Il y a tout juste un mois, son retour imminent en France était annoncé. Aujourd’hui, pour Mélina Boughedir, djihadiste française de 27 ans et mère de quatre enfants (dont un bébé de moins d’un an) arrêtée à Mossoul en juillet 2017, la donne a changé. Alors que la justice irakienne avait ordonné son expulsion après l’avoir condamnée à six mois de prison pour « entrée illégale » sur le territoire irakien, la justice irakienne a revu sa copie et décidé de la rejuger pour terrorisme. Et là, pas question d’atermoiement. Pas question non plus de déradicalisation à la française (à noter que la France, bonne fille, avait annoncé par la voix de Nicole Belloubet, ministre de la Justice, qu’elle était « prête à accueillir » la jeune femme). Pour Mélina Boughedir, la peine de mort – par pendaison – risque d’être au bout de son chemin de radicalisée.
Itinéraire d’une djihadiste « sous influence »
Originaire de Melun, Mélina Boughedir avait rejoint la zone irako-syrienne sous contrôle de Daesh en 2015 pour suivre, comme toute bonne épouse, son mari Maximilien Thibaut, radicalisé et fiché S bien connu de la Justice et des services de renseignements français, notamment pour avoir fait partie des membres de l’organisation Forsane Alizza, groupuscule islamiste dissous en 2012.
Arrêtée à Mossoul, où ledit Maximilien Thibaut a semble-t-il trouvé la mort durant la bataille qui y fit rage, Mélina devait donc être expulsée d’Irak vers la France où l’attendent ses trois autres jeunes enfants déjà rapatriés en décembre 2017. Un retour au pays compromis par la justice irakienne qui, entre-temps, a fait appel du jugement. La raison de ce changement de programme, avec à la clef une peine de mort : son éventuelle participation à des activités terroristes. Selon les informations irakiennes, cette « mère au foyer » aurait fait partie des « brigades féminines de la police morale de l’Etat islamique », Diwan al-Hisba. Cette brigade uniquement composée de femmes guerrières voilées jusqu’aux pieds avait pour mission de contrôler l’application de la charia et, à l’occasion, de punir par le fouet les récalcitrant(e)s. D’où réexamen du dossier Mélina Boughedir par la justice irakienne.
Un réexamen du dossier et un retour à la case tribunal pour Vincent Brengarth, l’avocat de Mélina Boughedir qui, en février dernier, avait déclaré que sa cliente « regrettait son départ » pour le djihad, assuré qu’elle avait eu un moment de faiblesse et qu’elle était sous l’influence de son compagnon. Pas sûr que cette ligne de défense réussisse à apitoyer les juges irakiens du tribunal de Bagdad et ce malgré le rappel par la France de son opposition à la peine de mort « en tous lieux et en toutes circonstances ». Le sort de Mélina Boughedir est désormais entre les mains de la Cour de cassation irakienne.
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Extrait de: Source et auteur
on en redemande !
La peine de mort? Si seulement… Il en restera malheureusement suffisamment en France, soit parce qu’ils n’ont pas pu partir, soit parce qu’on les a laissés rentrer.
Est-ce que l’on s’apitoyait sur le sort des collabos à la fin de la seconde guerre mondiale??
Peut-elle se réjouir d’avoir 72 puceaux? Ah ça ne marche pas dans ce sens,dites-vous? Ben tant pis pour elle.
Au revoir…
Bon débarras.
Si leur coutume est la pendaison, eh bien qu’ils la pendent (même si ça me semble un peu gentillet pour une pourriture qui mériterait de crever à petit feu).