Matteo Salvini en Libye toujours aussi déterminé à enrayer l’immigration illégale

post_thumb_default

 

Matteo Salvini, l'homme fort de la Ligue du Nord (parti nationaliste anti-immigration) poursuit sa lutte acharnée contre l'immigration illégale. Pour ce faire, le nouveau ministre de l’Intérieur italien a effectué une visite officielle éclair à Tripoli le 25 juin. Après son refus d'accueillir le navire de migrants l’Aquarius et ses annonces sur les Roms clandestins, il s’est entretenu avec les politiques libyens pour établir un programme de propositions visant à stopper les flux humains. 

Missione #Libia, si parte! pic.twitter.com/HTnLccSZ6A

— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) 25 juin 2018

Au cours d'une conférence de presse avec le vice-Premier ministre libyen du Gouvernement d'union nationale (GNA) Ahmed Maiteeq, Matteo Salvini a déclaré en préambule : «Je suis fier d’avoir choisi la Libye en tant que première visite officielle de l'autre côté de la méditerranée, afin de confirmer l’amitié entre nos deux peuples, notre objectif commun de solidarité et l'engagement des autorités libyennes pour affronter le problème de l’immigration illégale entre la Libye de l’Italie.»

Les déclarations convergentes des deux hommes ont permis d’établir que la Libye était déterminée, en contrepartie d’aides et de partenariats commerciaux, à contenir les flux migratoires.

«Dans l'agenda figure la question de l’immigration illégale. Nous avons soumis nos propositions à ce sujet et nous insistons auprès des Italiens sur le fait que la Libye est prête à mettre en place ce programme. Nous, les Libyens, nous sommes d'accord avec les Européens sur nos objectifs vis-à-vis de l'immigration», a affirmé le vice-président libyen lors de la conférence de presse. Ces nouvelles propositions pour empêcher les migrants de rallier les côtes italiennes seront proposées par Matteo Salvini le 27 juin au Conseil de l’Europe. 

Nous, les Libyens, sommes d'accord avec les Européens sur nos objectifs vis-à-vis de l'immigration

Le ministre de l'Intérieur italien a rappelé que seuls les Libyens pouvaient patrouiller sur leurs eaux territoriales et qu’il fallait bloquer la route aux bateaux des ONG qui voudraient «se substituer aux gouvernements et aider l'immigration illégale». Depuis le week-end du 23 juin, les autorités maritimes italiennes, qui coordonnaient jusqu'ici les opérations de sauvetage, ont passé la main aux garde-côtes libyens. Les ONG ont été sommées par l’Italie de ne plus intervenir dans les opérations de sauvetage.

Un point a été clarifié sur la question des camps. La proposition des Européens de construire des centres de détention sur le sol libyen gérés par l'Union européenne, n’a pas convaincu les Libyens. «Nous refusons catégoriquement tout camp en Libye sur notre sol», a précisé Ahmed Maiteeq. En revanche, Matteo Salvini a évoqué l'ouverture d'un autre dispositif : «Nous soutiendrons, d'un commun accord avec les autorités libyennes, la mise en place de centres d'accueil et d'identification au sud de la Libye, à sa frontière externe, pour aider autant que possible l'Italie à bloquer la migration». Il a précisé dans un tweet où il apparaissait avec son homologue Abdulsalam Ashour qu'il s'agirait de «centres d'accueil situés sur les frontières méridionales de la Libye pour empêcher Tripoli de devenir un entonnoir, comme l'Italie».

Qui Tripoli, ho appena incontrato il ministro dell’Interno libico Abdulsalam Ashour. Il mio
impegno sarà massimo per rinsaldare l’amicizia tra i nostri due Paesi e la collaborazione su tutti i fronti, a partire dall’emergenza immigrazione. Vi tengo aggiornati! pic.twitter.com/9OiTeelQnu

— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) 25 juin 2018

Lors de sa visite, Matteo Salvini est également allé féliciter les garde-côtes libyens pour avoir ramené en Libye 820 migrants le 24 juin.

A Tripoli coi ragazzi della Caprera, che difendono i mari e la nostra sicurezza: onore! pic.twitter.com/WGbgCTVUt7

— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) 25 juin 2018

La question des migrants est plus que jamais d'actualité alors que deux bateaux se trouvaient en attente le 25 juin d'une décision pour savoir où débarquer ses passagers, face aux refus de Malte et de l'Italie. 108 personnes se trouvaient à bord d'un cargo danois Alexander Maersk près d'un port sicilien. Le bateau de l'ONG allemande Lifeline était quant à lui bloqué depuis le 22 juin au large de Malte avec 239 migrants à son bord. 

Le 24 juin, un mini-sommet regroupant les dirigeants de 16 pays sur la question migratoire s'est tenu à Bruxelles sans que les différentes parties ne parviennent à un consensus. 

Lire aussi : Migrants : le navire Lifeline qui souhaite l'aide de la France sera-t-il le nouvel Aquarius ?

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Un commentaire

  1. Posté par Grand Cru le

    J’ai vu qu’un bateau négrier allemand cherchait à débarquer sa cargaison de main d’oeuvre en ITALIE ; qu’il aille livrer sa marchandise en Allemagne ! Point ! C’est quand même simple ! Non ?

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.