Médias. SSR : c’est pire qu’avant !

Forum, 19 avril 2018

Présenté par Christian Favre et Chrystel Domenjoz

Soutien des jeunes au service public: débat entre Nicolas Jutzet, président du comité No Billag en Suisse romande, et Damiano Lepori, membre du PDC fribourgeois.

« Contre toute attente, ce sont les jeunes qui ont montré le plus de soutien à la SSR lors de la votation sur l'initiative No Billag, selon une analyse VOTO. »

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Cenator : Forum nous sert l’analyse VOTO sur No Billag. La valeur d’un tel sondage de l’UNIL n’est pas très différente de celle d’un « sondage » effectué en Corée du Nord. Et un simulacre de débat suit ce simulacre de sondage, débat auquel Jutzet se prête à merveille.

Après l’échec cuisant de l’initiative No Billag, Jutzet répète inlassablement que la campagne a permis un débat de fond sur le service public, et que les initiants ont obtenu des promesses de redimensionnement de la SSR.

Il explique également que si les jeunes ont voté contre l’initiative, c’est peut-être parce qu’ils ont été plus réceptifs à la campagne de peur généralisée.
Oh combien nous aurions voulu entendre Jutzet exposer à quel point la SSR a activement combattu l’initiative, a porté le flambeau d’une hystérie généralisée qui peignait des diables sur la muraille comme :

- la perte de la diversité des médias (alors qu’il n’y a pas de diversité dans les médias : tous sont « de gauche - pour l’ouverture - contre les populistes - pour l’UE - contre l’UDC - contre la protection - pour les progressistes … »),

- le danger de concessions vendues aux enchères à des intérêts étrangers,

- la perte de la neutralité,

- la perte de la cohésion nationale,

- une blochérisation et une berlusconisation des médias, etc...

Par ailleurs, Jutzet plaide pour le bien-fondé de l’initiative, malgré la baffe finale, en affirmant que sans l’initiative il n’y aurait pas eu de baisse de la redevance, ni de débats au parlement sur le financement obligatoire par les entreprises.

Contrairement à Jutzet, nous pensons que si l’initiative n’avait jamais existé, la situation serait meilleure pour la vraie droite, pour tous ceux qui ne veulent pas être inféodés à l’idéologie de gauche et du politiquement correct… et également pour tous ceux qui voient l’immense danger que comporte l’invasion migratoire pour la survie de notre pays.

Cette campagne de No Billag, menée par des pieds nickelés (en tout cas en Suisse romande), n’a fait que renforcer la toute-puissance de la SSR. Ce mammouth a beau jeu maintenant de narguer ses détracteurs en leur répétant que trois quarts de la population sont satisfaits et attachés à la SSR. En Suisse Romande, la SSR a reçu un blanc-seing pour continuer à laver le cerveau de la population avec son marxisme culturel, son idéologie remplaciste et pro-UE. Après la débâcle de l’initiative, tout est devenu pire qu’avant, que ce soit la valse des idéologues de gauche qui défilent chaque jour dans les studios… ou comme exemple la commémoration interminable des cinquante ans de « mai 68 » : la propagande gauchiste débridée s’est libérée de toute entrave.

Jutzet et son équipe n’ont pas été à la hauteur, avec une argumentation basée sur des considérations d’épicier, une sous-évaluation totale des forces opposées à l’initiative, une équipe manquant de punch, incapable de mobiliser les personnes favorables à leur cause, une équipe manquant une séance annoncée au marché de Lausanne et de Sion à cause d’une petite pluie alors que des sympathisants les attendaient, une équipe pratiquement absente des réseaux sociaux, de YouTube… bref, tout le contraire du camp adverse qui luttait férocement tous azimuts, gamelle oblige.

Jutzet est resté très consensuel, avec une argumentation récitée en mode « on-off » et un discours répété mécaniquement, ne voulant fâcher personne, surtout pas les journalistes de la SSR en les confrontant à leur orientation « de gauche » et à leur diabolisation de tous ceux qui ne sont pas politiquement corrects.

Pour ces jeunes initiants, No Billag semblait être un excellent exercice pratique pour voir comment se déroule une initiative de A à Z, une formidable expérience, un bon tremplin pour le futur. Ils imaginaient qu’en parlant avant tout au porte-monnaie, le peuple suisse serait acquis à leur cause, alors que l’enjeu ne se situait au niveau financier que pour le Mammouth et sa cour, pas pour le peuple à la recherche d’informations fiables.

Jutzet n’a jamais réclamé plus qu’un « vrai redimensionnement », il n’a pas contesté le contenu totalement ORIENTÉ de la SSR et son lessivage insupportable des cerveaux. Jutzet n’a jamais nié que la SSR fût orientée à gauche, mais il ne déplorait que le fait que cette orientation n’était pas assumée. Finalement, il n’est pas si différent des « vieux » du PLR.

Et lorsque c’est au PDC, Damiano Lepori, d’exposer les raisons du rejet de l’initiative, les bras nous en tombent. Décidément, il y a encore pire que les membres du PLR.
Lepori déverse en quelques secondes tous les mantras de la gauche: « l’initiative allait trop loin », « elle mettait en danger la cohésion nationale », « des concessions mises en enchères pourraient tomber aux mains de puissances étrangères »,  « la SSR est un instrument extrêmement solide qui mérite qu’on paie le prix juste pour une information de qualité ».

A notre avis, « une désinformation de gauche » serait plus juste. Pour la SSR,  il y a les Bien-Pensants (de gauche bien sûr, ouverts aux « migrants », inféodés à l’UE, et si possible écologistes), les Populistes (terme fourre-tout permettant de mettre sur la touche tout esprit indépendant) et l’Extrême Droite !

5 commentaires

  1. Posté par Damiano Lepori le

    Bonjour,
    C’est bien la première fois qu’on me traite de « gauchiste ». Vous n’avez pas le monopole de l’interprétation de ce qu’est le patriotisme et c’est dommage de déformer mon propos.
    Invitez-moi pour en parler directement, ainsi vivra le débat démocratique.
    Bien cordialement.
    D. Lepori

  2. Posté par Antoine le

    Merci Cenator !
    La RTS (Radio TV Socialiste) dans toute sa  »splendeur » !
    Nous avons droit à de la désinformation à longueur de journée, de la gochiasse à gogo !

  3. Posté par AngePur le

    J’aime beaucoup les « décryptages » de Cenator concernant les émissions gauchistes de la RTS. Du très bon travail, très utile !

  4. Posté par JeanDa le

    Plus rien ne m’étonne de la part de la RTS. Plus gauchiasse tu meurs.
    Ce sont des salopard, car non seulement ils sont fiers de leur victoire (ce qui est leur droit le plus légitime, malgré le fait qu’ils aient faussé le débat au-delà de toute raison), mais maintenant, en plus, ils humilient de manière scandaleuse leurs opposants, sans aucune retenue. Ils veulent les détruire complètement.
    Normal, c’est leur vision de la diversité !

  5. Posté par Yolande.C.H. le

    D’accord avec vous.
    C’est absolument scandaleux de la part d’une analyse universitaire d’affirmer que les partisans du No Billag l’ont fait seulement pour des raisons pécuniaires , alors que c’est essentiellement en raison d’une propagande orientée mais qui effectivement nourrit grassement leurs mentors, raison sans doute qui les poussent à promouvoir l’augmentation non stop de la population résidente. Des apparatchiks dans toute leur splendeur.

    C’est les entrées d’argent qui les intéressent, pas la cohésion nationale, puisqu’ils fustigent les patriotes.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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