commentaires

  1. Posté par JoseMontoya le

    Le 16.et 17 Decembre 2004 l’Organisation International pour les Migrats et Département Federal de Justice et Policie a Lance une Initiative pour Produir une Etude sur les Normes Juridiques Internationales en Matiere de Migration. La cooperation International,la Exigence en Matiere de Visa ,des Controles,Residence , Migration temporaire,Migration pour Turisme,Visites Familiales,Reagrupemment familual,reinstalation a tittre Humanitaite,Natualusation et Citoyente ,Migration Integration Traite des Personnes ,Comerce Migration et Sante Migratiin et Enviroment ,Repatriation de Fonds Colecta, Recherche Echange d’information et Protection de Donnes etc aujourd’hui est temme Actuel tres important je pense

  2. Posté par Christian Hofer le

    Avez-vous remarqué qu’à aucun moment le journaliste ne l’interroge sur les manigances allemandes à l’encontre de notre pays?

    Une telle technique démontre que l’Allemagne s’oppose désormais également à l’accueil des migrants, qu’elle cherche à s’en débarrasser.

    https://lesobservateurs.ch/2018/07/23/asile-les-autorites-allemandes-font-trainer-des-procedures-de-cas-dublin-resultat-la-suisse-est-obligee-de-garder-les-migrants/

    https://lesobservateurs.ch/2018/07/24/migrants-suisse-lue-viole-laccord-de-dublin-et-la-conseillere-federale-observe-sans-reagir/

    D’ailleurs Sommaruga ne prononce jamais un seul mot en faveur du peuple suisse, ni concernant les coûts ou la criminalité. Ni même sur les risques d’attentas islamiques qui découlent de ces migrants. Elle sait pourtant pertinemment que des Bosniaques ont déjà manifesté leur envie de nous tuer.

  3. Posté par Sergio le

    Il n’y a pas si longtemps, les socialistes étaient des adversaires politiques à combattre avec les moyens que nous donnait la démocratie. Aujourd’hui, ces mêmes socialistes ont détruit notre démocratie, du coup, ils ont perdu leur statut d’adversaire pour devenir l’ennemi à éliminer si nous voulons survivre.

  4. Posté par Antoine le

     »En Europe, on a un devoir à faire : comment on peut soulager les pays qui sont les plus concernés par la migration (Grèce, Italie, Espagne) et comment on peut répartir ou distribuer les réfugiés d’une façon juste entre les pays européens »
    NON Mme Sommaruga, nous n’en voulons PAS des migrants issus de l’immigration de masse illégale ! Le Peuple souverain suisse s’est prononcé à ce sujet !
     »Actuellement, la situation est tranquille, on n’a pas une situation de crise. » Mme Sommaruga a du c.ca dans les yeux et des bouchons de cotons d’ouate dans les oreilles …
    Cette femme doit démissionner de suite ou les chambres fédérales doivent la limoger ! C’est d’autant plus facile qu’elle n’a pas prêté serment, cette traitresse !!
    On commence a en avoir MARRE de recevoir toute cette racaille !

  5. Posté par Peter K le

    Tout ce qui sort de sa bouche de vipere est du fiel, de la desinformation et mensonge, il est impossible de changer nos ennemi(e)s. Sont formatés et lobotomisés depuis des decennies, depuis l’ecole, puisque nos bourgeois ont abandonner le systeme educatif aux marxistes et autres humanitaros de tous poils, afin d’avoir le champ libre pour leur business…toute la classe politique est responsable de la destruction de notre civilisation.

  6. Posté par Christian Hofer le

    Ses idées étaient d’amener directement des « réfugiés » à partir de la Libye sans demander l’avis aux peuples européens. A partir de là, l’écouter ne sert à rien si ce n’est perdre du temps.

    « La Suisse a participé volontairement à un programme de réinstallation  »

    Non ce n’est pas la Suisse, ce sont des politiciens de ton acabit qui ont pris des décisions en contournant la démocratie. Exactement comme la pécore Leuthard l’a fait avec les 1,300 milliard offerts à Juncker sans contrepartie!

  7. Posté par Lucie le

    Le programme est bien en cours, mais je pense que ce ne sera certainement pas l’UE qui sauvera les europeens, ni la Suisse, qui collabore activement…

    « Migration de masse : « LE DISSOLVANT MORTEL DE L’UNION EUROPEENNE »
    par Giulio Meotti – 28 juillet 2018 (Merci de tout lire…)

    Aujourd’hui, 510 millions d’Européens font face à 1,3 milliard d’Africains. Si lesdits Africains prennent exemple sur les Mexicains partis à l’assaut des États-Unis par exemple, « dans trente ans … l’Europe comptera entre 150 et 200 millions d’Afro-Européens, contre 9 millions aujourd’hui ». Smith nomme ce scénario « l’Eurafrique ».

