L’homme a tué. Il a tué deux fois : Claude D. a gagné.

Céline Amaudruz
Conseillère nationale UDC

Claude D. a gagné

L'homme a tué. Il a tué deux fois. En 2000, il enlève et assassine son amie de l'époque. Cette monstruosité lui vaut 20 ans de réclusion. En Suisse, les années de prison passent vite, obéissant à un calendrier propre à l'institution judiciaire. En 2013, alors qu'il murit son deuxième homicide, il purge tranquillement sa fin de peine à domicile, sous la seule surveillance d'un bracelet électronique. La justice est très arrangeante avec les criminels méritants. Peu entravé par les mesures prises en vue de l'accompagner lors de son retour dans la société, Claude D. prépare l'assassinat de  Marie, jeune femme qui a eu le malheur de céder à son charme. Le tueur est une nouvelle fois confondu et traîné devant ses juges en mars 2016.

Comme on peut le lire sur le site internet de la RTS, "L'accusé a fait preuve d'une froideur glaçante. A aucun moment, il n'a exprimé de regrets, a ajouté la cour. Incapable d'empathie, il n'a jamais cessé de souiller la mémoire de Marie en la faisant passer pour une femme de petite vertu". Ce genre de commentaire, émanant d'une instance qui n'est pas immédiatement soupçonnée de sympathies extrémistes, démontre clairement à qui on a à faire. L'homme passe son temps à provoquer la cour, précisant notamment que le bracelet électronique censé le localiser s'enlève très facilement. Rassurant.

Conscients que leur client n'est pas défendable, les avocats de Claude D. s'attaquent à l'internement à vie, "traitement inhumain" que Me Parein "exècre", le jugeant "incompatible avec les principes de la Cour Européenne des Droits de l'Homme". Pas en reste, Me Hayat compare cette sanction à une "peine de mort de substitution", appelant la cour à ne pas céder à la vindicte populaire avec une condamnation exemplaire. Cet axe de défense mérite qu'on s'y arrête. Pour Me Parein, l'internement à vie est incompatible avec les principes de la CDEH. Merci à lui d'admettre que cette cour lointaine se préoccupe plus des droits des assassins que de ceux de leurs victimes, que de celui du droit à la vie des femmes en l'occurrence. Quant à Me Hayat, elle a raison de considérer l'internement à vie comme une peine de mort de substitution, peuple et cantons ayant retenu le principe afin d'éviter que des tueurs en série ne retrouvent la liberté sans toutefois leur ôter la vie.

Malgré ces argument, Claude D. sera condamné à l'internement à vie, sanction contestée par ses mandataires devant le Tribunal fédéral. L'auguste instance vient de casser le jugement, estimant qu'il manque une expertise pour pouvoir prononcer la condamnation suprême en droit suisse. Magnifique ! Claude D. retrouvera la liberté, il aura conservé intact son instinct de prédateur, instinct exacerbé par les années de détention et démontrera sans doute que son cas est sans espoir en faisant une troisième victime.

A Berne, une initiative parlementaire suit son cours, visant à corriger les failles du texte initial qui vaut à Claude D. la bonne nouvelle du jour. Espérons que le processus ira un peu plus vite que d'ordinaire, la vie de futures victimes potentielles en dépend. En attendant, concluons avec une citation de Charles Manson, commanditaire de nombreux assassinats dès la fin des années 60 aux Etats-Unis, qui disait lors de son procès : "Nous ne sommes plus au pays des merveilles, Alice !" Malheureusement, le Tribunal fédéral y est encore.

Céline Amaudruz, Conseillère nationale UDC, 7.3.2018

 

18 commentaires

  1. Posté par Félix Glass le

    Quand on réintroduit dans la nature des animaux sauvages, on les réintroduit dans un environnement adapté de manière à ce qu’ils puissent retrouver une vie normale et harmonieuse. Si ces animaux ne sont pas réintroduit dans un environnement adapté, ils périssent très rapidement ou deviennent à nouveau dangereux pour l’homme. Qui n’a jamais visité un zoo ?

