Stratégie Energétique 2050 : une étude de plus le confirme, elle est « non faisable »

Jean-François Dupont
Ingénieur-physicien EPFL

Jean-François Dupont, 17-05-2018

 

Stratégie Energétique 2050 : une étude de plus le confirme, elle est « non faisable »

 

L’Institut Paul Scherrer (PSI, annexe des EPF) un centre de recherche multi-énergie très compétent, a tenté récemment, à la demande de l’Office fédéral de l’Énergie (OFEN), de répondre à la question de la faisabilité de la Transition énergétique (appelée Stratégie Energétique 2050, en abrégé SE 2050). À savoir: est-il possible de remplacer le nucléaire suisse par des énergies renouvelables et des économies d’énergie, sans augmenter la consommation d’énergies fossiles et sans coûts excessifs? 

Un des auteurs de l’étude, Christian Bauer du PSI, dit que la réponse est non. Il explique pourquoi dans ce blog :

http://www.sccer-soe.ethz.ch/en/news/blog/energies-renouvelables-deficit-delectricite/

Le rapport complet (en anglais, avec résumé en allemand et en français) est sur :

https://www.psi.ch/ta/PublicationTab/Final-Report-BFE-Project.pdf 

Une synthèse en français est sur :

http://www.bfe.admin.ch/php/modules/publikationen/stream.php?extlang=fr&name=fr_550297299.pdf&endung=Potentiels,%20co%FBts%20et%20impact%20environnemental%20des%20installations%20de%20production%20d%92%E9lectricit%E9

 

Ce que dit Christian Bauer en substance :

  • seul le solaire a le potentiel (théorique) nécessaire.
  • les moyens de stockage manquent: sans eux, le potentiel ne peut pas être exploité. Il reste théorique, et inatteignable.
  • Bilans économiques: les renouvelables font moins bien que le nucléaire. C’est plus cher.
  • Bilan écologique: dito, le nucléaire est meilleur que l’éolien et que le solaire (malgré les apparences)
  • Issue probable: importations de courant ou constructions de centrales au gaz en Suisse

 

De nombreuses études montrent que ce n’est pas faisable.

La question de la faisabilité de la SE 2050, n’est pas une question d’opinion politique ni de préférence personnelle. C’est une question technique qui peut se vérifier par l’analyse scientifique. Base de l’analyse : établir un plan opérationnel de réalisation qui montre les techniques à mettre en place, les délais et les coûts. Certains penseront : une dispute d’experts de plus. Il n’en est rien. Ce n’est pas calculs contre d’autres calculs. Les promoteurs de la SE 2050, le Conseil fédéral et son administration, n’ont tout simplement pas établi ces plans opérationnels. Ils ont fonctionné comme un architecte qui proposerait une maison en ne fournissant que le cahier des charges, mais pas les plans.

Par contre les nombreux experts et institutions qui ont essayé d’élaborer des plans opérationnels conformes au cahier des charges et d’en chiffre les coûts  n’ont pas réussi. Ils ont exprimé les plus grands doutes sur la faisabilité. Une liste non exhaustive:

Résumé 1de2 : https://www.research-collection.ethz.ch/bitstreamww.research-collection.ethz.ch/bitstream/handle/20.500.11850/148633/eth-27873-08.pdf?sequence=8&isAllowed=y

Résumé 2de2 : https://www.research-collection.ethz.ch/bitstream/handle/20.500.11850/148633/eth-27873-09.pdf?sequence=9&isAllowed=y

 

Le ClubEnergie2051 a publié plusieurs articles sur ce qui nous est apparu dès le départ comme une impasse. Voir p. ex: https://clubenergie2051.ch/2017/11/22/transition-energetique-la-faisabilite-serieusement-mise-en-question/

 

Pourquoi c’est grave.

