Quand le nouveau porte-parole de l’Elysée voulait “tuer” des militants de la Manif pour Tous

Le journaliste Bruno Roger-Petit, qui vient d'être nommé porte-parole de l'Elysée, a tout simplement supprimé son compte. Mais certaines archives ne sont, elles, pas effacées...

Des propos difficiles à assumer... surtout lorsqu'on vient d'être nommé à l'Elysée. Dans la foulée de l'annonce de sa nomination, l'ancien journaliste Bruno Roger-Petit a tout simplement supprimé son compte twitter. Mais les archives restent... comme ce tweet, où il exprimait son souhait de tuer des militants de la Manif pour tous ! C'était le 24 mars 2013, lors de la grande manifestation parisienne de la Manif pour Tous qui avait réuni, selon les organisateurs, plus d'un million de personnes :

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4 commentaires

  1. Posté par maury le

    Quand Emmanuel Macron tentait de recruter des agents doubles parmi les journalistes
    Publié par Gaia – Dreuz le 31 août 2017

    Soucieux de s’arroger les bonnes grâces d’une partie de la presse, Emmanuel Macron a parfois recours à la flatterie, voire à la tentative de recrutement. Par le passé, le Président a ainsi plusieurs fois proposé à des journalistes de le conseiller incognito.

    Emmanuel Macron ne déteste pas tous les journalistes, loin de là. S’il les maintient officiellement à distance depuis son élection, le chef de l’Etat envoie toujours des SMS à une poignée de rubricards économiques. « Comment tu vois les choses ? », leur demande-t-il régulièrement, rapporte Le Parisien. Une interrogation vague et troublante puisqu’elle place le journaliste dans un rôle ambigu, entre l’éditorialiste et le conseiller informel. Selon un ami du chef de l’Etat, il s’agit d’amadouer les représentants de la presse. « Il les ambiance pour les influencer, et maintenir un lien avec eux, au cas où… », explique-t-il au quotidien. Autrement dit, comme le renard de La Fontaine, le Président flatte ces quelques plumitifs en espérant s’attirer leurs bonnes grâces. Il est vrai qu’il n’est pas évident de mordre la main qui nourrit votre influence… Une technique qui ressemble étrangement à l’ »ancien monde ».

    A au moins deux reprises, Emmanuel Macron est allé particulièrement loin dans ce brouillage des genres avec les journalistes, en leur suggérant – sans le formuler explicitement – d’occuper un poste de conseiller auprès de lui, tout en continuant leurs activités journalistiques. Avec le documentariste Bertrand Delais, le président de la République s’est montré particulièrement entreprenant. Ce journaliste n’est pas n’importe qui pour l’ex-ministre de François Hollande. Ils se sont connus au comité de rédaction de la revue Esprit, avant que le reporter-réalisateur ne signe un premier film sur l’émergence politique de l’énarque – Dans la tête d’Emmanuel Macron, diffusé sur LCP en 2016. Bertrand Delais a ensuite réalisé un des deux documentaires majeurs sur la campagne présidentielle du fondateur d’En Marche, le très valorisant En Marche vers l’Elysée, diffusé dans Envoyé Spécial sur France 2 le 11 mai dernier. On comprend bien l’intérêt de rester dans ses petits papiers…

    Un journaliste sollicité pour avis sur des discours

    Or, les documents dits « Macron Leaks », mis en ligne par Wikileaks, font état d’une cour plutôt assidue d’Emmanuel Macron et son équipe à l’égard de Bertrand Delais. S’y trouvent quatre emails envoyés par la plume du fondateur d’En Marche au journaliste entre juin et octobre 2016, soit lui demandant son avis au nom d’Emmanuel Macron sur un discours, soit lui proposant de participer à des travaux militants en vue de la candidature de l’énarque. Joint par Marianne, Bertrand Delais confirme avoir été sollicité par le camp Macron. Il se souvient en particulier avoir été contacté par Emmanuel Macron pour un projet de discours devant le Grand Orient de France, en juin 2016, sur lequel il a donné quelques conseils. A cette époque, son projet pour Envoyé Spécial n’est pas encore lancé : le documentariste négociera à partir de septembre la participation du futur candidat à son prochain film. Il réfute en revanche catégoriquement avoir participé à l’écriture des discours ultérieurs. « On m’a demandé mon avis après coup, et seulement après coup », reconnaît simplement le documentariste, qui n’y voit pas malice. « Cela fait partie du lien de confiance entre un journaliste et un politique », estime-t-il. Et d’ironiser sur son importance au sein du dispositif : « Pour la Mutualité (un discours à Paris le 12 juillet 2016, ndlr), j’ai par exemple dit que c’était trop long. Mais Macron a continué à faire des meetings de la même durée, c’est dire mon influence ! »