  2. Posté par Olivier le

    Mme Amaudruz affirme : « Claude D. retrouvera la liberté, il aura conservé intact son instinct de prédateur, instinct exacerbé par les années de détention et démontrera sans doute que son cas est sans espoir en faisant une troisième victime. »
    Si l’on s’en tient aux faits et non aux fantasmes, on sait qu’un criminel peut rester en prison toute sa vie, qu’un internement – ordinaire ou à vie – ait été prononcé ou pas.

  3. Posté par guibert yves le

    Français, je suis un nostalgique du bagne de Cayenne (qui ne produit pas que des Taubira…) mais produisait une agréable villégiature aux criminels qui avaient échappé à la guillotine…
    Et je suis également nostalgique de la peine de mort qui, lorsqu’elle était appliquée, évitait très surement la récidive. Amusant n’est-il pas?

  4. Posté par Un peu d'objectivité le

    Je m’adressais à Mme la CN Amaudruz.
    Vu les commentaires (contre les juges et la justice de manière générale), je vous remercie d’avoir laissé la partie de mon message où je mentionnais que la personne citée avait été condamnée par la justice à la prison à vie (et qu’il n’est donc pas prêt de sortir; internement ou pas).

  5. Posté par Christian Hofer le

    @ Un peu d’objectivité

    Sans doute aurez-vous remarqué que ce n’est pas un « article des Observateurs » mais bien un texte composé par Madame Céline Amaudruz qui est simplement repris?

  6. Posté par Un peu d'objectivité le

    Voici le lien vers l’arrêt du Tribunal fédéral:
    https://www.bger.ch/ext/eurospider/live/fr/php/aza/http/index.php?highlight_docid=aza%3A%2F%2Faza://26-02-2018-6B_35-2017&lang=fr&zoom=&type=show_document
    (toujours donner la source)

    Vous y constaterez que la personne que vous citez a été condamnée:
    1. à la prison à vie pour pour assassinat, séquestration et enlèvement, contrainte sexuelle et violation grave qualifiée des règles de la circulation;
    2. et à l’internement à vie.
    Et le Tribunal fédéral a confirmé le point 1 (prison à vie), mais renvoyé la cause à l’autorité cantonale s’agissant du point 2.
    La personne est donc condamnée à la prison à vie.
    […]

  7. Posté par syou le

    La Sommaruga viole la Constitution et la Justice suit la même dérive… des petits juges!!

  8. Posté par Bernard Repond le

    J’ai tenté de poster le commentaires suivant sur 24 Heures. Mais il n’a pas été publié. Alors le voici sur ce site. Merci.
    Un article dans le 20 Minutes du 28.02.2018/18h02.
    « Tribunal de Soleure. Un quinquagénaire condamné à 34 mois ferme pour avoir agressé un juge et un greffier du tribunal de Soleure en 2016. Une « personne difficile, selon le Président du tribunal. » Presque 3 ans pour un coup de poing et une morsure.
    Que vaut la vie d’une personne qui n’est pas juge ?
    Juste une dizaine de coups de poing à un juge.

  9. Posté par SM le

    On aurait dû lui infliger la peine capitale tout court et non seulement « de substitution » ! Malheureusement, les avocats du pénal ont le rôle de défendre les pires assassins et criminels – une profession de péripatéticienne… Quant à nos juges fédéraux, il faut constater qu’ils sont aussi nuls et incompétents que le seront vraisemblablement des juges de la cour européenne. Alors, pourquoi tant lutter contre l’emprise de Bruxelles, puisque la plus haute cour de notre pays ignore systématiquement la volonté du souverain et la constitution fédérale ?? Il faudrait que le TF et ses juges descendent sur terre au lieu de jour aux extraterrestres se prélassant sur une exoplanète ! Par ailleurs, en cette journée particulière, l’on peut sérieusement se demander si une femme, ayant assassiné deux hommes dans de pareilles circonstances, bénéficiera d’autant de considération et de clémence ….

  10. Posté par Loulou le

    Dans ce pays 8 juges ont plus de pouvoir que le peuple ou la constitution. Il est grand temps de réformer cette écurie.