Une stratégie énergétique non réalisable va conduire à une pénurie d’électricité. Pour corriger il faudra des nouveaux investissements qui demanderont des longs délais. Un manque d’électricité affecte toutes les activités : industrie, services, loisirs, ménages. Le recours forcé aux importations va faire monter les prix, d’autant que c’est toute l’Europe qui joue la transition énergétique. Un responsable d’Alpiq déclarait récemment son inquiétude: si tous les pays de l’UE font une transition énergétique, tous devront importer, comment ? Jusqu’à présent notre parc de centrales électriques nous garantissait les kWh nécessaire et au prix habituel raisonnable. Nous ne serons plus à l’abri à la fois d’un manque réel de kWh et d’une augmentation des prix bien au-dessus des prix de revient connus : la bourse est volatile et réagit très fortement à la hausse en cas de tension offre-demande.

Cerise sur le gâteau : il faudra bien tirer l’électricité d’une ressource. Si les renouvelables ne suffisent pas et que le nucléaire reste interdit, il ne restera que le fossile. La transition énergétique, dont un objectif principal était de réduire la consommation de fossile, va au contraire l’augmenter. Cela a été clairement constaté en Allemagne.

 

L’interdiction du nucléaire : extrémiste, injuste et dommageable.

Extrémiste, parce qu’une technologie, même à risques, doit être sécurisée pour être utilisable avec bénéfice, mais pas interdite a priori et sans conditions. Une technologie n’est qu’un outil, qu’il ne faut ni diaboliser ni idéaliser. Le danger réel dépend de l’usage qui en est fait par l’homme. Cela vaut aussi pour toutes les technologies énergétiques. La démarche fondamentale en matière de sécurité consiste se mettre d’accord sur un bon usage : en pratique à définir et à appliquer avec soin des normes de sécurité rigoureuses. Interdire aveuglément une technologie, ou la promouvoir à tout prix, sont deux attitudes extrêmes inacceptables. Si chaque fois que l’humanité a été confrontée à une technologie à risques on avait dit « c’est dangereux, il faut interdire », nous n’aurions pas d’agriculture, pas de toits, pas de mobilité, pas d’industrie, pas de chimie, pas de médecine, même pas le feu ! Bien sûr, si on n’arrive pas à définir ou à respecter des normes de sécurité acceptables pour une technique, alors, et seulement dans ce cas, il faut sursoir à son application. Mais pas interdire définitivement, seulement mettre en moratoire jusqu’à ce que les exigences de sécurité soient respectées. Il ne faut pas bloquer la recherche et le développement.

Injuste parce que Fukushima devait d’abord conduire à un réexamen des règles de sécurité et une enquête approfondie sur ce que ces évènements pouvaient remettre en question sur nos propres réacteurs, avant toute décision politique. Ce qui a été fait par l’IFSN (Inspectorat fédéral de la sécurité nucléaire) : le rapport a été publié environ 18 mois plus tard. Ses conclusions : ces réacteurs étaient construits trop proches du niveau du Pacifique (20 m trop bas), mais aussi il leur manquait plusieurs dispositifs indispensables de sécurité, dispositifs que des ingénieurs suisses avaient même proposé à Fukushima, sans succès. Nos réacteurs ne présentaient pas ces lacunes. L’injustice est que la politique n’a rien dit de cette enquête: nos réacteurs ont été condamnés sans procès équitable, par un lynchage politique et médiatique. On fait payer les Suisses pour les erreurs du Japon. Il a enfin été ignoré qu’aucun réacteur au Monde correctement équipé n’a jamais contaminé son environnement.

Injuste et même immorale : parce que l’interdiction adoptée s’applique à nos enfants. Nous nous accordons le droit d’utiliser le nucléaire actuel mais c’est à eux que nous interdisons, sans qu’ils puissent le décider eux même, de construire le nouveau nucléaire.

Dommageable pour notre économie et pour notre environnement enfin parce qu’en se privant du nucléaire, nous nous privons d’une énergie favorable du point de vue des coûts et des bilans écologiques. En prime on va relancer le recours au fossile, soit par des centrales à gaz, soit en important du charbon allemand.

Voir : https://clubenergie2051.ch/2016/10/24/nucleaire-une-utilisation-intelligente-vaut-mieux-quune-interdiction-aveugle/

 

Questions sans réponses.