    Concernant le groupe de travail auquel on l’a convié, le journaliste admet avoir assisté aux travaux mais dit l’avoir fait muni de sa caméra, pour son documentaire. Dorothée Stik, la haut-fonctionnaire qui animait le groupe, interrogée par Marianne, ne se souvient pas de l’email d’invitation mais assure que le réalisateur n’a jamais participé aux réunions en tant que conseiller. Dans une phrase laissée en suspens, Bertrand Delais laisse toutefois entendre qu’il n’est pas dupe des intentions derrière ces sollicitations : « Qu’il y ait eu des espérances, peut-être… » Son documentaire En Marche vers l’Elysée, celui diffusé dans Envoyé spécial, s’appuie finalement sur des réunions, des meetings et surtout sur six entretiens avec Emmanuel Macron. Ces interviews constituent la véritable plus-value du film et Bertrand Delais estime les avoir obtenues car le futur Président avait confiance en lui. « Nous avons un lien de confiance qui m’a permis d’avoir l’exclusivité de certaines réactions et sa liberté de parole. Mais je ne lui ai fait aucun cadeau dans mes questions, ce n’est pas un travail de chargé de communication ». Le journaliste aurait donc certes profité des bonnes dispositions du fondateur d’En Marche à son égard pour arriver à ses fins, mais sans transiger sur son indépendance.

    Ce ne sera pas faute, côté Macron, d’avoir essayé de l’embarquer à bord…

    « On fait des notes pour le candidat. Tu ne voudrais pas en faire aussi ? »

    Emmanuel Macron a également joué un drôle de jeu avec le journaliste du Monde Adrien de Tricornot. Un jour de septembre 2010, il lui propose ni plus, ni moins que… de rédiger discrètement des notes pour François Hollande, tout en continuant à suivre la macro-économie et la finance pour le quotidien du soir. « Tu devrais nous rejoindre. On fait des notes pour le candidat. Tu ne voudrais pas en faire aussi ? », lance-t-il sans détour au reporter. L’anecdote a été racontée pour la première fois par notre collaborateur Marc Endeweld dans son ouvrage L’Ambigu Monsieur Macron (Flammarion, 2015). Aujourd’hui le journaliste du Monde, interrogé par Marianne, n’en revient toujours pas : « Il a essayé de me faire rentrer dans un plan où il me donnait quelque chose pour garder ma confiance. C’était les notes pour François Hollande. Il a dû penser que j’avais cette ambition, que ça allait m’intéresser. Mais non ! »

    Le double jeu avec Le Monde

    Pour bien comprendre cet épisode, il faut en situer le contexte : le journal Le Monde est alors en crise financière et sa société des rédacteurs (SRM), dont Adrien de Tricornot est le vice-président, cherche des repreneurs. Le futur président de la République, alors banquier chez Rothschild, se propose spontanément pour conseiller les salariés. Gratuitement et de façon indépendante, par amour de la presse, dit-il. Les réunions commencent alors à s’enchaîner et le jeune Macron gagne rapidement la confiance des journalistes. Deux offres se dégagent finalement, celle du trio Pierre Bergé-Xavier Niel-Matthieu Pigasse et celle du groupe Prisa, conseillé par Alain Minc. Les membres de la SRM penchent pour la première, malgré les réticences d’Emmanuel Macron.

    Une tragi-comédie se noue lorsque les journalistes de la SRM du Monde croisent fortuitement Emmanuel Macron… en compagnie d’Alain Minc, devant les bureaux de celui-ci dans le huitième arrondissement de Paris. Pris en flagrant délit de double jeu, le futur Président part se cacher dans l’immeuble mais Adrien de Tricornot finit par le retrouver, retranché au dernier étage, dans le couloir. « Il était extrêmement stressé, avait du mal à respirer. Il m’a dit de ne pas le déranger, qu’il n’avait pas le temps, qu’il attendait des clients », nous raconte aujourd’hui le journaliste, toujours un peu sidéré. Le jeune haut-cadre bancaire est mal à l’aise. Mais Tricornot ne le lâche pas, si bien qu’il consent finalement à venir saluer les autres journalistes du quotidien, restés en bas. Puis, après les politesses d’usage et ayant retrouvé son aplomb, il insiste auprès du chef de la SRM pour ne pas en rester là. Adrien de Tricornot est resté estomaqué devant l’attitude du futur Président : « Dès qu’il a vu que j’étais énervé, il a insisté pour m’inviter à déjeuner, alors qu’il n’avait pas le temps cinq minutes auparavant, se souvient-il. Il me disait : ‘On ne va quand même pas rester là-dessus’. Mais c’est moi qui n’avait pas le temps. Il est revenu à la charge dix fois, m’a suivi jusqu’au métro ».

