Radicalisation : Bienvenue en Suisse !

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par Judith Bergman  •  21 juin 2018

  • La Suisse compte environ 250 mosquées, mais les autorités ignorent tout de leur financement. Une proposition de loi qui aurait obligé les mosquées à divulguer leurs sources de financement a été rejetée. Les autorités suisses veulent demeurer volontairement aveugles.
  • La Ligue musulmane mondiale est derrière « tout un réseau de mosquées radicalisées en Suisse ... qui ont la claire intention de répandre le message salafiste ici ». - Saïda Keller-Messahli, spécialiste de l'Islam en Suisse.
  • Surtout, le gouvernement suisse ne parait pas avoir pris en considération les droits des Suisses non-musulmans, qui subiront seuls les conséquences de politiques gouvernementales mal conçues.

 

La Suisse vient de rejeter une proposition de loi qui entendait interdire aux mosquées les financements étrangers, les obliger à déclarer leurs sources de revenus et à rendre publiques la nature de leurs dépenses. Les imams auraient également été obligés de prêcher dans l'une ou l'autre des langues nationales suisses.

La proposition avait été adoptée de justesse par le Conseil national du parlement en septembre 2017, mais le Conseil des Etats qui est l'autre chambre du Parlement, l'a rejetée. L'accord des deux chambres est nécessaire pour l'adoption d'une loi. La proposition était calquée sur un texte autrichien qui dès 2015, a interdit le financement de groupes religieux par l'étranger. La loi autrichienne a été conçue dans le but de lutter contre l'extrémisme en obligeant les imams à parler allemand, en interdisant le financement des mosquées, des imams et des organisations musulmanes en Autriche par l'étranger. Le texte autrichien instaure également la primauté de la loi autrichienne sur la charia islamique pour les musulmans vivant dans le pays.

Le Conseil Fédéral qui représente le gouvernement suisse s'est opposé également à la proposition de loin au nom de la lutte contre les « discriminations » : « Nous ne devons pas discriminer les communautés musulmanes ni les imams et les placer sous un régime général de suspicion », a déclaré le ministre de la Justice, Simonetta Sommaruga. Selon le Conseil fédéral, le modèle autrichien ne peut être transposé en Suisse dans la mesure où l'islam - contrairement à l'Autriche - n'est pas une religion officielle. « On ne peut créer des obligations qui ne seraient pas assorties de droits ». Le Conseil fédéral estime que le droit existant est amplement suffisant pour parer aux risques des prédicateurs islamistes et des communautés extrémistes.

La Suisse compte environ 250 mosquées, mais les autorités ne savent pas qui les finance. Elles n'ont en effet, pas compétence pour s'informer sur le financement des associations et mosquées musulmanes, sauf crise exceptionnelle en matière de sécurité intérieure. En rejetant la proposition qui aurait obligé les mosquées à divulguer leurs sources de financement, les autorités suisses peuvent maintenant rester volontairement aveugles.

Plusieurs experts ont pourtant pointé du doigt les réseaux musulmans étrangers implantés en Suisse. En 2016, Reinhard Schulze, professeur d'études islamiques à l'Université de Berne, a souligné que les dons de la Ligue islamique mondiale, basée en Arabie Saoudite, et diverses autres sources de financement d'origine saoudienne irriguaient « les mosquées et les organisations prêchant un islam wahhabite ». Une autre spécialiste de l'islam en Suisse, Saïda Keller-Messahli, a beaucoup parlé et écrit sur l'énormité « des flux financiers en provenance d'Arabie Saoudite, des Emirats Arabes Unis, du Qatar, du Koweït et de Turquie en direction de la Suisse ». La Ligue mondiale musulmane est derrière « tout un réseau de mosquées radicales en Suisse ... et toutes ont la ferme intention de répandre la pensée salafiste ici ».

Outre l'influence salafiste, la Suisse compte aussi 35 mosquées turques financées par la Direction des affaires religieuses de la Turquie, connue sous le nom de Diyanet. (Différents articles de presse ont fait état de 70 mosquées turques en Suisse).

