« La Forme de l’eau » : le nanar qui a eu l’Oscar

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Attention, certains éléments de l’intrigue apparaissent dans cet article.

Vous rappelez-vous Ed Wood (1924-1978), l’inénarrable réalisateur de Plan 9 from Outer Space (1959), un nanar drolatique qui traîne la réputation d’être le pire film jamais produit — mais aujourd’hui culte, justement à ce titre ? Vampira (Maila Nurmi, 1922-2008) y jouait — et Bela Lugosi pendant une courte scène.

Mythique. Si mythique qu’en 1994, Tim Burton, fasciné par la poésie qui se dégage de ces navets si sincères dans leurs trucages apparents et leurs scenarii impossibles, réalisa en noir et blanc un très beau film à la gloire de Wood, où Johnny Depp interprète avec conviction le rôle du « plus mauvais metteur en scène de l’histoire du cinéma » (dixerunt les critiques Michael et Harry Medved dans leur livre The Golden Turkey awards, 1980).

Les films à message, c’est de l’eau

Eh bien, la Forme de l’eau, qui vient de recevoir les Oscars du Meilleur film et du Meilleur réalisateur (sans rire — et en face il y avait ce pur chef d’œuvre qu’est Three Billboards) après avoir été Lion d’or à Venise, est un navet bien pire que les pires productions d’Ed Wood. Parce qu’au lieu de se contenter de raconter une histoire, aussi farfelue fût-elle, il prétend faire penser. Ah mon dieu, préservez-moi des films à message.

A lire aussi: Aller voir « La Forme de l’eau » et prendre un bain de bons sentiments

Ce film est un exemple-type de l’inclusion rider, cet addendum que les plus crétins des acteurs et actrices (y compris Frances McDormand, qui a profité de son Oscar de meilleure actrice, dimanche dernier, pour s’en faire le promoteur) voudraient faire ajouter à tous les contrats désormais : une expression inventée en 2016 par deux femmes, une spécialiste de communication, Stacy Smith, et une avocate des droits civiques, Kalpana Kotagal. Il s’agit d’une clause visant à établir une juste représentation des femmes et des minorités dans les films.

Monstres & cie

The Shape of Water (son titre original) est splendidement dans les clous du politiquement correct. L’héroïne est muette (clause « handicapés »), sa copine est noire (clause « minorités visibles ») et obèse (clause « je suis bien dans mon corps de Big Beautiful Woman »), son copain est probablement homosexuel (clause « transgenre »), l’objet de leur affection est un migrant (clause « vivre ensemble »), et les méchants sont non seulement tous des hommes (clause « finissons-en avec l’oppression masculine ») mais de surcroît des WASP exemplaires (clause « vive la diversité ») et militaires par dessus le marché (clauses « objection de conscience » et « fraternité mondialisée »).

Le migrant, parlons-en. Il sort tout droit de…

>>> Lisez la suite de l’article sur le blog de Jean-Paul Brighelli <<<

 

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2 commentaires

  1. Posté par Sergio le

    Ajoutons à cela les poulets grillés vifs, et nous voilà tous béats d’admiration. On en bave des ronds de chapeau.

  2. Posté par Henri Favre le

    Sommes toutes un film qui est ultra politiquement incorrect pour l’auteur de cette critique. En effet, il met en exergue des personnages et des ambiances qui dérangent une catégorie de la population…

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