Israël, Riyad et l’Egypte auraient poussé les USA à bombarder l’Iran avant l’accord sur le nucléaire

post_thumb_default

 

«C'est un piège à bien des égards», a lancé John Kerry, ex-secrétaire d'Etat des Etats-Unis lors d'une conférence à Washington le 28 novembre. L'ancien candidat malheureux lors des présidentielles américaines de 2004 critique ainsi la position des gouvernements d'Israël, de l'Arabie Saoudite et de l'Égypte qui auraient, selon lui, mis la pression sur les Etats-Unis. Ces trois pays auraient en effet tenté de pousser Washington à attaquer militairement l'Iran, avant l'accord sur le nucléaire iranien, qui aboutira en 2015. 

John Kerry s'est ainsi rappelé d'une rencontre avec le roi saoudien Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud, le président égyptien Hosni Moubarak et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, alors qu'il était sénateur. «Chacun d'entre eux m'a dit : "Vous devez bombarder l'Iran, c'est la seule chose qu'ils comprendront"», a-t-il affirmé. Poursuivant ce souvenir, John Kerry dévoile les paradoxes de ses interlocuteurs : «Je me rappelle de cette conversation avec le Président Moubarak. Je l'ai regardé et lui ai dit : "C'est facile pour vous de dire cela. Si nous les bombardons, je parie que vous serez le premier type, le lendemain, pour nous critiquer". Et il m'a répondu : "Bien sûr, ha ha ha ha !"»

Et John Kerry de souligner : «En particulier, le Premier ministre Netanyahou poussait véritablement à l'action.»

S'il a été président de la commission des Affaires étrangères du Sénat entre 2009 et 2013, les dates des rencontres, quant à elles, n'ont pas été précisées. On ne peut donc se fier qu'à certains événements comme la destitution d'Hosni Moubarak en 2011 ou le décès de Abdallah ben Abdelaziz Al Saoud en janvier 2015. 

Au cours de sa prise de parole, John Kerry a tenu à défendre l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, dont il est d'ailleurs l'un des négociateurs. Cet accord, auquel la Russie a participé, a permis d'encadrer l'industrie nucléaire iranienne à visée militaire, en échange d’une levée progressive des sanctions contre Téhéran. 

John Kerry a insisté en affirmant que, sans cet accord, l'Arabie Saoudite, la Turquie et l'Egypte auraient probablement développé des armes nucléaires tandis qu'un conflit militaire avec l'Iran aurait été très probable. Tout le monde aux Etats-Unis n'est pas de cet avis, le président américain Donald Trump ayant remis en cause cet accord, qu'il voudrait durcir, faisant planer la menace de nouvelles sanctions contre Téhéran.

Lire aussi : L'Iran prévient l'Europe qu'il pourrait allonger la portée de ses missiles en cas de menace

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.