Les grands traîtres

 

Les grands traîtres

 

Nous vivons une époque où l’autorité est en butte à des attaques violentes comme jamais, où le respect, ce corollaire de l’autorité, est battu en brèche de toutes parts, où les réputations apparemment irréprochables se liquéfient soudain comme neige au soleil. Aussi, tout un chacun se met non plus simplement à critiquer comme cela a toujours existé mais bien à condamner au tribunal de sa propre justice. Et le résultat final est que l’on déboulonne à tout va.

 

A mon tour de me faire le juge d’une catégorie de gens que je considère hautement nuisibles à la France. Il ne s’agit rien de moins que la série des Présidents de la Ve République. Pourquoi se cantonner à la Ve seulement ? C’est que les maux dont souffre la France aujourd’hui et qui empoisonnent le quotidien des Français est en majeure partie imputable aux travers de nos récents dirigeants : mauvais jugement, faiblesse de caractère, préjugé idéologique, courte vue ou manque total de vision, incompétence flagrante, lâcheté, etc.

 

Je propose de déboulonner la réputation et les traces visibles de ces  « grands » hommes de la Ve République qui, avec le recul du temps, apparaissent comme indignes d’avoir dirigé le pays. Les traîtres à la patrie ne sont pas seulement reconnaissables en temps de guerre. Les temps de paix sont tout aussi riches en fermentation malsaine.

 

Que montre donc le bilan des présidents de la Ve République ? Certes, on m’objectera qu’il est facile de juger après coup et je le conçois. Mais je n’oublie pas non plus que ces hommes, qui ont été volontaires pour assumer la tâche suprême, ont, comme première fonction et objectif prioritaire, de défendre et protéger la France, dans le respect de la loi et de la démocratie. De plus, entourés d’experts chevronnés, ils sont pleinement responsables des décisions prises durant leur mandature.

 

Je ne m’attarderai pas sur le cas du Général de Gaulle. Pour certains, il restera un traître pour l’affaire d’Algérie. On peut très légitimement déplorer la manière dont il a géré cette situation mais sur le fond et avec le recul, la décision de se retirer d’Algérie semble la seule raisonnable. La décolonisation est un fait inéluctable qui va dans le sens de l’Histoire et contre lequel il est impossible de résister, à moins d’adopter une politique quasi-génocidaire vis-à-vis des peuples indigènes. Toute autre décision prise par De Gaulle aurait, de toute façon abouti dans le temps à l’indépendance de l’Algérie. Mais avec beaucoup plus de souffrance et de chaos.

 

Outre l’épisode algérien, De Gaulle reste une référence et un marqueur idéal d’après lequel jauger et juger tous les présidents qui viennent après lui. Il va sans dire que les méfaits décrits ci-dessous n’auraient jamais pu se passer sous De Gaulle, tant ils sont aux antipodes de l’idée noble que le Général se faisait de la France.

 

Les deux présidents suivants, Pompidou et Giscard d’Estaing, sont probablement les pires de toute la série, de par les conséquences désastreuses de certaines de leurs décisions. Qu’on en juge plutôt :

 

Pompidou, ancien banquier, directeur de la banque Rothschild, a pris la décision la plus honteuse qu’un Président puisse prendre à l’encontre de son pays qu’il est censé protéger : il a fait passer la loi de 1973 par laquelle l’Etat ne peut plus emprunter à la Banque de France à taux zéro comme c’était le cas jusqu’alors. Au contraire, à cause de cette loi, l’Etat est obligé de se financer sur les marchés financiers. Ceci est à l’origine de la dette de la France.

 

Cette dette colossale et qui ne cesse de croître est totalement illégitime, fondée sur le simple bon-vouloir d’un seul homme qui a agi pour favoriser la caste financière dont il était issu. Aujourd’hui, il est temps de poser la question du remboursement de cette dette.

