Malte et les ONG immigrationnistes

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Il aura suffi que l’Italie ferme enfin ses ports aux ONG du continent européen pour que Malte s’intéresse d’un peu plus près à l’activité en Méditerranée de ces organisations immigrationnistes. Le 29 juin, le journal Times of Malta annonçait que le gouvernement de cette île de 460 000 habitants (près de 1 500 habitants/km2 !) fermait officiellement ses ports aux bateaux des ONG chargés d’immigrants clandestins qui ne respectent pas la loi. Deux jours plus tôt, le navire Lifeline de l’ONG allemande Lifeline Mission avait finalement été autorisé à débarquer ses passagers après six jours d’errance en mer avec 234 immigrants à son bord, mais uniquement après que d’autres pays européens eurent accepté de prendre ces immigrants en charge. Il faut dire que pour faire le plein de « migrants », l’équipage de ce bateau avait enfreint les règles du code de conduite imposé il y a un an par l’Italie et désobéi aux ordres donnés par les autorités italiennes et libyennes. Le capitaine du Lifeline devra en outre répondre devant les juges maltais d’irrégularités au niveau de l’immatriculation du bateau et de son pavillon hollandais. Il semblerait par ailleurs que le capitaine du Lifeline n’avait pas les qualifications nécessaires pour naviguer à plus de 30 miles nautiques des côtes.

Quant à l’Aquarius, auquel l’Italie et Malte avaient refusé le débarquement de ses plus de 600 immigrants clandestins, il s’est vu refuser par Malte, à la fin du mois de juin, l’accès à l’île pour son ravitaillement. Les autorités maltaises ont ensuite bloqué pendant les premiers jours de juillet le Sea-Watch 3 de l’ONG allemande Sea-Watch, apparemment pour prendre le temps de vérifier la régularité de son pavillon hollandais. La Valette en a profité pour interdire à l’ONG de faire voler son avion Moonbird au-dessus des eaux maltaises. Ce petit avion est utilisé par l’organisation allemande depuis avril 2017 pour accélérer le repérage des canots chargés de migrants. Il faut dire que Sea-Watch, par rapport à Lifeline Mission, c’est un service de navette entre la Libye et l’Italie qui fonctionnait à l’échelle industrielle : depuis sa création fin 2014, cette ONG allemande a contribué à la venue en Europe de plus de 35 000 immigrants clandestins, selon les chiffres donnés sur son site. L’avion Moonbird est resté cette semaine cloué au sol par La Valette qui estime mettre ainsi en œuvre une des décisions du dernier Conseil européen : faire respecter la zone de compétence exclusive des garde-côtes libyens.

Ainsi, la nouvelle politique de Rome sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur Matteo Salvini a eu un impact immédiat sur la politique du gouvernement de Joseph Muscat. Parallèlement à ce changement de politique, un scandale a éclaté au mois de juin à propos d’un trafic de visas Schengen vendus par des fonctionnaires maltais à des citoyens libyens, principalement depuis le consulat de Malte à Tripoli. Ce trafic aurait concerné, selon les dénonciations relayées dans la presse et au Parlement européen, pas moins de 88 000 visas. A combien de sympathisants de l’Etat islamique l’île de Malte a-t-elle fourni des visas pour l’UE ? demandait dans un tweet le 22 juin le député britannique au Parlement européen Nigel Farage.

Photo : Le gouvernement de Joseph Muscat n’est pas prêt à accueillir tous les migrants errants.

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Un commentaire

  1. Posté par Vautrin le

    EXCELLENT ! Il faut que le refus se propage à tous les pays riverains de la Méditerranée. Bravo à l’île des Hospitaliers qui ne confond pas « hospitalité » et « importation forcée ».

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