«Three Girls» : la mini-série choc sur le trafic sexuel d’adolescentes blanches par des membres de la communauté pakistanaise qui a bouleversé l’Angleterre

À la fin des années 2000, l'Angleterre découvre avec stupeur que des adolescentes âgées de 13 à 15 ans, originaires des cités ouvrières du nord-ouest du pays, ont été violées et forcées à se prostituer. Et surtout, que la police, qui était au courant de l'affaire, est restée sourde aux appels des jeunes femmes. La série Three Girls, diffusée à partir du 14 juin sur Arte, revient sur ce scandale, baptisé "affaire de Rochdale", à travers trois des victimes : Holly, Amber et Ruby. Trois jeunes filles paumées et livrées à elles-mêmes (pour deux d'entre elles). Trois jeunes filles qui passent la plupart de leur temps dans un fast-food pakistanais où elles se voient offrir cigarettes, kebabs et bouteilles de vodka… jusqu'au jour où leurs "généreux donateurs" décident qu'il est temps qu'elles en payent le prix fort.

 

 

 

Une série réaliste. La série retrace avec justesse le déroulé des événements : l'arrivée de Holly à Rochdale, sa rencontre avec Amber et Ruby, son premier viol, ses appels au secours auprès de la police, ses parents désemparés, puis plus tard le procès de ses bourreaux. La scénariste et la réalisatrice, qui se sont beaucoup documentées, ont veillé à être les plus réalistes possibles. Point de pathos et d'exagération dans Three Girls. Les faits bruts, portés par des acteurs tout en retenue, suffisent à nous bouleverser.

Les failles de la société britannique. La force de la série est d'ailleurs de nous expliquer comment les systèmes judiciaire et policier britannique ont échoué dans cette affaire. Car dans un premier temps, la police de Rochdale ne prend pas au sérieux la parole de ces adolescentes. Après s'être fait violer, Holly alerte les services de police, mais rien ne se passe. Une employée du centre local de prévention sur la sexualité, qui a compilé des preuves, prévient aussi les autorités. Mais là encore, la police enterre l'affaire. Les enquêteurs craignent alors qu'on ne les accuse de racisme, car tous les suspects sont pakistanais. Mais aussi, la police considère que la parole de ces jeunes femmes des cités ouvrières n'est pas crédible.

En sous-titre, la série dénonce les préjugés qui subsistent dans la police et les institutions judiciaires, qui n'imaginent pas que des ados irresponsables, provocatrices et agaçantes puissent être aussi des enfants victimes d'abus sexuels, tétanisées par la honte et terrifiées à l'idée de parler, tant leurs bourreaux exercent sur elles une pression psychologique.

(...)

Source

2 commentaires

  1. Posté par UnOurs le

    Le silence de mort des féministes sur ce sujet… Ariane Dayer et compagnie, pas un mot, silence-radio, peuvent crever ces filles, comme elles n’entrent pas dans le système de narration politique imposé.

  2. Posté par maury le

    Criminels autant les auteurs barbares que « les souteneurs » planqués au plus haut niveau du Pays
    PAUVRE LION MALADE!!!

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.