Tuerie du Bataclan, « 13-Novembre : l’ordre de non-intervention des militaires de l’opération Sentinelle au Bataclan « est arrivé du poste de crise »

13-Novembre : l'ordre de non-intervention des militaires de l'opération Sentinelle au Bataclan "est arrivé du poste de crise"

"L'ordre est arrivé immédiatement, il a été négatif", a expliqué sur franceinfo Georges Fenech, le président de la commission d'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015.

La salle du Bataclan à Paris, le 13 novembre 2016, avant la cérémonie d\'hommage aux victimes des attentats.
La salle du Bataclan à Paris, le 13 novembre 2016, avant la cérémonie d'hommage aux victimes des attentats. (JOEL SAGET / AFP)

"Je peux parfaitement comprendre que les familles veuillent en savoir davantage et veuillent comprendre et avoir toute la vérité", a réagi vendredi 8 juin Georges Fenech, le président de la commission d'enquête sur les attentats du 13 novembre 2015, alors qu'une trentaine de victimes ont annoncé vouloir déposer plainte contre X pour non-assistance à personne en péril. Huit militaires de l'opération Sentinelle, présents devant le Bataclan, ont reçu l'ordre de ne pas intervenir. Georges Fenech avoue, ce vendredi sur franceinfo, avoir été "remué" par certaines déclarations de la hiérarchie militaire.

franceinfo : Que pensez-vous de l'absence d'intervention de la force Sentinelle pourtant présente devant le Bataclan le soir du 13 novembre ?

Nous avons été (l'ensemble des parlementaires) très troublés par le récit qui nous en a été fait. Je rappelle simplement que se trouvaient devant le Bataclan, immédiatement, dès les premières minutes de la tuerie, des forces de police de la Bac 94, qui étaient démunies parce que non suffisamment armées face à des Kalachnikov, et elles se sont adressées aux huit militaires de la force Sentinelle qui étaient présents dès le début sur la voie publique pour faire de la surveillance et leur ont demandé d'engager le feu puisqu'il y avait l'un des trois terroristes qui était visible depuis le passage Saint-Pierre-Amelot où il rafalait à l'extérieur. Les militaires ont répondu très clairement qu'ils n'avaient pas d'ordre d'engager le feu. À ce moment-là, désemparés, les fonctionnaires de police se sont adressés au poste de commandement de la préfecture de police de Paris et l'ordre est arrivé immédiatement, il a été négatif : "Les militaires n'engagent pas le feu sur le territoire national, nous ne sommes pas en état de guerre". Donc voyant cette position, les policiers vraiment désemparés ont demandé aux militaires de leur prêter leur Famas, et les militaires ont refusé bien sûr parce qu'ils n'avaient pas d'ordre et les militaires sont faits pour obéir aux ordres. Voilà ce que nous en savons, nous ne sommes pas allés plus loin dans cette direction parce que nous n'étions pas des juges d'instruction, c'était une commission d'enquête parlementaire. À l'heure où je vous parle, nous ne savons pas dans quelles circonstances les choses se sont passées. Rappelons quand même que les militaires sur le territoire national sont sous l'autorité civile, pas sous l'autorité militaire. Les militaires commandent les militaires à l'extérieur, mais quand on est en France, la force Sentinelle est sous la direction de l'autorité civile, c'est-à-dire du préfet de police, et donc in fine du ministre de l'Intérieur...

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7 commentaires

  1. Posté par Antoine le

    « Les militaires n’engagent pas le feu sur le territoire national, nous ne sommes pas en état de guerre », alors que font les militaires français au Mali; à ma connaissance il y a eu 21 morts (tombés pour la France).
     »Les militaires commandent les militaires à l’extérieur, mais quand on est en France, la force Sentinelle est sous la direction de l’autorité civile, c’est-à-dire du préfet de police, et donc in fine du ministre de l’Intérieur. »
    Le Ministre de l’Intérieur était, à cette époque, M. Caseneuve. Il devrait s’expliquer et que cela se sache !