    « Il m’a dit qu’il adorait ce qu’on faisait »

    Alors qu’il sent le journaliste insensible à ses charmes, Emmanuel Macron va plus loin : « J’avais déjà descendu dix marches de la station de métro quand il m’a fait cette proposition : d’un coup, il s’est mis à expliquer qu’il adorait ce qu’on faisait au Monde éco, puis m’a parlé de son rôle de rédacteur du programme présidentiel de François Hollande. Et il m’a proposé de faire des notes ». Adrien de Tricornot éconduit son interlocuteur. Avec le recul, le journaliste estime que le futur Président a tenté d’acheter sa bienveillance, écornée par la partie de cache-cache dans les bureaux d’Alain Minc : « Pour moi, ce n’était pas sincère, d’autant plus que j’ai fait l’erreur de lui répondre sur le fond en parlant de baisse des charges couplée à une augmentation de la prime de précarité. Il m’a répondu avec mépris : ‘la redistribution, on ne la fait pas faire par les patrons’. J’ai su à quoi m’en tenir ».

    Analyste chez Macron et éditorialiste pour Challenges.fr

    La relation entre Emmanuel Macron et l’éditorialiste Bruno Roger-Petit, de Challenges.fr, est elle aussi marquée par un brouillage des codes entre politiques et journalistes. Le 23 avril dernier, le polémiste était le seul journaliste invité à fêter la qualification de l’énarque au second tour de la présidentielle, à la Rotonde. Pendant cette soirée, l’ex-présentateur de France 2 « (livrait) ses analyses », rapporte Le Figaro, jouant donc précisément le rôle de consultant informel que le chef de l’Etat aime à proposer aux détenteurs d’une carte de presse. Cela n’est pas interdit mais pose la question des contreparties attendues par le fondateur d’En Marche. Difficile de ne pas y voir un lien avec les éditoriaux très louangeurs de Bruno Roger-Petit, lesquels sont censés toucher « 200.000 lecteurs », selon des propos du propriétaire de Challenges, Claude Pedriel, en 2015.

    De façon plus indirecte, le journaliste de L’Opinion Jean-Dominique Merchet, grand spécialiste des questions de défense, a lui aussi été sollicité pour participer à des groupes de travail pour la candidature d’Emmanuel Macron. Interrogé par Marianne, il se souvient de cette proposition, formulée début septembre 2016 par le diplomate François Heisbourg, qu’il connaît depuis de longues années. « François Heisbourg me dit, au téléphone, qu’il rejoint l’équipe de Macron. Puis il me parle de réunions prochainement organisées et me propose de venir. J’ai dit, en gros, non. Finalement, je reçois quelques semaines plus tard, une invitation par email à une réunion. Et je n’y suis pas allé ».

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    Jean-Dominique Merchet ne pense pas que l’actuel Président de la République ait pu commanditer cette tentative de recrutement : »J’ai eu l’impression qu’ils avaient surtout contacté tous les spécialistes qu’ils connaissaient en espérant faire remonter deux-trois notes ». Dont acte, mais force est de constater que s’attirer les bonnes grâces du rubricard Défense avait un réel intérêt pour le camp Macron. Expert reconnu du secteur, il est souvent invité à s’exprimer sur les plateaux de télévision. Le 14 juillet dernier, il commentait par exemple le défilé de la fête nationale sur BFMTV, en revenant longuement sur la passe d’armes entre le Président et le général de Villiers, chef d’Etat-major des armées. Et si le leitmotiv de Macron était : « Garde tes amis près de toi, et quelques journalistes plus près encore » ?

    Source : Marianne.net

  2. Posté par Vautrin le

    Mais quelle importance ? La France est devenue un théâtre d’ombres. Des chèvres tiennent le Parlement, un mistifrisé tient lieu de président. Alors un fasciste de plus ou de moins….

  3. Posté par Charles Alexis le

    Devenir le porte-parole d’un président qui, justement, ne tient pas parole … une réussite à la portée de cet insignifiant Bruno Roger-Très-Petit-Nière.

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