Que se passe-t-il chez les experts de l’administration ? Ils n’ont pas élaborés de plans opérationnels pour la SE 2050. Ils ont soigneusement écarté des débats, et de leurs informations, les travaux et études évoqués ci-dessus qui montraient que ce n’était ni faisable, ni payable.

Déjà l’étude du PSI de 2005 avait évalué la possibilité d’approvisionner la Suisse en électricité sans CO2. Le potentiel et les limites des énergies renouvelables et des économies d’énergie avait été résumé dans ce graphique:

Source : https://www.psi.ch/ta/SwissEnePerspEN/PSI-Bericht_05-04sc.pdf

Graphique 4, p.56

 

Ce graphique montre clairement que ni les économies d’énergie, ni les nouvelles énergies renouvelables ne permettent, même à des prix croissant fortement, de compenser le nucléaire.

Ces experts de l’administration redemandent en 2017 au PSI, après la votation, de refaire l’évaluation. Qui confirme les conclusions de 2005.

Auraient-ils tout d’un coup peur d’une politique vouée à l’échec que les responsables politiques continuent à soutenir sans voir la réalité ?

Et les médias ? Ni cette dernière étude du PSI, ni les autres n’ont jamais été évoquées.

24 Heures interviewait le 15 février dernier Mme Jacqueline de Quattro, ministre de l’énergie du Canton de Vaud. Sa crainte : si les citoyens n’acceptent pas les éoliennes (votations difficiles dans plusieurs villages, La Praz p. ex.), alors disait-elle il y a un risque d’échec de la SE 2050. Mais cette analyse manque de lucidité. La fragilité de la SE 2050 n’est pas dans les résistances des citoyens, mais dans l’insuffisance des nouvelles énergies renouvelables à faire le job. Même si les citoyens plébiscitaient les projets éoliens, le paysage serait vite sensiblement abimé, sans qu’on ait assez de kWh pour remplacer le nucléaire.

Le ClubEnergie2051 a essayé d’informer des médias comme 24H, a mis à disposition les diverses études sérieuses disponibles, a fait valoir que le danger ne venait pas des citoyens, mais bien des faiblesses et des limites des énergies renouvelables.

Assiste-t-on à une fuite en avant irresponsable ? Rémy Prud’homme, professeur d’économie (Université de Paris-Est) montre dans un livre très bien documenté et chiffré, que l’éolien et le solaire sont l’objet d’une bulle financière massive alimentée par un système débridé de subventions qui présente tous les risques de la crise des subprimes ou la débâcle du système Madoff. Une de ses conclusions : «La comparaison entre le complexe écoloindustriel et le célèbre complexe militaro-industriel s’impose assez naturellement.» (Source: https://livre.fnac.com/a10738112/Remy-Prud-homme-Le-Mythe-des-energies-renouvelables )

Cet emballement est même dénoncé en France par la très sérieuse Cour des Comptes :

« L’argent coule pourtant à flots. Les gouvernements successifs n’ont pas lésiné afin de soutenir, principalement, l’éolien et le solaire. Pour la seule année 2016, la Cour des comptes estime la somme des dépenses publiques consacrée aux énergies renouvelables à 5,3 milliards d’euros. En 2023, si l’effort se poursuit, cette somme pourrait atteindre 7,5 milliards. Une facture qui s’explique par le soutien financier de l’État.»

(Cité par Le Point : http://www.lepoint.fr/economie/energies-renouvelables-la-charge-severe-de-la-cour-des-comptes-18-04-2018-2211765_28.php )

Le journaliste scientifique Sylvester Huet, dans son blog du Monde, relève à propos du même rapport de la Cour des Comptes :

« Voulez-vous frémir ? Devant une somme d’argent faramineuse. D’argent public. Dont la finalité est fortement controversée ? En voici une, piochée dans le dernier rapport de la Cour des comptes. Un rapport sur «le soutien aux énergies renouvelables». Ce chiffre ? 121 milliards d’euros. Il est inéluctable. Il représente en effet uniquement le montant du soutien public auquel s’est engagé l’Etat par les contrats signés avant 2017 au bénéfice des producteurs d’électricité d’origine éolienne et photovoltaïque (plus un chouïa de biométhane).

