Suisse. « Non à l’adhésion insidieuse à l’UE »

Communiqué du Comité « Non à l’adhésion insidieuse de la Suisse à l’UE »

18.08.2017
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"Préférence nationale light"

 

Un monstre bureaucratique sans aucun effet

 

Grâce à ladite "préférence nationale light", la majorité des Chambres fédérales croit avoir trouvé l'astuce qui permet au Conseil fédéral et au Parlement d'éluder le mandant contraignant que lui ont donné le peuple et les cantons le 9 février 2014 en exigeant que l'insupportable immigration de masse soit enfin endiguée.

 

Le souverain, donc le peuple et les cantons, a exigé ce 9 février 2014 que l'immigration de masse que subit la Suisse soit réduite moyennant, d'une part, des contingents d'immigration annuels et, d'autre part, des plafonds imposant chaque année un strict maximum au nombre d'immigrants.

 

Bruxelles a bruyamment manifesté sa désapprobation face à cette décision. Pour se rallier à nouveau les bonnes grâces de la direction de l'UE, les majorités des deux Chambres fédérales ont finalement approuvé un projet qui n'applique en rien la décision populaire du 9 février 2014.

Le peuple est trompé

 

Pour faire semblant d'avoir tout de même pris une décision ferme, la Berne fédérale s'est mise d'accord sur un projet intitulé "préférence nationale light". On a ensuite osé faire croire au public avec la complicité des médias que les salariés suisses âgés seraient ainsi protégés contre la concurrence d'une main-d'œuvre bon marché venue de l'extérieur.

 

C'était la première grossière tromperie. En effet, la notion de "préférence nationale" a été totalement interprétée selon les exigences de Bruxelles. Ainsi, une personne en quête d'un emploi habitant ou ayant habité n'importe où dans l'UE a droit exactement au même traitement par les employeurs suisses que les candidats ayant la nationalité suisse sous le prétexte que la libre circulation des personnes interdit de privilégier les Suissesses et les Suisses.

 

Une préférence nationale définie de cette manière va forcément accélérer et non pas ralentir l'éviction des salariés suisses d'un âge avancé par les étrangers UE prétendument moins chers.

 

Un exemple brutal

La justesse de cette conclusion est confirmée par un article que vient de diffuser le service d'information internet "Inside Paradeplatz". L'éditeur de ce service, le journaliste Lukas Hässig, décrit le cas d'un informaticien âgé de 57 ans et bien qualifié qui a travaillé durant des décennies au Credit Suisse, à la banque Julius Bär ainsi qu'à l'UBS.

 

Cet homme cherche depuis l'automne 2016 une nouvelle place de travail. Il s'est présenté de nombreuses fois comme spécialiste ayant une large expérience professionnelle. Il a pu documenter qu'il maîtrisait parfaitement plusieurs langages et systèmes informatiques. Si la "préférence nationale" promise était efficace, comme l'affirment les médias, cet homme aurait dû trouver depuis longtemps un emploi. Or, il semble bien que ce Suisse âgé de 57 ans n'a aucune chance sur le marché du travail. Les refus succèdent au refus, écrit Lukas Hässig, avec toujours les mêmes motifs: "occupation de la place au niveau interne", "autres candidats convenant mieux" ou encore "surqualification" du candidat.

 

Lukas Hässig cite textuellement plusieurs refus (traductions de l'allemand):

 

Le 17 octobre 2017, une agence de recrutement a écrit ce qui suit au candidat: "Nous avons examiné en détail votre candidature, mais nous devons malheureusement vous répondre que nous ne pouvons pas poursuivre le traitement de votre demande."

 

Cette agence de recrutement fait implicitement comprendre par sa réponse qu'elle a parfaitement compris les mécanismes concernant les candidatures de salariés suisses d'un certain âge. Ce serait une perte de temps et d'argent pour une agence de placement que de s'engager pour une personne qui n'a aucune chance d'être placée.

 

Une autre agence de recrutement a répondu comme suit le 26 octobre 2016 à un rappel du candidat: "Je me suis renseigné encore une fois et la seule réponse que j'ai obtenue est que l'on s'est décidé pour une candidature interne."