 

Giscard, ministre de l’Economie et des Finances sous Pompidou est totalement impliqué dans cette décision et porte une grande responsabilité dans  cet outrage à la nation. Pompidou et Giscard ont plongé le pays dans un gouffre sans fond, provoquant la dépendance financière de la population et généralisant la pauvreté du pays sur plusieurs générations. Apparemment, rien n’a été conçu pour contrôler la manière de résoudre ce problème. La solution évidente, devant tant de cynisme, est de refuser de payer cette dette et de reprendre le système de l’emprunt à la Banque de France.

 

De plus, lors du quinquennat Giscard, a été prise en 1976 la décision la plus stupide d’un président, à savoir le regroupement familial, alors que Jacques Chirac était premier ministre. Cette loi a transformé une immigration de travail en immigration de peuplement. Or, 40 ans plus tard, force est de constater les effets pervers de cette décision tant sur le plan identitaire que sur le plan de l’assimilation des étrangers. Les cités se sont transformées en centres communautaristes avec des problématiques qui ont pris une dimension démesurée. Le tout est un fiasco total.

 

Avec François Mitterrand, on entre dans une ère qui sent le soufre, avec une succession d’affaires louches, où se succèdent suicides et cadavres à l’entour de la présidence. Quant au petit peuple, on va s’occuper de lui en lui donnant le cadeau empoisonné des 35 heures qui va enfoncer la France dans une spirale descendante continue. Par pur aveuglement idéologique, on a imposé ce système aux Français qui ont subi la conséquence inéluctable qu’en travaillant moins, le pays produit moins de richesse et de croissance et donc moins d’emploi. Ajoutons à cela le creusement de la dette de plus de 250% durant la mandature du roi-président et l’on aura une image peu flatteuse des 14 années passées au pouvoir par ce président.

 

2 autres présidents méritent de figurer sur la liste du déboulonnage. Ce sont Chirac et Sarkozy. Ces deux-là sont unis par un même mépris de la démocratie dont ils ont foulé aux pieds les principes :

 

Outre son implication dans le regroupement familial sous Giscard D’Estaing, le président Chirac a décidé  en 2004 de faire ratifier le traité sur la Constitution européenne par referendum, estimant les Français « directement concernés » par le sujet. Malgré le désaveu sévère des Français lors du vote référendaire, et à la différence du général de Gaulle en 1969, Jacques Chirac se contente de remplacer le chef de Gouvernement, mais reste en fonction. Il ne tire aucun enseignement du référendum et se place donc dans la position d’un quasi-dictateur. Aucune tenue, aucun honneur et un grand mépris pour la décision du peuple.

 

Un autre grand ennemi du peuple est Nicolas Sarkozy : en 2005, les Français disaient un NON massif à la Constitution européenne : en 2008, Nicolas Sarkozy passe outre la volonté du peuple exprimée dans ce référendum en faisant ratifier cette même Constitution européenne, sous l’appellation Traité de Lisbonne, par voie parlementaire. D’autre part, Nicolas Sarkozy a supprimé de la Constitution l’article qui rendait obligatoire la consultation du peuple par référendum avant tout élargissement de l’Europe à un nouveau pays : ainsi la Turquie pourra-t-elle intégrer l’Europe, sans que les Français ne puissent exprimer leur éventuel désaccord… Rappelons que le candidat Sarkozy avait juré que jamais la Turquie ne rentrerait dans l’Europe.

 

Enfin, quand Georges Papandréou a voulu soumettre à un référendum le plan d’austérité concocté par l’Europe pour la Grèce, l’Élysée a jugé l’initiative d’Athènes « irrationnelle » et « dangereuse ». Cela revient à nier la légitimité de cette consultation -ce qui n’étonne pas après le coup du Traité de Lisbonne - et montre bien que Nicolas Sarkozy  est prêt à sacrifier la démocratie sur l’autel des marchés.

