Moscou accusé d’«effacer la culture musulmane»… en restaurant une mosquée de Crimée en ruines

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De nombreux sites de la péninsule de Crimée sont en mauvais état, en raison du manque de fonds alloués à leur entretien et à leur restauration pendant les années où la région faisait partie de l'Ukraine. La mosquée Doma Djami, qui fait partie du palais du Khan, ne fait pas exception. Vieux de 500 ans, le lieu de culte musulman a évité la disparition grâce à l’intervention des autorités russes qui ont financé les premiers travaux de consolidation.

Une mesure visant à préserver la diversité du patrimoine culturel de la Crimée, qui est visiblement passée inaperçue du côté de la rédaction d’Al Jazeera. En effet, un des journalistes de la chaîne qatarie, Mansur Mirovalev, a publié le 19 février un article intitulé «La Russie tente-t-elle d’effacer la culture musulmane en Crimée ?», dans lequel il compare la mosquée en phase de restauration «à un patient bandé».

Le journaliste a ainsi choisi d'interroger des responsables ukrainiens et des dirigeants tatars qui ont choisi de quitter la Crimée après son rattachement à la Russie en 2014. Pour eux, il ne fait aucun doute : la restauration de la mosquée est une «volonté du Kremlin de refaçonner, d’interdire et d’effacer l’identité culturelle des Tatars de Crimée». Edem Dudakov, ancien haut fonctionnaire ukrainien, a même assuré que le palais serait «perdu» et que les travaux actuellement en cours étaient «une honte».

Edifiée en 1532, reposant sur des poutres en bois endommagées et n’ayant jamais bénéficié de travaux de restauration, le bâtiment semblait pourtant promis à la disparition faute de travaux urgents. 

«[Les poutres en bois] ont complètement perdu leur capacité portante», a déclaré à l'agence Ruptly Aleksandr Yasko, qui supervise le chantier pour la société ATTA. «Un examen mycologique a été effectué et il a été établi que les fondations sont toutes infectées par des champignons. Ils sont là, dans 100% des poutres», a-t-il par ailleurs ajouté. Aleksandr Yasko a enfin souligné que le bâtiment historique était traité avec un soin extrême : «Pas un seul carrelage n'a disparu.»

Lire aussi : De l'Extrême-Orient à la Crimée, les musulmans russes célèbrent l'Aïd El-Kébir (IMAGES)

 

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