    Le déjà controversé système de quotas pour les migrants a échoué. La Cour européenne des droits de l’homme a condamné la Hongrie pour la mise en détention des migrants. Les gouvernements européens ne peuvent ni empêcher, ni expulser, ni arrêter et encore moins rapatrier les migrants. Que suggèrent donc les autorités de Bruxelles ? Amener tout le monde en Europe ?

    Selon une tribune signée entre autres par l’ancien président français Nicholas Sarkozy et l’ancien Premier ministre français Manuel Valls, les Français juifs sont victimes d’une forme de nettoyage ethnique.

    « Loin de conduire à la fusion, la crise migratoire mène l’Europe à la fission », a récemment écrit Niall Ferguson, professeur d’histoire à Stanford. « Il est de plus en plus évident que la question migratoire sera considérée par les futurs historiens comme le dissolvant mortel de l’UE ». Semaine après semaine, la prédiction de M. Ferguson prend corps.

    Non seulement l’ Europe se fissure au fur et à mesure que progresse le courant anti-immigration, mais la crise migratoire a poussé le gouvernement italien, et d’autres gouvernements dont l’Autriche, à considérer l’Europe sans frontières de Schengen, le plus symbolique des projets européens de l’après Seconde Guerre mondiale, comme une zone « à risque ».

    L’immigration pousse aujourd’hui à la redéfinition du contrat intra-européen.

    La République tchèque, la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie, appelées « Groupe de Visegrad », ont récemment appelé à la défense des frontières extérieures de l’UE. « Nous devons avoir une Europe capable de nous défendre » a déclaré le chancelier autrichien Sebastian Kurz, après avoir été invité à rejoindre l’ensemble Visegrad. (…)

    https://fr.gatestoneinstitute.org/12771/migration-masse-union-europeenne

  8. Posté par Alain le

    Avec ce genre d’interview les journalistes montrent à nouveau l’orientation gauchiste bien pensante pro migrants de la RTS.

  9. Posté par Aware le

    Bon travail de décryptage par Cenator, comme d’habitude ! Très utile !
    Pour Sommarruga l’internationaliste socialo-communiste, qui a refusé de prêter serment aux lois suisses lors de son élection au CF, un uranais, un valaisan, un ougandais, un erythréen, un mongole, etc., c’est tous pareils, ils sont interchangeables et ont tous les mêmes droits. Pour elle, la Suisse n’est qu’une zone administrative sans frontière exécutant les décisions des instances internationales. Punkt Schluss. Cela ne sert à rien de discuter.

  10. Posté par Myrisa Jones le

    Bref! Son « disque » est rayé! Comme tout bon « socialiste gauche caviar », bien à l’abri de tous les problèmes de la société réelle, elle est incapable de voir venir quoique ce soit.
    Or bien gouverner c’est prévoir, et donc se projeter au minimum 10 ans dans l’avenir.
    Elle serait bien inspirée de suivre Burkhalter vers la sortie avant que le peuple ne s’énerve.

  11. Posté par Socrate@LasVegas le

    En effet, on ne comprend rien à son charbia, ne répond aux questions et répète inlassablement sa réthorique gauchiste…
    « on doit trouver des solutions, parce que la migration, elle, va continuer » : la migration de masse a commencé à la seule invitation de sa co-religionaire merkel. Elle était VOULUE par l’ue, preuve en est schengen conçu non pour stopper les migrants mais pour FACILITER LA MIGRATION!

    1. La Suisse doit refuser tout accord cadre avec l’ue totalitaire cherchant à tuer la Suisse prospère qu’elle n’arrive pas à imiter.
    2. La Suisse doit au plus vite dénoncer schengen (au demeurant même plus appliqué par les membres de l’ue).
    3. La Suisse signataire de la déclaration universelle des droits de l’homme doit le rester mais doit DENONCER LA CEDH ESSAYANT DE REMPLACER LES CONSTITUTIONS DES PAYS SOUVERAINS PAR L’INIQUE « CHARTE DE MIGRATION DE L’ONU » https://lesobservateurs.ch/2018/07/18/pacte-mondial-de-lonu-sur-la-migration/
    4. Le Peuple suisse doit destituer son cf de traitres lobbyistes euroturbos et pro-immigration qui trahissent leur fonction auprès du Souverain dont ils sont seulement chargé d’appliquer EN PRIORITE les décisions impératives!!

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