Brexit : faute d’accord nucléaire, Londres menace de réexpédier à l’UE ses déchets radioactifs

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Alors que les négociations du Brexit s'engagent, le Royaume-Uni menace de renvoyer à l'Union européenne des cargaisons entières de déchets radioactifs dans le cas où aucun accord nucléaire ne parviendrait à être trouvé entre les deux parties.

Le Guardian explique que ce projet est explicitement développé dans une note rédigée par le gouvernement britannique. Alors que, sur le continent, les voix se multiplient pour réclamer un Brexit le plus dur possible pour le Royaume-Uni, ce dernier aurait donc décidé de se mettre au diapason en agitant cette «menace à peine voilée» à l'encontre de Bruxelles. «Nous avons un très fort intérêt commun à s'assurer d'une coopération étroite dans le futur», explique la note, qui évoque, en cas d'échec des négociations, la possibilité de «retourner les déchets radioactifs à leur pays de provenance».

Le Royaume-Uni détient actuellement environ 126 tonnes de ces matériaux dangereux, principalement en provenance d'Allemagne, d'Italie et de Suède, ce qui en fait l'un des principaux acteurs mondiaux du traitement des déchets radioactifs au monde. Londres a d'ailleurs clairement signalé à l'Union européenne que, si elle quittait le traité Euratom, elle souhaitait toutefois continuer à coopérer sur les questions de régulation nucléaire après mars 2019, date prévue du Brexit. 

Ainsi, le plan évoqué par le Royaume-Uni serait avant tout «un rappel qu'un bateau chargé de plutonium pourrait bien débarquer dans le port d'Anvers» si l'UE ne se montre pas plus conciliante, comme le note un expert cité par le Guardian. Le cœur du litige entre Londres est Bruxelles réside dans la reconnaissance par le Royaume-Uni de l'autorité de la Cour européenne de justice, nécessaire selon l'UE pour établir une coopération nucléaire. Theresa May, elle, s'y refuse catégoriquement et a déjà prévenu qu'elle ne céderait pas sur ce point, le Royaume-Uni ayant vocation à se défaire de toutes les institutions européennes.

Lire aussi : Tony Blair : «Il est possible – et nécessaire – que le Brexit n'ait pas lieu»

 

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