Près de 90% des Allemands veulent plus d’expulsions de migrants

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86% des Allemands sont favorables à l'accélération des expulsions des migrants déboutés de leur demande d'asile, selon le sondage de référence de la chaîne publique ARD, le Deutschlandtrend, publié le 15 juin.

Et 62% des personnes interrogées considèrent que les étrangers sans papiers arrivant aux frontières de l'Allemagne doivent être refoulés, une mesure voulue par Horst Seehofer, le ministre fédéral allemand de l'Intérieur, des Travaux publics et de la Patrie, et rejetée par la chancelière Angela Merkel dans le conflit politique qui les oppose.

Chaque camp restant sur ses positions, aucune réunion de conciliation n'est prévue pour régler le conflit opposant Angela Merkel à son ministre, chef de file de l'aile la plus à droite de la fragile coalition gouvernementale qui veut imposer un tour de vis à la politique d'accueil des demandeurs d'asile.

Le ministre de l’Intérieur veut en outre refouler à la frontière les demandeurs d'asile arrivant en Allemagne bien qu'ils aient été enregistrés par un autre pays dans la base de données de l'Union européenne (UE). La chancelière refuse cette mesure unilatérale et prône une solution coordonnée à l'échelle européenne lors du sommet de la fin juin.

Le 18 juin, la CSU, le parti de Horst Seehofer, doit décider si le ministre imposera ses vues par décret, ce qui pourrait amener à son limogeage voire à une chute du gouvernement Merkel.

Horst Seehofer a par ailleurs limogé la patronne de l'Office pour les migrants et les réfugiés (BAMF), Jutta Cordt, selon une déclaration le 15 juin de la porte-parole du ministère de l'Intérieur, dont dépend l'Office.

Le BAMF était depuis plusieurs semaines au cœur d'un scandale autour du droit d'asile, l'une de ses antennes à Brême étant soupçonnée d'avoir indûment favorisé plus de 1 200 demandes d'asile. La justice a ouvert une enquête pour «corruption» et «dépôt en bande organisée de demandes d'asile abusives».

Signe des interrogations que suscite la crise gouvernementale pour l'avenir de la chancelière, le canular le 15 juin d'un magazine satirique annonçant la fin de la coalition au pouvoir a été repris par de nombreux médias. Pour réussir, un journaliste du magazine Titanic a maquillé son compte certifié en compte d'une chaîne de télévision respectée.   

Après les législatives de septembre, marquées par le score historique de l'AfD, un parti anti-immigration et eurosceptique, la chancelière a mis six mois à former une fragile coalition réunissant son parti, la CDU, les conservateurs bavarois de Horst Seehofer et les sociaux-démocrates du SPD.

Le vice-chancelier Olaf Scholz, un social-démocrate, a appelé ses partenaires à mettre fin au conflit : «La tâche de gouverner notre pays n'est pas un nouvel épisode de Games of Thrones mais une mission bien réelle», a-t-il tweeté. 

Die Aufgabe, unser Land zu regieren, ist keine Folge von Game of Thrones, sondern eine ernste Angelegenheit. Das sollten alle Beteiligten nie vergessen.

— Olaf Scholz (@OlafScholz) 15 juin 2018

 

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