Un rapport publié par Diyanet en 2017 affirme que l'islam est « supérieur » au christianisme et au judaïsme et que « le dialogue interreligieux est inacceptable ». La Turquie soutient les Frères musulmans et le mouvement terroriste Hamas.

La ville suisse de Schaffhausen vient de donner son feu vert à la construction d'une autre mosquée turque. Les personnes qui portent le projet affirment que les 1,5 million de francs suisses (environ 1,3 million d'euros) nécessaires à la construction ont été collectés localement, mais les imams de la mosquée viendront néanmoins de Turquie.

Aucun de ces faits ne parait déranger le gouvernement suisse qui parait satisfait que les financements étrangers continuent à se déverser sur les mosquées et les centres islamiques du pays.

Surtout, le gouvernement suisse semble ne porter aucune considération aux droits des Suisses non-musulmans, qui risquent de devoir subir seuls les conséquences de ces politiques mal conçues.

Certaines de ces conséquences ont déjà fait l'actualité des tribunaux suisses. Trois membres du Conseil central islamique de Suisse (CISS) ont été jugés pour propagande illégale en faveur d'Al-Qaïda et d'organismes apparentées. L'un des accusés, Naim Cherni, s'est vu infliger 20 mois de prison avec sursis pour avoir publié un entretien avec l'imam saoudien Abdullah al-Muhaysini en Syrie en 2015, lequel appelait les jeunes musulmans d'Europe à rejoindre le djihad. Les deux autres membres du conseil, Nicolas Blancho et Qaasim Illi, ont été acquittés.

Contrairement à la Suisse, l'Autriche a récemment annoncé son intention de fermer sept mosquées et d'expulser jusqu'à 60 imams appartenant à l'Union turco-islamique pour la coopération culturelle et sociale en Autriche (ATIB), une association musulmane proche du gouvernement turc, convaincue d'avoir reçu des fonds étrangers.

Le porte-parole du président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que la décision autrichienne était la conséquence d'une « vague islamophobe, raciste et discriminatoire ».

Le message envoyé par le gouvernement suisse aux Etats musulmans et à toutes les organisations qui financent les mosquées radicales salafistes, turques et autres est qu'elles peuvent continuer et même qu'elles sont les bienvenues. Le gouvernement suisse n'a pas l'intention de les arrêter, et encore moins de poser des questions désagréables. Il pourrait aussi bien déployer une banderole qui dirait « Bienvenue à la Radicalisation ».

Source : Gatestone Institute

7 commentaires

  1. Posté par Tillaume Guell le

    Quand on lit ces commentaires sur l’islam qui sont malheureusement justes et inquiétants, il va de soit que l’on ne peut reconnaître l’islam comme religion et lui donner des droits. Il faut avant tout exiger que l’islam soit corrigé et délesté de tout ce qui en fait une idéologie politique, sociale et juridique, donc rendu conforme aux règles des pays démocratiques laïques. Une fois signée, cette charte garantira la non-ingérence de l’islam politique en Suisse et permettra la reconnaissance de l’islam modifié comme religion. En plus il ne faudra jamais accepter que le délit de blasphème soit reconnu par notre législation. Nous sommes en Suisse et la charia n’a pas à mettre son pied dans notre système démocratique.

  2. Posté par Socrate@LasVegas le

    Selon sommaruga: « On ne peut créer des obligations qui ne seraient pas assorties de droits ». Le Conseil fédéral estime que le droit existant est amplement suffisant pour parer aux risques des prédicateurs islamistes et des communautés extrémistes…

    Pourtant c’est exactement ce qu’elle inflige aux citoyens Suisses qui auront le devoir de céder de l’espace publique, donc du pouvoir et de la valeur, à des nations étrangères ingérantes et protégée de tout contrôle par nos propres zélus suisses!!!