 

Cette agence de placement savait sans doute fort bien qu'un collaborateur interne avait été choisi d'emblée que la place n'avait été mise au concours que pour la forme.

 

Un groupe actif dans le secteur de santé a répondu comme suit le 4 novembre 2016: "Après avoir soigneusement examiné votre dossier, nous vous communiquons que, malgré vos excellentes qualifications, nous n'avons pas pu vous faire participer au prochain tour d'évaluation, car vous êtes surqualifié pour occuper ce poste vacant."

 

Le 15 novembre 2016 une importante maison d'édition a répondu à cette même offre de service: "Après avoir soigneusement évalué les candidatures que nous avons reçues, nous devons vous annoncer que nous ne pouvons pas tenir compte de votre offre dans le tour d'évaluation suivant, car d'autres candidats/candidates conviennent mieux à notre profil d'exigences."

 

Après la décision du Conseil national

 

Durant la session parlementaire de décembre 2016 la "préférence nationale light" a été approuvée sous les projecteurs médiatiques. Rien n'a cependant changé pour le candidat de 57 ans.

 

Le 3 février 2017, l'administration fédérale (!) a répondu ce qui suit à son offre de service: "Nous avons pu tenir compte pour le second tour d'évaluation de personnes dont les qualifications correspondent mieux à notre profil d'exigence que les vôtres."

 

Un hôpital régional zurichois a écrit le 2 mars 2017: "Nous n'avons pas pu tenir compte de votre offre, car nous avons reçu des dossiers qui correspondent plus exactement à nos exigences."

 

Des Suisses sans aucune chance

 

Bien que ses qualifications professionnelles soient reconnues et certifiées, ce candidat est toujours sans emploi. Pour caractériser cette suite d'événements, le journaliste Lukas Hässig ne cite pas des membres de l'UDC critiques face à la politique gouvernementale à l'égard des étrangers, non, il se réfère à l'ancien conseiller national socialiste et préposé à la surveillance des prix Rudolf Strahm. Dans un article paru en décembre 2016 dans le quotidien zurichois "Tages-Anzeiger", ce dernier avait déjà commenté comme suit l'instrument de la "préférence nationale light":

 

"Selon les dernières enquêtes faites dans le canton de Zurich, seuls 20% de toute la main-d'œuvre recrutée à l'étranger servent effectivement à combler le manque de professionnels spécialisés en Suisse. Environ 80% des étrangers recrutés sont des étrangers (généralement jeunes et moins chers) qui occupent des postes pour lesquels il existerait également au niveau national des professionnels au chômage ou en quête d'un emploi."

 

Aucun effet protecteur

 

La mise en vigueur formelle de la "préférence nationale light" se fait toujours attendre, car il semble que celle-ci soit en train de prendre la forme d'un monstre bureaucratique coûtant des sommes insensées, mais n'apportant strictement rien aux travailleurs résidants et notamment aux salariés suisses d'un âge avancé. La "préférence nationale light" est une immense tromperie, car elle traite tous les habitants de l'UE comme des "nationaux", si bien qu'elle a beaucoup plus d'inconvénients que d'avantages pour les salariés suisses.

 

La "préférence nationale light" n'est pas seulement un marché de dupes, elle est aussi une fourberie par laquelle la majorité du parlement suisse, juste pour plaire à Bruxelles, a grossièrement trompé le peuple suisse et, plus particulièrement, les salariés suisses.

 

Source: «Inside Paradeplatz – Finanznews aus Zürich»; article «57, Bank-Informatiker: 22 Bewerbungen, 0 Chancen», 15 août 2017. Auteur: Lukas Hässig.

 

 

EU-No

 

www.eu-no.ch

www.ue-non.ch

www.ue-no.ch

2 commentaires

  1. Posté par bonardo le

    Faire appliquer le résultat de la votation ,si non cela ne sert à rien de voter.

  2. Posté par Wouly le

    C’est un COUP D’ÉTAT ! Le peuple suisse est souverain, il faudra le répéter longtemps pour cela entre dans la tête du CF ! La votation du 9 février 2014, le peuple suisse a accepté l’initiative de l’UDC contre l’immigration de masses. Le CF est coupable de tromperie. La solution proposée ne résout en rien les problèmes des Suisses au chômage !

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