Huet ajoute une critique valable pour la Suisse comme pour la France, à savoir que si les subventions coûtent très cher, elles sont pratiquement sans effet sur les émissions de CO2, parce que l’électricité suisse comme française est faites sans fossile. :

« …le résultat est climatologiquement parlant dérisoire par erreur sur la cible de l’action, visant l’électricité au lieu de viser les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre, comme le chauffage ou les transports routiers. Or, comme le système électrique français, dont le socle est constitué du nucléaire et de l’hydro-électricité, est déjà décarboné à près de 95%, il ne peut constituer une cible efficace pour l’action climatique. » 

 

Jean-François Dupont/ 14-05-2018

 

 

Post-Scriptum

Circonstance aggravante, une deuxième condition-cadre s’ajoute à la SE 2050 pour perturber profondément le système électrique: l’ouverture du marché. Système électrique qui fonctionnait pourtant bien jusque-là: en particulier il n’y avait pas de débâcle des barrages. Sur ce point une autre citation de Rémy Prud’homme:

«  »La situation est si désastreuse que l’Union Européenne,
ou du moins la Commission Européenne, ont fini par en
prendre conscience. Ils ont identifié les causes de la
maladie : le système de marché généralisé, et les
renouvelables imposés. Quels remèdes proposent-ils ?
Davantage de marché, et davantage de renouvelable !

Cela vaut aussi pour la Suisse. Nous y reviendrons.

 

Sur le Web: https://clubenergie2051.ch/2018/05/14/strategie-energetique-2050-une-etude-de-plus-le-confirme-elle-est-non-faisable/

15 commentaires

  1. Posté par Albertine OREOL le

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  3. Posté par Myrisa Jones le

    Un exemple sur le résultat catastrophique de la libéralisation du marché de l’électricité que veulent nous imposer l’UE et nos politiciens stupides, malgré le refus en votation du Souverain. Comme d’habitude…
    Suite logique, nos barrages devront être privatisés, comme l’exigera l’UE. Et cela fait longtemps qu’ils attendent ce moment.
    Vidéo:
    Espagne : haute tension sur les factures électriques

    https://youtu.be/TLoyCoqHfCU

  4. Posté par miranda le

    .C’est très étrange, on ne parle pas du tout d’autres énergies vertes qui produiraient des quantités non négligeables de carburant et tellement de fois moins polluantes. Il s’agit du chanvre. Non, pas celui qui « fait planer » Ce nouveau chanvre est trop faible en substances planantes. C’est un chanvre dont la plante peut atteindre jusqu’à 5 mètres de hauteur (donc une masse importante productive).

    La seule chose dont il faut tenir compte c’est « l’espace pris au détriment de la production de nourriture ». Donc, évaluer ce que cette surface occupée par le chanvre, enlève de quantité de nourriture qui serait destinée à l’humain.

    Donc une planification démographique s’imposera. LES DEUX, l’exploitation du chanvre très peu polluant, sous producteur en CO2 et autres substances toxiques et la démographie raisonnée, seraient bénéfiques pour la planète. On ne cesse de dire que nous sommes trop nombreux et on ne cesse de dire que nous polluons la planète. Alors, la démographie raisonnée et le CHANVRE peuvent avoir leur utilité. Le chanvre a aussi un grand pouvoir de régénération des terres. Ses déchets sont régénérants et fertilisateurs.

    LA MESURE INCONCEVABLE, (pour le moment) tant nous sommes CONDITIONNES : chaque ville pourrait respecter une journée sans voiture dans l’année. A elles de décider pendant quel week-end elles vivront cette expérience, Une ville comme LYON, ce sont des tonnes en carburant, économisées en une journée de non utilisation de sa voiture. Pourquoi pas le Dimanche?
    Et surtout ce jour là, pas d’INTERNET. C’est un bouffeur d’énergie phénoménal, aussi.

    Il faudra bien commencer un jour, SINON NOUS SOUFFRIRONS DANS LES TEMPS A VENIR DU FROID par manque d’énergie fossile ou électrique. Et nous aurons très souvent des coupures d’électricité. Parce que nos gouvernants n’auront pas été prévoyants et ne nous aurons pas alertés.