 

Ce Président ne veut pas que le peuple français ait droit à la parole : la meilleure preuve en est que, pendant son quinquennat, il n’y a pas eu un seul référendum en France, même sur les sujets préoccupants que sont l’immigration de peuplement et l’islamisation de la France qui remettent en cause nos valeurs et l’identité nationale. Un des pires ennemis de la démocratie, Sarkozy s’est fait balayer sans pitié lors des élections de 2012, comme un homme sans parole, sans valeur, sans honneur…

 

Quant à Hollande, successeur de Sarkozy, ce qui caractérise son passage à l’Elysée, c’est moins l’incompétence pourtant avérée de son action que l’insignifiance de celle-ci. Aussi nous est-il difficile d’accuser ce président de trahison car la trace même de son passage est difficile à retrouver, à l’exception toutefois de sa réforme sur le mariage pour tous : dans un pays ouvert aux quatre vents de la crise, il a tout fait pour pousser cette réforme impopulaire et par là-même, fracturer davantage le pays.

 

Ainsi, lui refuser le droit de figurer dans les endroits publics ne sera que peu d’utilité car dans tous les cas, ce personnage est destiné à disparaître rapidement de la  mémoire collective, tant sa marque est ténue. On n’honore pas le néant.

 

Chacun de ces grands traîtres a bien sûr été accompagné par une cohorte d’affidés glauques et serviles qui n’ont vu que leur propre intérêt dans les basses manœuvres de leurs maîtres. Ils méritent l’opprobre au même titre que ceux qu’ils ont servi.

 

Honte à tous ces présidents pour leur bilan désastreux !

Honte à eux qui n’ont jamais essayé de redresser le pays !

Honte et déshonneur à ces traitres de la France !

Que toute trace de ces présidents soit supprimée !

Que toute statue à leur mémoire soit déboulonnée !

Que toute référence à leurs noms soit effacée des lieux publics !

Et que ces mauvais serviteurs ne soient plus évoqués que pour leurs méfaits !

 

Bertrand Hourcade, professeur, retraité 16.5.2018

 

6 commentaires

  1. Posté par aldo le

    En Suisse nous avons un Pinocchio qui marche au service de toutes les chapelles susceptibles de croire qu’un individu qui promet tout et son contraire peut espérer les plus hautes fonctions alors que la seule cohérence qu’il cultive, c’est son intérêt personnel et celui des profiteurs qui naviguent dans son ombre. Quelle honte de confondre des discours appris par coeurs avec un signe d’intelligence, ce qui n’en fait en réalité qu’ un premier de classe sans cervelle, mais apte à plaire à tout ses maîtres d’Europe, des Émirats et d’ailleurs, avant tout au service de toutes les compromissions mondialistes.

  2. Posté par combattant le

    Cher Monsieur Gubelmann EXCELLENTES paroles,nos politiciens ne sont malheureusement pour nous les patriotes que des PANTINS sur qui ont tire les ficelles,et dont la réaction se fait ATTENDRE! DYSFONCTIONNEMENT TOTAL DE LA POLITIQUE DANS CE PAYS DE GAUCHISTES!N’OUBLIONS JAMAIS NOS ANCIENS,DE VRAIS HOMMES AVEC DES COUILLES!

  3. Posté par Gubelmann le

    Bravo magnifique tableau sans raccourcis.
    Malheusement qui devrait être fait pour la Suisse.
    Triste de constater que nos pseudos dirigents nous offre sur un plateau en or à l’UE par des tout de passe passe avec l’aval du national et des sénateurs qui ne prennent plus les référendums anti UE et immigration pour les soumettre au peuple par peur de devoir se justifier à Bruxelles et de devoir baisser la tête devant ce dictat. Et de la Somarugga lèche bites de migrants, quelle horreur a vomir. Malheureusement la peine de mort n’exi Plus pour ce genre de sales gens aquit à la cause franc maçonne et tutti quanti. Pire est leur classe à endormir le peuple via les pires de tous… les médias bolcheviques. On est très mal. Courage

  4. Posté par steve le

    Ce serait fort intéressant de s’essayer au même exercice avec nos gouvernement suisses successifs.

    Merci pour votre texte très intéressant et instructif.

  5. Posté par Leutenegger le

    Rien à faire: déboulonner les présidents français sauf de Gaule et passer Macron sous silence, ça ne passe pas auprès du Pied noir que je suis. De Gaule nous a menti (« Vive l’Algérie… française ! ») et Macron nous a insulté (les colons en Algérie, un crime contre l’humanité).

  6. Posté par Mains propres le

    Merci ; c’est excellent .

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