L’Espagne retire le mandat d’arrêt international contre Carles Puigdemont

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L'ex-président catalan Carles Puigdemont et cinq autres dirigeants indépendantistes ayant fui à l'étranger ne risquent plus d'être extradés pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en octobre. Le 19 juillet, la justice espagnole a en effet ordonné le retrait des mandats d'arrêt internationaux délivrés à leur encontre. Cette décision du juge espagnol Pablo Llarena intervient après la décision, il y a une semaine, de la justice allemande de n'autoriser l'extradition de Carles Puigdemont vers l'Espagne que pour le délit de malversation et non pour rébellion, ce dernier délit étant passible d'une peine de 25 ans de réclusion.

Dans l'arrêt, rendu public le 19 juillet par la Cour suprême, le juge a dit refuser que l'ex-président catalan ne soit extradé que pour malversation et retirer les mandats d'arrêt européens et internationaux lancés à l'encontre des six dirigeants catalans.

Concrètement, ces séparatistes sont donc désormais libres de se déplacer à l'étranger sans courir le risque d'être arrêtés et extradés. Ils seraient en revanche incarcérés s'ils revenaient en Espagne, où le mandat d'arrêt est toujours en vigueur.

Dans un tweet, l'ex-président catalan a estimé que cette décision était la «démonstration de l'immense faiblesse» du dossier du juge Llarena. Son successeur à la tête de l'exécutif régional, Quim Torra, a quant à lui salué une «nouvelle victoire politique et judiciaire».

Avui és un dia per reclamar amb més força que mai la llibertat dels presos i preses polítics. Retirar les OEDE és la demostració de la feblesa immensa de la causa judicial. Revocar la presó preventiva seria la demostració que la justícia espanyola comença a actuar com l'europea.

— Carles Puigdemont ? (@KRLS) 19 juillet 2018

Hormis Carles Puigdemont, actuellement en Allemagne où il avait été arrêté fin mars, cette décision concerne quatre membres de l'ex-gouvernement catalan (Toni Comin, Lluis Puig, Meritxell Serret, qui se sont exilés en Belgique, et Clara Ponsati, qui vit en Ecosse), ainsi que Marta Rovira, dirigeante du parti de gauche indépendantiste ERC, qui serait en Suisse.

L'incertitude demeure toutefois sur la suite de la procédure, le juge Llarena ayant déjà retiré un premier mandat d'arrêt international contre ces indépendantistes en décembre avant de le réactiver fin mars. «Si nous accueillons positivement cette annonce, nous devons aussi rester prudents jusqu'à ce que le gouvernement espagnol nous garantisse que c'est la fin de l'affaire», a d'ailleurs réagi Aamer Anwar, l'avocat de Clara Ponsati.

Au total, 25 dirigeants séparatistes catalans sont inculpés en Espagne pour leur rôle dans la tentative de sécession.

Lire aussi : Arrestation de Puigdemont : violents affrontements entre la police et les manifestants à Barcelone

 

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Un commentaire

  1. Posté par Vautrin le

    Peut-on attendre autre chose d’un régime socialiste ? Non, bien sûr ! Ah, si l’énergumène avait été un nationaliste espagnol solide, anti-invasion, il en eût allé autrement. L’Espagne file au très mauvais coton. Olà, el Rey ! ¿ Vas a dejar hacer?

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