    Un jour aussi, nous serons contraints de nous servir pendant les périodes ensoleillées (6 mois environ en Europe) des fours solaires pour cuire la nourriture. On peut les mettre sur son balcon, dans son jardin, sur les terrasses des immeubles. Ca fera un nombre incalculable de fours solaires, mais aussi d’économies d’énergie (ces fours solaires ressemblent à des valises équipées d’une vitre et d’un métal réfléchissant). Idéal pour les plats mijotés. On dépose le plat préparé, le matin, dans le four solaire et à midi on a son plat mijoté. Pour le moment quand on aborde ce problème de l’énergie dépensé dans le culinaire, on semble « ridicule » Et pourtant tous les habitants de la planète cuisent deux fois par jour des aliments. Que d’énergie pour avoir du « chaud, du bien cuit ». Imaginons, l’énergie économisée grâce aux fours solaires.

    L’autre économie d’énergie, c’est d’acheter un maximum d’ingrédients à mettre dans un bocal en verre ou un bac plastique. Ne plus acheter toutes les nourritures dans des emballages plastiques, Car le recyclage est UN DEVOREUR d’énergie et un grand pollueur, envoyant des substances toxiques dans l’environnement.

    Des tas d’initiatives simples peuvent permettre des économies fabuleuses, mais nous avons trop été conditionnés à ETRE SERVIS. Et les compagnies à faire de l’argent sur notre dos, aussi. Et elles auront tellement de mal à y renoncer que nous devrons sans arrêt tenir fermement à nos objectifs.
    Nous serons obligés aussi de ne plus utiliser les « lave vaisselle » mangeurs d’énergie et privilégier les deux bacs (lavage – rinçage) L’économie d’énergie sera impressionnante.
    Et pourtant, en parler aujourd’hui, semble aussi « ridicule ».

    L’avenir n’est pas réservé aux géantes et impressionnantes éoliennes et au nucléaire au coût vertigineux dans sa conception. IL y a des tas d’initiatives qui attendent de voir le jour. A nous d’agir.
    En ce qui concerne l’industrie, sera-t-elle aussi présente aussi imposante dans nos vies, si nous voulons que dure la planète. Il restera peut-être les « industries de nécessité absolue » et les autres trop dévoreuses d’énergies disparaîtront peu à peu. Aurons nous un autre choix que celui de vivre de manière raisonnable. Tant de peuples vivent cela sur la planète. Et c’est grâce à leur aptitude à vivre simplement que nous sommes encore « vivants » Si la totalité des humains de la planète avaient vécu comme nous, la planète serait morte et nous avec.

    Nous devons aussi nous demander, quel CAPITAL ENERGETIQUE, nous pouvons laisser à nos enfants pour qu’ils puissent imaginer leur avenir.

  5. Posté par Socrate@LasVegas le

    @leone
    C’est vrai que les centrales nucléaires ne sont pas en béton!! 😉

    Avec l’essor des vhc électriques survenant au plus mauvais moment de la transition énergétique, se passer du nucléaire en le remplaçant par la seule énergie verte sera impossible…

    Mais arriver à dénigrer un barrage en le comparant à une centrale nucléaire, il faut le faire!!!
    Vous oubliez qu’un barrage, contrairement à une centrale peut être utilisé sans risque une fois construit…Chaque année passant pour une centrale augmente ses risques d’accident majeur (non pris en compte dans vos propos). On a déjà, pour certaines centrales, DEPASSE la durée d’utilisation planifiée par les concepteurs des centrales…

    Au lieu de dénigrer les barrages, il faut augmenter le prix de l’électricité jusqu’à les rendre rentables!!! Taxer les énergies sales importées!!!

