Podemos : la villa du leader gauchiste espagnol fait scandale

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L’affaire pourrait torpiller le parti d’extrême gauche espagnol Podemos – parti né du mouvement des Indignés et des manifestations anti-austérité de 2011 – qui se veut la voix des « gens ordinaires ». Dans la ligne de mire : Pablo Iglesias, leader du parti et grand pourfendeur de la « caste » politique et de « ceux d’en haut », et sa compagne et porte-parole du parti, Irene Montero. En cause : l’achat d’une villa (à crédit) de 250 m2, avec piscine et dépendances, plantée au milieu d’un terrain de 2 000 m2 à Galapagar, au pied des montagnes de la Sierra de Madrid. Le tout pour plus de 600 000 euros.

Un « sweet home » luxueux qui fait un peu tache quand on sait que Pablo Iglesias fustige, dénigre et condamne en permanence « ces politiques qui s’isolent, vivent dans des banlieues riches, qui ne savent pas ce que c’est que de prendre les transports publics ». Trois ans plus tard, celui qui portait comme un étendard le fait de vivre dans le quartier populaire de Vallecas (banlieue de Madrid) – et qui, comme Hollande, se vantait de ne pas aimer les riches – se trouve aujourd’hui piégé par ses propres discours.

Cet achat, cet investissement du couple bobo-gaucho-bien-pensant, permettra à ses (futurs) enfants, des jumeaux, de grandir en toute tranquillité et « dans plus d’intimité ».

La fonction pédagogique de cet achat

Ce double langage a déclenché la colère au sein de Podemos, comme Isidro López. Elu madrilène, celui-ci estime « incompatible » la possession d’un tel bien « avec le leadership d’un parti qui dit défendre les plus nécessiteux, ceux qui remboursent avec difficulté leurs prêts immobiliers ».

Pablo Iglesias, lui, vante la fonction pédagogique de cet achat : il permettra d’invoquer l’un des combats du parti, la hausse du salaire minimum. « Nous savons que beaucoup de familles espagnoles, même avec deux salaires, ne peuvent pas se permettre un crédit comme celui-ci et c’est pour cela que nous défendons des salaires dignes pour tous. » (sic)

Cet argument ne semble guère convaincre les membres du parti, et encore moins l’ensemble des Espagnols. Mais le couple Iglesias-Montero a aussi des défenseurs qui soulignent la « banalité » de cette affaire d’accès à la propriété ou même, en particulier l’« Insoumis » Mélenchon, qui ont demandé aux « insoumis espagnols » de « tenir bon autour de leurs leaders » y compris Iglesias et sa compagne.

D’ici au 27 mai, les quelque 500 000 sympathisants et militants de Podemos doivent dire si l’achat de cette villa de luxe est une « faute politique ». S’ils disent oui, le petit couple, qui se voyait déjà riche, installé, embourgeoisé, devra démissionner de ses fonctions au sein d’un parti en principe antisystème. Dans les mots.

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2 commentaires

  1. Posté par leu fro le

    Ils agissent comme la gauche caviar en France.

  2. Posté par Antoine le

    Faites ce que je dis, mais pas ce que je fais !
    Il est pas beau le bobo de service !! Tout cela pour le bien des ses (futurs) jumeaux … un policard comme beaucoup d’autres !

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