  11. Posté par philbur le

    les victimes deviendront coupables, et les coupables deviendront victimes.

  12. Posté par Sergio le

    On ne rit plus. La justice, infestée de gauchisme, assassine et tue. Ce n’est même plus une parodie loufoque, nous sommes quotidiennement confrontés à l’arbitraire, celui qui fait peur. On appréhende d’être agressé, car la justice nous condamnera, on craint le vol comme le viol, car le voleur et le bourreau auront systématiquement gain de cause. On redoute la justice plus que la maladie. La légitimité est devenue punissable.

  13. Posté par rikiki le

    @ Jerry Jack qui a parfaitement raison. Comment la justice, pardon, cette saloperie de justice peut donner une deuxième chance à un crapule pareille ?

  14. Posté par Jerry Jack le

    Je ne peux m’empêcher, (je sais, c’est mal) de souhaiter que ces avocaillon-ne-s (je sais pas si j’ai fait juste) en prennent une fois plein la gueule. Se faire agresser et dépouiller, comme moi, se faire violer, prendre en otages, voir ses parents ou ses enfants assassiner, se retrouver handicapés à vie dans l’indifférence générale. Oui, c’est cela que je souhaite, qu’ils sachent ce qu’est le monde, qu’ils en éprouvent les effets dans leur chair, qu’ils se rendent compte enfin de l’ignominie de leur idéologie. Les criminel- elle-s ( c’est bon là, j’ai fait juste?) ne méritent que les oubliettes. Les victimes aussi en prennent à perpétuité.

  15. Posté par Milo Deroll le

    Constater que le Tribunal Fédéral à sauvé un déchet humanitaire tel que Dubois ne surprends même plus. Pourtant une telle décision donne la nausée. Ce temple Helvétique de la loi n’est-il plus qu’un cénacle de Bizounours drogués aux substance nocives de la gauche ? Pas si sûr. Il y a de ça, mais la réalité est bien plus grave, à base de détournement systématique de la volonté populaire. Depuis des années, et ça s’accélère, on constate que les valeurs les plus élémentaires de logique et de justice s’inversent : les délinquants et criminels sont de mieux en mieux considéré, si ce n’est protégés. Les exemples quotidiens ne manquent pas. Récemment, on à vu à Lausanne la police attaquée en son action par des abrutis de gauche ; sous leur égide un ramassis de clandestins, pourvoyeurs de dealers africains, être protégés dans un squat et en situation illégale de plusieurs année, pratiquement glorifiée par une Conseillère fédérale socialiste. La même hypocrite, par ailleurs, fait concocter une loi octroyant des droits aberrants aux migrants déboutés en parfaite contradiction avec la volonté populaire constitutionnelle.
    Alors, bien sûr, les lois sont faite par et pour ceux à qui elle plaisent, c’est ainsi. Mais, en pervertir l’esprit en les rendant contournables, interprétables ou inopérante par du juridisme obscur est un jeu vicieux. C’est précisément le cas qui empoisonne la décision Dubois. Un tribunal, le tribunal fédéral, ne rend pas la justice, il fait du juridisme abscons. Basé, de plus, sur un concept d ‘expertises, qui est une guignolerie patente : un expert, ça va, un deuxième donnera immanquablement un avis différent. Et demander à des psychiatres de lire l’avenir est un comble. Mais, finalement, n’est-ce pas une une version actualisée du savon à s’en laver les mains à la Ponse Pilate ?

  16. Posté par Antoine le

    Cette injustice permanente est lamentable. C’est une faute grave de la part des juges.
    Ce type de personnage (genre prédateur, froid et sans aucun remord) est à mettre hors circuit d’une façon permanente.
    Les éléments dangereux de notre société sont à mettre en prison. La durée est variable et dépend de l’individu. Certains individus sont malheureusement irrécupérables …

  17. Posté par Paul-Emile le

    Et pendant que ces grands juristes chicaniers sodomisent les diptères virgule par virgule, des femmes paient leurs décisions de leur vie.

Et vous, qu'en pensez vous ?

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