    Calculez-nous donc la différence de rendement entre une quantité d’énergie ECONOMISEE (par saut technologique par exemple) et la même quantité d’énergie devant être produite en plus…

  6. Posté par G. Vuilliomenet le

    @ Leone

    Vos propos sont justifiés, mais je me souviens qu’à l’époque (il y a 30-40 ans), dans aucun problème qui nous était soumis à l’école (ETS-ETH), on faisait intervenir l’énergie qui avait été nécessaire à la construction d’une machine ou à sa destruction, pour faire le calcul du rendement. L’idée d’ailleurs n’est pas fausse. Aujourd’hui on le fait car l’écologie est passée par là et que nous nous rendons compte que l’énergie n’est pas infinie, il en est d’ailleurs de même pour ce qui est encore une utopie, je parle de la fusion nucléaire, malgré les espoirs (et surtout beaucoup d’argent) que nous mettons dans cette énergie.

  7. Posté par leone le

    Dommage que l’artice de M. Dupont ne parle pas du coût du démantellement des centrales nucléaires et de son impact sur le coût final du kWh. Il y a une 50aine d’années on estimait le coût du démantellement à quelques millions par centrale. Les dernières estimations parlent de milliards soit 1000x plus.
    Parler de rendement en comparant les sources d’énergies ne veut pas dire grand-chose. Exemple: puissance thermique de la centrale de Muehleberg: 520 MW, puissance électrique de la même centrale: 250 MW. Rendement inférieur à 50%, plus de la moitié de l’énergie sert à réchauffer l’Aar et l’atmosphère. Sans compter l’énergie grise pour la construction, le démantellement, l’extraction de l’uranium et le stockage des déchets.
    Hydraulique énergie verte! Qui a jamais fait le bilan de la Grande-Dixence? Des millions de tonnes de béton dont le ciment est extrêmement énergivore à produire. Ce barrage a certainement produit de l’électricité durant quelques dizaines d’années pour arriver à un bilan énergétique nul.
    Tout ça pour dire que la notion de rendement n’a pas de sens quand on compare les sources d’électricité.

  8. Posté par Socrate@LasVegas le

    LEUTHARD : Qu’avez-vous fait contre la pollution au diesel?
    Pourtant en Suisse c’est très facile: stopper l’importation de nouveaux véhicules léger ne perturberait PERSONNE!
    Pire vos étiquettes énergie TROMPEUSES ne prenant en compte que le CO2 alors que les nombreuses substances cancérigènes passant au travers des filtres à particules ne sont pas prises en compte alors que ce sont elles qui sont à l’origine du problème de santé publique accéléré par le nombre croissant de vhc diésels.

    Ce jour le 20min en P. 15 montre que même l’Allemagne (2 axes à Hambourg) pourtant productrice de ce genre de vhc, INTERDIT LA CIRCULATION DES DIESEL ANTERIEURS A 2015 DEPUIS AUJOURD’HUI !!

    VOTRE INCOMPETENCE CRASSE NE CESSE DE REMONTER!!
    DEMISSION et SANS INDEMNITES!!!

  9. Posté par toyet le

    La seule faisabilité est l’augmentation des prix, d’où une belle réussite de cette loi. Cette loi administrative oblige à engager pleins de petits copains bien payé alors que l’on coupe dans l’école.N’oubliez pas la futur augmentation des taxes sur l’eau et les égouts puisque ces postes doivent être autofinancés, avant d’être privatisés.Alors que les crèches et les étudiants étrangers ne s’autofinancent pas.