    Elle qui est pourtant censée représenter nos intérêts et qui est grassement payée POUR NOUS TRAHIR ET NOUS AFFAIBLIR!!!

    sommaruga doit être DESTITUEE!!!

  3. Posté par Gabrielle le

    Les autorités de ce pays sont tant obnubilées par leur réputation de bienpensance et de compromis internationaux qu’elles en arrivent à fermer très fort leurs petits yeux et leurs petites oreilles pour ne rien voir de la réalité. Ne rien attendre d’intelligent concernant les intérêts nationaux de la part de la gauche est une évidence à laquelle nous sommes habitués. On aurait pu espérer une once de rébellion de la part de la droite… C’était juste un rêve.

  4. Posté par Stefen le

    On est pas sorti de l’auberge, comme on dit.
    Les valeurs du Christianisme sont liberté et responsabilité. Les valeurs de l’Islam sont soumission et déresponsabilisation. L’un allant de paire avec l’autre dans les deux cas.
    En conditionnant les enfants à ce courant de pensée, on les maintient indéfiniment dans le rôle de l’enfant roi. Lequel est totalement soumis; à ses pulsions (d’où l’idée de contrôler la femme) et à une religion qui n’accepte aucune critique ni remise en question. Cela conduit inévitablement à ces comportements genre « pétage de plombs » pour des broutilles (caprice d’enfant). Cela conduit à des comportements abjectes et déviants sans aucune remise en question (pédophilie, viol, violence, meurtre, mensonges). Cela conduit également à un statut de victimisation (autre forme de déresponsabilisation).
    Bref, deux systèmes de valeurs totalement incompatibles, mais dans un futur pas si lointain, les générations aujourd’hui conditionnées dans ces mosquées vont imposer leur idéologie barbare.
    Je souhaite que parmi les adeptes, il y en ait suffisamment pour voir les fondements destructeurs de cette idéologie et la réformer.
    Le Christianisme n’est pas en reste, on a aussi quelques cadavres dans les placards, mais on part de moins loin..

  5. Posté par Gabor le

    Le piège c’est qu’on continue à considérer et à juger l’islam comme une religion, et donc à refuser de lui appliquer des règles qui lui seraient adaptées sous couvert de « non discrimination ».
    Alors que l’islam c’est d’abord un système juridique et politique, avec par dessus seulement un vernis religieux, pour mieux emprisonner ses adeptes dans la peur de l’enfer et aveugler les autres.
    On pourrait pourtant « discriminer » l’islam comme on « discrimine » sans état d’âme le nazisme, car l’islam est dangereux : il discrimine sans vergogne tous les non musulmans, et refuse l’égalité des sexes. Ce serait un bienfait pour la majorité des musulmans qui sont prisonniers de cette secte qui interdit même qu’on la quitte. Une « religion » qui interdit qu’on la quitte sous peine de mort ou d’exclusion sociale, ce n’est clairement pas une religion. La naïveté de nos politiciens est abyssale.

  6. Posté par Yolande C.H. le

    « Selon le Conseil fédéral, le modèle autrichien ne peut être transposé en Suisse dans la mesure où l’islam – contrairement à l’Autriche – n’est pas une religion officielle. « On ne peut créer des des obligations qui ne seraient pas assorties de droits ».

    Combien de musulmans ont la nationalité suisse? Ils bénéficient de tous les droits, et les non naturalisés en jouissent d’une très grande partie. Nombre d’entre eux conservent une loyauté avec les autorités politico-musulmanes de leur terre d’origine.

    L’état de droit n’a pas le devoir de défendre une religion, mais de combattre sur son territoire toute ingérence idéologique soutenue par des états étrangers.

    La situation est gravissime, car ces fidèles ne s’obligent qu’à leur livre qui leur interdit de représenter d’autres lois: tout au plus, ils respectent celles qui n’ont pas d’incidence sur celles de leur livre.

  7. Posté par lucie le

    Et bien, il reste a attendre une catastrophe…

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