  2. Posté par usai le

    nous sommes libre de penser de dire ce qu’on a sur le coeur étant français on est en liberté donc le droit de faire des commentaires même si ça choque certain surtout tout ce petit monde qui nous gouverne qui permet ces tueries gratuites sans bouger le petit doigt ou trop tard pour donner l’ alerte pour dégommer toutes ces pourritures qui ont fait un carnage tout n’a pas été dévoiler top secret pour tous ces dirigeants de mde , tous ces innocents qui ont perdus la vie et détruit des familles

  3. Posté par SD-Vintage le

    « Nous n’étions pas prêts le 13 novembre. Qui pouvait imaginer un tel massacre en plein Paris dans un établissement comme ça ? Ce n’était pas possible. »
    Tout le monde pouvait l’imaginer, sauf les politiciens français : tant que les français voteront pour ça, rien ne changera. Mais ils sont très longs à comprendre.
    L’enquête parlementaire ne va pas au fond des choses. Elle reste superficielle.

  4. Posté par SD-Vintage le

    « Les militaires ont répondu très clairement qu’ils n’avaient pas d’ordre d’engager le feu. » : c’est faux, c’était leur mission.=

  5. Posté par Antoine le

    Qui faut-il croire ?
     »les fonctionnaires de police se sont adressés au poste de commandement de la préfecture de police de Paris et l’ordre est arrivé immédiatement, il a été négatif : « Les militaires n’engagent pas le feu sur le territoire national, nous ne sommes PAS en état de GUERRE » !!
    Déclaration de M. Vals et état de la France depuis 2014 (exactement le contraire …)
     »La France a commencé à s’impliquer militairement contre l’État islamique (EI) en septembre 2014, avec des raids en Irak et l’action de forces spéciales chargées de conseiller et encadrer les troupes irakiennes et kurdes. Si Paris appartient à une coalition regroupant 22 pays occidentaux et arabes (Italie, Pays Bas, Danemark, Belgique, Australie, États-Unis, Arabie saoudite, Qatar, Jordanie, Émirats arabes unis, etc).
    Référence :
    https://www.lesechos.fr/14/11/2015/lesechos.fr/021477046919_les-attentats-auraient-ete-commis-en-represailles-a-l-action-de-la-france-en-syrie.htm
    En résumé, la France est en GUERRE contre l’EI (Daech) depuis 2014 !
    Déclaration de M. Vals
    Référence :
    https://www.youtube.com/watch?v=pg-xCFm8TeY
    Ceux qui donnent des ordres ou ceux qui refusent d’intervenir lors d’un acte de guerre sur le territoire national doivent faire l’objet d’une enquête pénale !
    Il faut qu’ils s’expliquent !

  6. Posté par Antoine le

    Je cite : « Les militaires n’engagent pas le feu sur le territoire national, nous ne sommes pas en état de guerre »
    Nous ne sommes PAS en état de GUERRE !! Ah bon !
    Ils cueillent peut-être de champignons les militaires français au Mali ?
    Hommage aux 19 soldats tombés dans un pays étranger alors que sur le sol national on n’est PAS en guerre … Les politicards nous mènent en bateau !

  7. Posté par Vautrin le

    Ne surtout s’étonner de rien : la France est le Royaume d’Absurdie, dirigé par des margoulins et des pleutres. Trump a raison : s’il y avait eu dans la salle des spectateurs armés, les criminels n’auraient pas fait long feu. Mais c’est ainsi dans toute l’Europe : les puissants interdisent les armes aux peuples sous prétexte d’excès éventuels, en réalité parce qu’ils ont grand peur que les peuples, excédés d’injustices, ne les exécutent. Nous gouvernants sont des misérables, ils tuent leurs propres peuples par musulmans interposés. Nous en sommes réduits à l’acquisition clandestine d’armes pour assurer notre propre défense : ce n’est pas ainsi que devrait fonctionner une société saine.

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