  10. Posté par Antoine le

    Mme Doooooris Leuthard latarte lataxe s’est engagée (parole de politicarde) lors de sa conférence en 2017 à l’EPFL que le coût supplémentaire de SE2050 ne serait  »que » de 40.– Frs par an et par personne.
    L’augmentation de la taxe carbone (impôt déguisé) sur les carburant fossiles est déjà supérieure aux 40.– Frs énoncé …
    Avant de proposer une stratégie énergétique digne de ce nom, des études auraient dû être menée par plusieurs bureaux d’études, aussi bien suisses qu’étrangères.
    L’exemple de l’Allemagne avec son  »Energiewende » est l’exemple typique à NE PAS SUIVRE … malgré tout le peuple suisse souverain à accepter l’initiative SE2050 et se fait encore une fois rouler dans la farine !! Youpie, on paiera plus pour avoir moins.
    J’ai voté NON à cette initiative référence : https://lesobservateurs.ch/2017/04/25/votation-federale-21-5-2017-strategie-energetique-2050-cest-non/
    Mme Doooris Leuthard latarte lataxe est une irresponsable !
    – Pas d’étude de faisabilité effectuées AVANT la votation
    – Pas d’engagement sérieux concernant l’augmentation des coûts.
    – M. R. Nordmann (PS) ne veut pas que l’on importe du courant nucléaire français ou du courant provenant du charbon ou de la lignite allemand ! Apparemment il ignore totalement comment fonctionne le réseau électrique européen ! A chaque seconde, on échange des mégawatts (MW) de n’importe quel pays donc de n’importe quelles sources d’énergie de base (nucléaire, hydraulique, solaire, PV, charbon ou autres !).
    Référence : https://www.swissgrid.ch/fr/home/operation/grid-data/current-data.html#importations-/-exportations
    L’augmentation de notre population voulue par l’autre incompétente du Conseil Fédéral Mme Sommaruga (DFJP – PS) va encore faire augmenter la consommation électrique !
    Les voitures électriques soit disant non polluantes sont en augmentation, cela ne va surtout pas aller vers une diminution de la consommation électrique. Il s’agit d’un report d’une énergie (fossile) vers une autre (électrique).
    Au point de vue écologique, cette migration énergétique va se solder par une augmentation du CO2, augmentation combattue par tous les écolos de services.
    En définitive, nous allons nous retrouver dans la situation suivante (et je suis optimiste, mais réaliste) :
    – Hausse très forte de l’électricité (importation en hausse et surtout les taxes !!)
    – Coupures fréquente (réseau surchargé, production insuffisante, etc …)
    – Augmentation du CO2 (risque pour la santé centrale à charbon et à lignite !!)
    – Augmentation des personnes n’arrivant plus à payer les lourdes factures d’électricité
    – Nombreuses sociétés partant de Suisse et délocalisant vers des pays plus sûrs !
    – Les chaînes de production ou les banques ne peuvent pas fonctionner durablement et sûrement avec des coupures de courant.
    – Diminution des rentrées fiscales
    – Augmentation des impôts
    – Paupérisation du peuple suisse
    C’est un futur radieux, merci Mme latarte !

  11. Posté par Hervé le

    On peut, à la fois, croire que le solaire sera un jour LA source d’énergie et être contre toutes ces mesures pseudo-écologiques pseudo-viables. Pour comprendre l’engouement pour le renouvelable, il suffit de suivre l’argent. Des types qui se font des milliards, pas pour de la recherche, mais bien pour des produits d’une utilité pathétique. L’éolien est doigt d’honneur à la population. Fabrication coûteuse, population de villes entières pour extraire les matériaux (mais c’est en Chine, donc ça va), machine à tuer les oiseaux, rendement ridicule, subventions sur des générations pour ceux qui louent le terrain et une horreur visuelle. Mais qui arrive encore à défendre ces gros machins??!

  12. Posté par Joseph le

    Voilà, c’était exactement mon analyse, Doris Latarte est totalement incompétente, je ne suis pas un défenseur du nucléaire mais avant de condamner nos usines nucléaires, il convient d’avoir un plan qui permet de le faire de manière certaine techniquement et viable économiquement! De deux choses l’une: soit certains membres de notre gouvernement sont totalement idiots ou alors ils sont corrompus, probablement les deux cas de figures se rencontrent!

    L’éolien nous pouvons oublier tout de suite, rendement ridicule, nuisances élevées! La première mesure écologique viable à prendre est d’arrêter l’immigration et d’expulser tous ceux qui n’ont rien à faire sur notre territoire! Ça n’est pas en augmentant la population de 100’000 individus par année que nous allons régler notre problème énergétique! 7 millions d’individus en Suisse est probablement le nombre d’habitants acceptable d’un point de vue écologique!

    Une solution, tout du moins une partie de la solution pourrait être une généralisation du solaire avec des centres de stockage à air comprimé, comme développé par une start up de L’EPFL. Pourquoi notre gouvernement n’a-t-il pas fait une étude de faisabilité approfondie de cette solution plutôt que de balancer un projet totalement farfelu au peuple??? Il y en a marre de ce gouvernement de pingouins!

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