Le Figaro, Alicia Paulet , le 19/02/2018
Le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné une quinquagénaire à dix-huit mois de prison avec sursis pour avoir exploité sa cousine pendant cinq ans à Châtenay-Malabry. La jeune fille originaire du Mali était contrainte de travailler plus de 15 heures par jour sans repos ni rémunération.
Voilà douze ans qu'Astan, une jeune femme originaire du Mali victime d'esclavage moderne, réclame justice. [...]
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Violences physiques et psychiques
Astan n'a que 13 ans lorsqu'elle arrive en France en 2000 et s'installe dans la demeure familiale de l'une de ses cousines. «Elle avait promis au père de la jeune fille, issu d'un milieu très pauvre au Mali, qu'elle ferait des études et aurait une vie meilleure», raconte dans les colonnes du Parisien l'avocate de la plaignante, Juliette [...]
«Elle travaillait jusqu'à 18 heures par jour sans repos, n'a jamais été rémunérée et ses papiers d'identité lui ont été confisqués. Elle s'occupait de l'entretien du foyer qui pouvait compter jusqu'à neuf personnes et sortait uniquement pour aller chercher les enfants à l'école ou faire les courses. Elle dormait sur un matelas à même le sol et subissait régulièrement des violences physiques et psychiques», énumère l'avocate de la partie civile.
Ce n'est qu'en octobre 2005 que la jeune fille parvient à quitter le domicile sur le conseil d'un jeune garçon rencontré dans un cours d'alphabétisation. Rapidement épaulée par le Comité contre l'esclavage moderne (CCEM), elle décide de porter plainte un an plus tard contre sa logeuse. Entendue au cours de l'enquête, la prévenue âgée de 54 ans a affirmé avoir versé de «l'argent de poche» à l'enfant, nié les coups et la privation de nourriture. [...]
Au Sénégal , le jackpot des gens de maison , c’est une place chez des Français (logés , nourris, soignés et bien payés, et déclarés le plus souvent) ; à un degré moindre chez des Libanais (idem) ; employés par des Sénégalais , c’est le plus souvent logés , nourris et virés si malades . Souvenirs de fin des années 90 . J’espère que tout ça a changé . . .
18 mois avec sursis…. les juges ont certainement tenu compte que dans leur culture c’est assez courant. Si l’esclavagiste avait été une Française de souche, garanti que la peine n’aurait pas été celle-ci. Les juges auraient été mis sous pression par les diverses associations « bien-pensantes » en plus de la CCEM
Cette esclavagiste qui bien entendu n’est pas une petite blanche, (moderne autant que l’est l’islam!), a fait la preuve qu’elle n’est pas du tout assimilée. Elle aurait du être expulsée il y a des années! Sa condamnation est d’une honteuse mansuétude.
Dix-huit mois avec sursis, c’est ridicule. C’est quasi de l’impunité.