Sauvetage de 130 migrants en majorité Nigérians, début novembre 2017... et procès contre l’Italie

A peine éloigné des côtes libyennes, le bateau pneumatique des Africains avait coulé, et aussi bien les navires des ONG que les garde-côtes libyens sont venus à leur secours. Mais les migrants qui réalisent qu’ils sont sauvés par des navires qui les ramènent vers les côtes libyennes se jettent à nouveau à l’eau pour être « sauvés » par les navires des ONG italiennes et d’une ONG allemande, qui leur envoient des bateaux gonflables (voir vidéo). Cependant, malgré l’astuce, 17 d’entre eux se sont retrouvés finalement dans les camps libyens.

Avec l’aide des ONG – notamment les avocates Loredana Leo, de l’ASGI, et Violeta Moreno-Lax, de Global Legal Action Network, qui est leur porte-parole (voir vidéo) –  les 17 « ramenés » ont porté plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’homme contre le gouvernement italien, affirmant qu’en Libye ils ont subi la torture, la maltraitance, que leur détention était contraire aux droits de l’homme, et que, par sa collaboration avec la Libye, l’Italie s’est rendue coupable de complicité de torture. L’Italie a en effet signé en février 2017 un accord avec les garde-côtes libyens, qui a amené une baisse de plus de 80% des départs d’Afrique du Nord.

Le procès peut durer des années et si les plaignants le gagnent, ils obtiendront des indemnités du gouvernement italien.

Traduction résumée : Cenator pour LesObservateurs.ch

Source : TV hongroise M1

Image : Hungary Expres

Voir aussi le communiqué de l’ONG Global Legal Action Network sur le procès : http://www.glanlaw.org/single-post/2018/05/08/Legal-action-against-Italy-over-its-coordination-of-Libyan-Coast-Guard-pull-backs-resulting-in-migrant-deaths-and-abuse