Un récent article, « L’Allemagne africanisée » (Présent du 15 novembre), m’a valu de nombreux mails. Dont un, transmis par un de nos fidèles lecteurs, d’un correspondant allemand, Günther Deckert.

Il confirme les informations que nous avons données, mais il apporte d’utiles précisions. A propos des nombreux Noirs (souvent classés comme « réfugiés »), il écrit : « C’est clairement visible si l’on considère nos équipes de football, y compris au sein des équipes de quatrième division, et bien sûr dans notre équipe dite nationale. »

Mais il évoque aussi les arrêts des transports en commun. En particulier dans des grandes villes comme Heidelberg ou Mannheim. A Mannheim, dans le quartier des anciens casernements US, aujourd’hui épicentre de la Willkommenskultur (« culture de la bienvenue »), l’arrêt du tram a été rebaptisé par les Allemands « Ghana City ».

Mannheim a 20 districts comprenant plus de 50 % d’étrangers, 12 de plus de 60 %, un qui en comprend 86 % et un – Käfertal-Nordost – qui en compte plus de 91 % !

Ces étrangers, qui ont des passeports BRDDR (BRD : RFA + DDR : RDA) sont pour la plupart des Turcs d’origine désormais considérés comme « citoyens allemands ». Günter Deckert indique : « Plus que d’une Allemagne africanisée, on peut parler d’une Allemagne turquisée, syrianisée, irakisée, afghanisée. Ou, plus simplement, islamisée. »

L’Allemagne compte 82 425 000 habitants. Dont 63 848 000 Allemands de souche (des Bio-Deutsche comme disent les médias). Il y a 18 576 000 « citoyens allemands » soit 8,5 % de la population – de la Migrationsgintergrend (à savoir issus de l’immigration). Les « immigrants et descendants d’immigrants » sont 5 141 000 (soit 6,2 %), dont 4 472 000 nés sur le territoire allemand (soit 5,4 %). Les résidents titulaires d’un passeport étranger sont 8 961 000 (10,0 %) dont 7 549 000 (9,2 %) sont des immigrés ; 1 367 000 (1,7 %) sont nés sur le sol allemand. Jadis, l’Allemagne appliquait le jus sanguinis. Depuis une vingtaine d’années, est allemand quiconque est né d’un père ou d’une mère allemands.

On ajoutera à ces chiffres : des résidents en attente de naturalisation : un million et demi de Turcs, 783 000 Polonais, 637 000 Syriens (répertoriés « réfugiés de guerre ») ; des demandeurs d’asile, des Schutzsuchende (terme créé pour les supposés « réfugiés de guerre », Syrie, Afghanistan, Irak) : soit 454 000 Syriens, 190 000 Afghans, 156 000 Irakiens.

Notre correspondant précise : « Attention : ce sont les chiffres officiels du Statistisches Bundesamt (Bureau fédéral des statistiques à Wiesbaden). En 2015, lors de l’Alleingang (opération auto-décidée, un véritable passage en force) de Merkel, plus d’un million de requérants d’asile ont passé la frontière entre l’Autriche et la RFA sans jamais avoir été enregistrés ! Il en résulte que les autorités de l’Allemagne sont dans la plus parfaite ignorance des chiffres réels… Pour des chiffres réalistes, il faudrait au moins ajouter 10 à 15 % aux chiffres officiels. »

En photo : Mémorial aux victimes de l’attaque islamiste du marché de Noël de Berlin. Le 19
décembre 2016 le tueur islamiste Anis Amri avait tué 12 visiteurs, avec un camion.

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