PMA : les LGBT ont peur du débat

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« Evidemment, le président tiendra son engagement, expliquait Marlène Schiappa sur BFM, mardi 12 septembre. Il n’y a rien qui nous empêche de rendre légale la PMA pour toutes les femmes. » Evidemment ! Pourtant la petite phrase qui devait combler d’aise les LGBT de tout poil, n’aura pas suffi : d’après eux, le gouvernement ne va pas assez vite. Dès le 13 septembre, un collectif de 25 associations – représentantes de famille homoparentales, Ligue des droits de l’homme, Familles laïques, associations LGBT – montait au créneau dans une tribune du Monde, avec cette revendication : « Ouvrons dès maintenant l’accès à la PMA à toutes les femmes. »

Action apaisée ?

Pourtant, le délai annoncé est court, Marlène Schiappa évoquant une présentation du projet de loi à l’automne 2018, à l’occasion de la révision des lois de bioéthique. Trop tard, beaucoup trop tard… La porte juste entrouverte, voilà qu’ils veulent l’enfoncer d’un gros coup de bélier. C’est qu’ils craignent, à juste titre, que cette aberration que propose le gouvernement, ne passe pas aussi facilement qu’on veut bien nous le faire croire à grands coups de sondages – 60 % des Français seraient favorables à l’ouverture de la PMA pour toutes selon un sondage IFOP du 23 juin – et de pseudo-déclaration du genre « La société est prête. » Vu les réactions suscitées par la déclaration de la Secrétaire d’Etat, le brasier allumé avec le mariage pour tous est tout prêt à s’enflammer de nouveau. Plutôt gênant pour un Président qui parle de cohésion et d’apaisement.

« Ne laissons pas un espace à l’homophobie pour qu’elle envahisse une nouvelle fois la place publique », clame le collectif. Contrairement à ce qu’elles veulent faire croire, ces associations n’ont pas peur d’un déchaînement de violence. Car, objectivement, en fait de violence lors du débat sur la loi Taubira on a surtout compté les déclarations haineuses des défenseurs du mariage homo, assorties d’appel au meurtre des manifestants, le tout couronné par des gazages intempestifs ordonnés par Manuel Valls. Ce qu’elles craignent, c’est un débat en vérité, reposant sur des faits et non sur le pathos et l’émotivité. L’enjeu n’est pas de remettre en cause ou de juger le désir d’enfant de ces femmes, il existe, c’est un fait. La question est de savoir si le gouvernement doit le cautionner, l’encourager, le légaliser et même le financer et ce, au détriment de l’enfant qui a le droit d’être élevé par un père et une mère.

Ce débat, les associations n’en veulent pas plus que des manifestations. Or, il y en aura. « Si Emmanuel Macron lance ce rideau de fumée sociétal, nous devrons dénoncer dans la rue l’injustice faite aux enfants. La résistance à la PMA sans père, au nom du « droit de l’enfant » qui s’oppose au « droit à l’enfant », nous mobilise fortement, ainsi que de nombreux autres mouvements de toutes les sensibilités politiques et philosophiques » a d’ores et déjà déclaré Tugdual Derville, délégué général d’Alliance Vita.

C’est la phobie de ces associations qui demandent donc un passage en force – on appréciera la concertation citoyenne et démocratique !

Photo en Une : Michael Bunel-NurPhoto-Corbis via Getty Images
Bientôt dans la rue à nouveau.

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